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Revue Revue de Géographie Alpine Mir@bel
Numéro vol. 39, no 2, 1951
Texte intégral en ligne Accessible sur l'internet
  • L'agriculture du versant piémontais des Alpes occidentales : les Basses Vallées - Raoul Blanchard p. 57 pages accès libre avec résumé
    Résumé. — L'auteur précise d'abord la distinction entre hauts bassins et basses vallées, fondée sur les traits d'altitude et de relief, de climat, de végétation, ainsi que sur l'extraordinaire contraste du peuplement. On n'examine ici que les basses vallées, où le type d'agriculture présente un intéressant contraste avec tout le reste des Alpes occidentales. Le premier trait de cette agriculture est la médiocrité de la superficie réservée aux champs ; les céréales ne tiennent qu'une place insignifiante : si les pommes de terre ont un peu plus de succès, les fourrages artificiels sont négligés, la vigne, d'ailleurs mal remise de l'épreuve phylloxérique, tient peu de place. C'est que le climat humide favorise plus les arbres que les champs ; en effet les arbres fruitiers sont fort exploités et le rôle capital est dévolu au châtaignier : les basses vallées piémontaises sont d'abord une châtaigneraie. Elles sont aussi, pour la même raison, une région de gros bétail. Les effectifs de moutons sont très restreints, ceux des chèvres sont squelettiques, le nombre des porcs, sauf un cas isolé, est à peu près nul. Cependant le coefficient bovin n'est que modérément fourni,. bien qu'il se gonfle en direction du Nord. La venue d'animaux étrangers, nombreux pendant l'été, et qui apparaissent même en hiver, prouve d'ailleurs que les effectifs autochtones pourraient être augmentés. Ce sont pourtant ces bêtes aumailles qui fournissent à l'agriculture ses profits les plus substantiels, par la vente des veaux et des produits laitiers, Cette revue des activités agricoles fait déjà entrevoir qu'elles sont médiocrement conduites, ce que confirme l'étude des procédés. Les assolements sont médiocres, bien que la culture soit continue, sans jachère ; l'arrosage reste nonchalant. Les instruments sont primitifs et la charrue est rarement utilisée ; le parc de machines est des plus réduits. L'usage des engrais chimiques commence à peine et demeure très restreint ; heureusement le traitement des arbres fruitiers est en meilleure voie. Enfin les méthodes d'élevage demeurent archaïques, étant soumises aux procédés individualistes de la « petite montagne ». Les rendements sont donc médiocres. Un effort vigoureux est à accomplir pour mettre cette agriculture des basses vallées piémont aises sur le même rang que celle des unités françaises qui peuvent leur être comparées.
  • Sur le mécanisme des transports solides effectués par les rivières et sur les altérations corrélatives des lits fluviaux (Suite) - Maurice Pardé p. 27 pages accès libre avec résumé
    Résumé. — Dans la seconde partie de son Etude, l'auteur évoque successivement deux autres aspects du problème des transports solides, la compétence, ou transport d'éléments isolés, et les forces critiques d'entraînement, à partir desquelles le transport des matériaux commence. A propos de la compétence est discutée la valeur de la formule mathématique qui en rend compte d'après la vitesse, formule qui paraît simplifier les choses à l'excès, La question des forces critiques d'entraînement est longuement étudiée. Certains auteurs ont dressé des tableaux où ne sont pas suffisamment définis les vitesses et les matériaux dont ils traitent. Il faut tenir compte aussi de la disposition des matériaux sur le fond du lit, des pentes longitudinales (surpentes, contre-pentes) et transversales de ces lits, de la turbulence, de la profondeur, de la densité des matériaux à mettre en mouvement, des matériaux d'attaque dont dispose déjà le courant L'agglomération de fines particules sous l'influence de substances colloïdales leur assure un extraordinaire pouvoir de résistance à l'entraînement par les eaux courantes, alors qu'au contraire le loess, privé de colloïdes, montre une sensibilité extrême à l'érosion mécanique (exemples empruntés au bassin du Hoang Ho). A défaut de colloïdes contenus dans les alluvions, l'eau peut en apporter. L'auteur évoque ensuite les conditions différentes qui président au travail de la force tractrice initiale et du plein transport, puis il rappelle le rôle fondamental que joue, dans tous les phénomènes de transport fluvial, la notion de puissance nette. La conclusion, après une dernière évocation de la complexité de cet ordre d'études, exprime l'espoir que l'on saura trouver, par une association fructueuse de l'observation, de l'expérimentation, du raisonnement et du calcul, une formule mathématique propre à exprimer l'essentiel de cet attachant problème des transports solides.
  • Irrigations et Glaciologie (à propos du bassin de la Durance) - André David p. 7 pages accès libre
  • Le Paricutin, enseignements d'un volcan contemporain - Max Derruau p. 6 pages accès libre avec résumé
    Résumé. — Grâce aux publications du Geological Survey, on peut suivre la formation et l'évolution du volcan de Paricutin, né en février 1943 аu Mexique. L'auteur insiste particulièrement sur les enseignements, valables pour la vulcanologie et la morphologie des volcans tout entières, que nous apporte cet exemple régional; il décrit avec précision la naissance du volcan, le cône, les coulées, les attaques de l'érosion (surtout aux dépens des cendres) dont les outils sont à la fois la pesanteur (glissements variés) et les eaux courantes. Réciproquement, l'écoulement des cours d'eau est influencé par leur charge de cendres.
  • Pour une conception géographique du climat - Pierre Estienne p. 13 pages accès libre avec résumé
    Résumé. — L'auteur s'inquiète de l'orientation que prennent, chez les géographes, les études relatives aux phénomènes climatiques. La méthode traditionnelle, fondée sur la compilation des observations, moyennes et extrêmes, tend à être délaissée pour la météorologie dynamique ; il y a là un exemple, parmi beaucoup d'autres, de cette tendance qui semble entraîner la géographie physique tout entière vers l'imitation, poussée parfois très loin, des disciplines plus ou moins scientifiques auxquelles les géographes ont l'habitude de demander des résultats plus que des méthodes. Il s'ensuit tout naturellement l'invasion des écrits géographiques par un jargon pseudo-scientifique et un appareil mathématique; dont l'effet le plus sûr est de décourager bon nombre de lecteurs, en particulier ceux qui sont orientés vers les phénomènes humains. Or en ce qui concerne le climat, dont aucune étude géographique ne peut se désintéresser, il importe de ne pas sortir des limites raisonnables de notre discipline, c'est-à-dire de collaborer avec les météorologistes mais non de nous substituer à eux et de leur laisser le soin de résoudre des problèmes qui ne sont pas de notre compétence.
  • Les Bouquetins et le Parc National du Grand Paradis depuis la dernière guerre - Marcel Couturier p. 9 pages accès libre
  • Actualités

  • Bulletin bibliographique des Alpes françaises pour 1950 - p. 11 pages accès libre
  • Comptes rendus critiques

  • Chronique de l'Institut de Géographie Alpine - p. 2 pages accès libre