Contenu du sommaire

Sommaire. — La glace agit : — soit par la gélifraction (phénomènes cryogéniques ou « périglaciaires ») ; — soit par son volume (dans les glaciers fixes : pingos, palses, hydrolaccolites...) ; — soit par son mouvement (dans les glaciers mobiles). Ces trois processus morphogénétiques ne jouent pas obligatoirement ensemble ; quand c'est le cas, ils s'additionnent dans l'ordre qui vient d'être mentionné et donnent des formes de relief de plus en plus complexes. Cette communication énumère les formes essentielles dues à chaque processus. Les roches jouent un très grand rôle dans la morphogenèse glaciaire selon qu'elles sont : — dures, imperméables et plus ou moins fissurées ; — perméables et plus ou moins gélives ; — perméables et plus ou moins poreuses. Dans les phénomènes cryogéniques, la gélifraction est proportionnelle au nombre de cycles gel/dégel. Ces cycles ne doivent pas être estimés seulement par semaine, mois ou année, mais aussi pour la durée complète des différentes périodes froides (plusieurs dizaines de milliers d'années chacune). Le nombre des dégels n'est pas moins important que le nombre des gels, ce qui explique que la zone optimum de la gélifraction s'est trouvée durant les périodes froides aux latitudes méditerranéennes. L'existence de glaciers fixes aux latitudes moyennes et basses a été méconnue jusqu'ici. Il en est résulté de graves confusions dans l'explication morphologique (cuvettes cryofluviales prises, par exemple, pour des « cuvettes hydro-éoliennes »). Une révision critique des formes s'impose par conséquent. L'établissement d'un planisphère des formes glaciaires est très souhaitable.

Résumé. — Le principe des études hydrogéologiques étant brièvement rappelé, l'auteur s'attache à montrer l'intérêt que présente une connaissance précise des différentes formations alluviales pour l'orientation des recherches. Les techniques couramment employées par les spécialistes du Quaternaire trouvent ici un vaste domaine d'application.

Résumé. — Les sondages effectués pour la recherche de l'eau dans l'Est du Bas-Dauphiné apportent une meilleure connaissance des sur- creusements dus aux glaciers quaternaires, particulièrement dans l'Avant-pays de la Chartreuse et l'ombilic de Moirans. En même temps des informations sont fournies sur l'épaisseur des dépôts d'origine fluvio ou glacio-lacustre qui ont colmaté ces zones excavées.

Résumé. — La découverte d'un nouveau lambeau de sédiments alluvionnaires au débouché de la cluse de Voreppe, à 10 m au-dessus du niveau actuel de l'Isère, a permis de compléter les études antérieures par des analyses sédimentologiques. Celles-ci montrent une formation de fond lacustre très probable, dont l'âge est peu antérieur à la première occupation humaine de cette région, à l'Epipaléolithique. Cette datation würmienne a pu être obtenue par le rapprochement de ces dépôts de ceux des grottes de La Buisse et de Balme de Glos à Fontaine.

Résumé. — La vallée morte de Bièvre-Valloire, un des éléments morphologiques principaux du piedmont du Bas-Dauphiné, est une vallée d'origine purement glaciaire. Elle est le résultat de l'action combinée de deux grands lobes de piedmont, issus des appareils de l'Isère et du Rhône, débordant sur un remblaiement villafranchien (plateau de Chambaran-Bonnevaux) intact au début de la première glaciation. Les nombreuses autres vallées mortes des « Terres Froides dauphinoises » et du « Chambaran oriental », en particulier celle du Liers, ont une origine semblable et ne doivent rien à l'érosion fluviatile.

Résumé. — La réalité de l'action glaciaire quaternaire locale dans le Massif de la Grande-Chartreuse est mise en évidence. D'abord à l'aide de témoignages indirects, comme le climat de la région. Ensuite et surtout par l'observation directe des formes glaciaires, soit d'érosion, soit d'accumulation.

Résumé. — Le plateau de St-Nizier, placé au point de confluence des deux grands glaciers quaternaires de l'Isère et du Drac-Romanche, est recouvert de façon discontinue par des dépôts morainiques. L'étude sédimentologique et minéralogique de ces dépôts morainiques de versant prouve que la plus grande partie de la zone étudiée a été façonnée par les glaces du glacier de l'Isère tandis que l'influence du glacier Drac-Romanche n'a été décisive qu'en fin de période de déglaciation et sur les basses pentes donnant accès au plateau.

Résumé. — La découverte récente de résidus végétaux dans les formations quaternaires du Sillon alpin méridional et leur datation semblent permettre un renouvellement de nos connaissances de la période würmienne dans cette région. La conséquence essentielle serait que le maximum d'extension des glaciers, à cette époque, se placerait non pas dans une phase tardive, mais au contraire dans une phase précoce, en l'occurrence le Würm II.

Résumé. — La vallée de Chamonix est une auge d'un type particulier, qui correspond plus au déblaiement d'un remplissage de roches tendres qu'à l'érosion des versants cristallins. Le glacier longitudinal recevant toute son alimentation de glaciers transversaux (Mer de Glace, glaciers d'Argentière et du Tour), ceux-ci, à la fin de la glaciation, ont barré la vallée de leurs moraines, contre lesquelles s'est accumulé un alluvionnement fluvio-glaciaire. On conclut sur l'intérêt que ce cas particulier présente pour la morphologie glaciaire et pour les Alpes.

Résumé. — On manque encore de bases pour l'établissement d'une solide chronologie du Quaternaire tarin. D'abord à cause de la nature du pays, qui est une zone d'érosion plus que de dépôt. Aussi du fait de la rareté des recherches autres que celles des géomorphologues. Pourtant la géomorphologie actuelle de la Tarentaise ne peut être comprise si l'on ne tient pas compte des paysages hérités. Ils existent partout et le modelé actuel est la combinaison de ce qu'il en reste et des formes qu'élaborent des processus morphogénétiques surtout actifs aux altitudes supérieures. Le rôle respectif de l'érosion et de l'accumulation est envisagé.

Résumé. — Les durées d'enneigement sont aussi longues à l'ubac que dans les Alpes du Nord, tandis que la couverture nivale est précaire à l'adret, au-dessus de 2 100 m. On suit l'évolution saisonnière, mensuelle et journalière de la couverture aux deux expositions.