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RÉSUMÉ. - L'étude d'une quinzaine d'écroulements montre qu'il faut faire une distinction entre la moyenne et haute montagne rocheuse où les écroulements sont anciens et importants et la haute-montagne en- glacée où ceux-ci, très fréquents, ne sont qu'une retouche ponctuelle des versants. Si la pente joue un rôle majeur, la structure géologique est également importante; en revanche, il n'y a pas de lien évident entre l'orientation, la fréquence saisonnière et les écroulements.

RÉSUMÉ. - A travers l'exemple des torrents de l'Arve, cette étude analyse la dynamique des sédiments dans le système torrentiel. Deux phases la caractérisent : 1) une période de concentration des sédiments dans le chenal. Ils sont pris en charge et acheminés dans les talwegs par différents processus de versant (glissements, avalanches, chutes de blocs...) qui se relaient progressivement; 2) une période extrêmement brève de purge sêdimentaire , lors ď écoulements plus ou moins denses mobilisant d'importants volumes de matériaux et transformant profondément la géomorphologie du chenal (incision, sapements). L'étude des torrents de l'Arve met en évidence l'influence de l'intensité de la fourniture sêdimentaire sur la fréquence de production des transports solides. Une classification des torrents, fondée sur l'origine des apports sédimentaires, est proposée. Dans une deuxième partie, on inventorie les travaux entrepris sur les torrents depuis la fin du 19e siècle (végétalisation, stabilisation du profil en long, piégeage des matériaux...) et tente de déterminer leur impact sur la dynamique des sédiments torrentiels. On montre que les aménagements ont favorisé le stockage de la charge dans la montagne et réduit la fréquence de déclenchement des laves torrentielles. Les ap- ports sédimentaires alimentant l'Arve ont été réduits; cette tendance a été accentuée par le développement des curages sur les cônes de déjection.

RÉSUMÉ. — Dans les Alpes italiennes, les fortes précipitations du 14 au 21 juillet 1987 sont à l'origine d'une suite ď événements catastrophiques : crues, inondations, laves torrentielles, glissements de terrains, chutes de blocs... Les transports de matériaux ont été considérables : ils ont bouleversé l'écoulement des eaux dans les talwegs et les vallées. L'écroulement de Val Pola est un «rock-slide» de 30 millions de m3 qui s'explique par les données lithologiques, structurales et géomorphologiques. Il a été déclenché par les pluies torrentielles. Les variations de niveau du lac de Corne permettent d'établir que les précipitations ont été de l'ordre de 300 à 400 mm en haute montagne du 15 au 24 juillet provoquant la fusion d'une importante couche neigeuse et d'une pellicule de glace de glacier. L'isotherme 0°C est monté vers 5 000 m le 16 juillet. Par contre, fin août 1987, l'absence de neige fait qu'un épisode pluvieux important n'a pas été à l'origine de crues et de dégâts considérables.

RÉSUMÉ. - Les conséquences des précipitations et de la crue catastrophique qui ont affecté l'Ossola le 7 août 1978 sont analysées. Cette région comprend une succession de vallées situées dans les Alpes centrales, sur le versant italien des Alpes simplo-tessinoises. Les pluies et les crues de 1978 ont sans doute une récurrence plus que centenaire. Elles sont intervenues sur des bassins-versants fragiles et ont occasionné des destructions considérables. Les phénomènes d'érosion ainsi que les taux d'érosion (plus 2000 m3 /km2) sont présentés et décrits.

RÉSUMÉ. - La crue torrentielle du Borne du 14/7/87 a ravagé un camping et provoqué la mort de 23 personnes : l'orage fut extrêmement bref, localisé et violent; il a provoqué un ruissellement intense sur une zone déjà saturée; les deux torrents affluents au Grand Bornand ont eu des crues concommittantes, ce qui a produit une croissance très rapide du niveau des eaux; les écoulements ont été du type laves torrentielles sur les affluents très raides, mais du type écoulements hyperconcentrés turbulents sur le Borne; diverses estimations du débit convergent vers un débit de l'ordre de 200 m3 /s : une étude statistique sur les pluies de 3 h et sur les débits a donné pour durée de retour une valeur de 170 ans minimum pour le débit. Enfin, l'analyse des circulations d'eau sur le camping dévasté permet de souligner l'effet des fortes pentes du camping qui a engendré des vitesses de plusieurs m/s empêchant l'évacuation des personnes sinistrées.

RÉSUMÉ. - Les crues de l'été 1987 ont été analysées en détail pour certains bassins glaciaires situés dans les Alpes Pennines, en Suisse. Des précipitations d'un temps de retour estimé entre 80 et 100 ans ont touché localement certaines régions; ces pluies se sont rajoutées aux débits de fusion déjà importants provoqués par les chaudes journées de juillet et d'août. Ainsi, pendant plus de 24 heures, certains bassins ont écoulé en moyenne un total de 1400-1500 l/s/km2, et les débits spécifiques de pointe peuvent être estimés à 4500-5000 l/s/km2. Pour l'ensemble du Valais, les réservoirs de montagne ont permis d'écrêter le 20 % environ de la crue au niveau du Rhône

RÉSUMÉ. - Présentation des sources (carnets d'avalanches, bases de données). Répartition par grands secteurs dans la commune de Chamonix. Fréquence mensuelle et horaire des coulées. Dimensions des cônes. Dommages occasionnés à la végétation, aux personnes et aux biens. Méthodes de prévention et de protection.

RÉSUMÉ. - Nous analysons dans cet article les données relatives aux accidents mortels dus aux avalanches dans les cinq pays composant la zone des Alpes (France, Suisse, Italie, Autriche et Allemagne) pendant une période de 14 années, de 1975 à 1989. Plus de 1 600 victimes sont recensées, réparties en 7 domaines ď activité. Les résultats sont présentés graphiquement par pays et par activité. Actuellement, c'est le «ski de montagne» et le «ski hors piste» qui représentent près des 314 des morts par avalanches.

RÉSUMÉ. - Le gypse et les roches associées du Trias des Alpes et de Provence manifestent les propriétés classiques de ces matériaux : érodabilité, haut degré de solubilité, aptitudes aux glissements. Une forte instabilité - allant de fréquentes perturbations à quelques désastres - est dévolue à ces affleurements d'évaporites, les formations superficielles étant souvent impliquées dans les mouvements. Au-delà de connaissances géomorphologiques et hydrokarstiques, l'aménagement des secteurs concernés requiert des investigations géotechniques développées.

RÉSUMÉ. - La Haute vallée de l'Ubaye est une cellule montagnarde isolée, faiblement peuplée et fréquentée, qui par sa complexité géologique se présente comme un véritable «musée» des catastrophes naturelles à toutes les échelles. Dans cet article sont évoquées les catastrophes anciennes liées à la décompression post-glaciaire, des catastrophes peu fréquentes comme une vidange glaciaire mais aussi les bouleversements de plus grande ampleur tels séismes et inondations qui à deux reprises ont porté un rude coup à la vallée. Ce domaine montagnard est soumis constamment à des risques naturels qui, tels les avalanches et les chutes de blocs, font peu de morts tant que la fréquentation touristique n'augmente pas. Une récente remise en question des grands équilibres des versants est due à l'action humaine, soutenue par une conception trop limitée des équilibres naturels et des limites ď intervention à ne pas dépasser dans un milieu qui s'avère fragile.

RÉSUMÉ. - Après avoir défini les catastrophes naturelles et montré leur diversité et fréquemment leurs liens (séismes, écroulements...) l'auteur propose une classification génétique. Des catastrophes d'origine géologique et géomorphologique doivent être distinguées. Le rôle de l'endodynamique des reliefs, des changements climatiques générateurs de déséquilibres (en particulier les déglaciations) est essentiel. Une classification des régions de montagne selon le degré de risque est proposée. Les catastrophes climatiques sont nombreuses et variées dans leurs formes et leurs conséquences. Le rôle de l'interface terre/ atmosphère ainsi que celui du relief et des actions anthropiques ne doit pas être sous-estimé. A partir de ces observations, une classification géographique des phénomènes sur la base de leur ampleur et de leur étendue est proposée.