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La transition professionnelle qui bouscule l'identité du partant, parfois brutalement, suscite chez lui des postures d'évitement et de déni, en guise de protection. Le cas de la reconversion des militaires invite à étudier l'intérêt d'élargir les dispositifs techniques d'accompagnement à la généralisation de la mise en œuvre d'un volet de médiation identitaire. Cette disposition est destinée à faciliter la transformation d'une identité personnelle polarisée par un lien socioprofessionnel puissant.Après une présentation contextuelle, la réflexion théorique mobilise les concepts d'identité et de crise, l'idée de spécificité militaire et les stratégies d'ajustement au cœur desquelles les notions de mythe et de rôle prennent place au processus de personnalisation par le sens et par l'action.Notre seconde partie présente la méthodologie abductive qui a permis, par la conduite de 62 entretiens, de mesurer la place du vecteur identitaire dans le processus de reconversion du militaire.Par une approche résolument GRH, nous cherchons à montrer l'intérêt d'un travail synergique entre disciplines scientifiques pour consolider la gestion d'une transition professionnelle depuis un environnement à forte culture métier.

Cet article porte sur l'influence de trois pratiques de GRH et de deux éléments de contexte organisationnel sur l'intention de quitter volontairement l'organisation. Les données ont été récoltées par questionnaires auprès d'un échantillon de 225 médecins et ont été analysées à l'aide des logiciels SPSS-AMOS 23. Les résultats révèlent que l'intention de départ volontaire des médecins est significativement associée aux perceptions des pratiques de GRH, à leur satisfaction à l'égard de la dotation en équipements et à leur satisfaction à l'égard des conditions de vie socio-économique. Ils indiquent en outre que l'influence exercée par les pratiques de gestion des carrières, les pratiques de rémunération et la satisfaction à l'égard des équipements sur l'intention de départ volontaire est médiatisée par le soutien organisationnel perçu. Ils montrent enfin que même si la satisfaction des médecins à l'égard de conditions de vie économiques est associée négativement à leur intention de rompre volontairement la relation d'emploi, cette variable ne contribue pas significativement à expliquer cette relation.

L'expérience de la transition de carrière de cadres vers le coaching constitue une bifurcation. Dans une perspective foucaldienne, nous en analysons le processus de subjectivation sous-jacent sur la base de 25 récits de vie. Cette étude exploratoire montre que des effets de la carrière comme dispositif de pouvoir relèvent d'un fort investissement, des difficultés et des dissonances au travail. Ceux-ci nourrissent une saturation (voire une fatigue) et une prise de conscience. Le vécu de cette bifurcation comme crise les conduit au coaching. L'analyse de ce processus complexe justifie la perspective sociologique de la bifurcation par-delà la normativité des modèles gestionnaires de carrière. Notre théorisation émergente constitue un support réflexif indispensable aux aspirants à devenir coach ainsi qu'un outil de gestion des transitions de carrière et une aide au recrutement des coachs pour les DRH.