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Résumé. — Cet article s'insère dans une série d'études publiée en partie dans cette même Revue. L'une d'elle examine la symbiose agriculture-industrie dans une grande vallée alpestre. Une autre analyse comment peut s'éteindre une commune des Alpes du Sud livrée à ses propres moyens. Cet essai est destiné à montrer, à l'aide de l'exemple de Val d'Isère, comment un tourisme d'hiver bien compris peut rénover l'économie montagnarde et opérer une véritable révolution démographique. L'auteur analyse dans une première partie (1861-1931) l'acheminement de la population vers le vieillissement à la suite d'une puissante émigration, la diminution de cette population qui risquait de descendre au-dessous de ce qu'il est convenu d'appeler le minimum biologique. Dans une deuxième partie, elle étudie l'implantation touristique, ses répercussions sur la vie pastorale et le comportement démographique pour conclure à une réussite totale. En dernier lieu, elle examine les raisons de cette réussite et les leçons à tirer.

Résumé. — L'auteur étudie la jeunesse rurale dans le département de l'Isère en utilisant les résultats d'une enquête organisée et menée par les jeunes ruraux. Elle délimite d'abord les zones humaines du département qui pourraient servir de base à des enquêtes géographiques, économiques et démographiques, puis étudie, à l'intérieur de ces zones, l'activité professionnelle et la pyramide des âges des jeunes, les lieux de travail, la formation professionnelle, l'évolution générale de la population. Ce travail, mené dans un département mixte à la fois agricole et industriel participant à la vie de la montagne et de la plaine, permet de dégager quelques tendances. L'opposition montagne-avant-pays (les montagnards réagissent mieux devant le problème de la formation professionnelle) est très nette. L'opposition monde rural et monde industriel (la vie industrielle à l'intérieur du département tendant à absorber les éléments vitaux de l'agriculture) ne l'est pas moins. L'opposition entre l'industrie de la montagne (plus dynamique, réclamant une plus grande formation professionnelle) et celle de l'avant-pays (plus différenciée (textiles), souvent plus routinière et de conditions économiques plus difficiles) a également des répercussions sur la jeunesse rurale.

Résumé. — L'auteur essaie d'analyser la part qui revient à l'industrie dans les transformations rurales et démographiques d'un grand secteur industrialisé du Sillon alpin : le Grésivaudan. Après avoir étudié la situation rurale et démographique du Grésivaudan à la veille de son industrialisation (milieu du XIXe siècle) et retracé les étapes de cette évolution industrielle, elle montre que, dans l'ensemble du Grésivaudan, la population a augmenté par rapport au maximum rural du milieu du XIXe siècle, que la propriété foncière et la taille des exploitations agricoles s'est modifiée (développement de moyennes propriétés), que l'évolution des cultures est marquée par le recul de la vigne et des céréales, le progrès de l'élevage, des arbres fruitiers et des cultures maraîchères, que la structure professionnelle a été bouleversée (augmentation du nombre des ouvriers, diminution des exploitants purs, création d'une classe d'ouvriers-paysans). L'évolution a été différente dans les secteurs ruraux, dans les secteurs mixtes et dans les secteurs purement industriels. Dans les secteurs ruraux (rive droite amont), la population a diminué, son vieillissement est très accusé, la taille des exploitations s'est agrandie mais la polyculture traditionnelle subsiste. C'est le secteur le plus routinier et le moins vivant. Dans les secteurs mixtes, l'auteur distingue l'amont rive gauche où coexistent usines et ruraux, et l'aval rive droite qui est dépourvue d'usines mais qui abrite un fort contingent ouvrier. Dans le premier secteur le vieillissement de la population est conjuré, mais l'agriculture évolue très lentement. La symbiose agriculture-industrie n'est pas très heureuse. Dans le deuxième secteur, au contraire, la population a été rajeunie et l'agriculture entièrement rénovée (à côté de la culture traditionnelle de la vigne s'est développé l'élevage, et surtout les arbres fruitiers et cultures maraîchères). Deux types d'exploitation sont à l'honneur, le grand domaine et la toute petite exploitation (ouvriers-paysans). C'est aussi le secteur le plus mécanisé. Dans le secteur industriel (rive gauche aval), nous assistons à une augmentation considérable de la population, à la disparition des exploitants purs, à la prolifération des petites exploitations (inférieures à 1 ha), à la disparition des moyennes et au développement des cultures maraîchères. L'auteur conclut, malgré certaines restrictions relatives aux ouvriers-paysans, sur le rôle bienfaisant de l'industrie dans l'évolution démographique et rurale du Grésivaudan.