Contenu du sommaire : "Less is more". Que faudrait-il abolir dans notre société ?

Revue La Revue Nouvelle Mir@bel
Numéro no 2016/6
Titre du numéro "Less is more". Que faudrait-il abolir dans notre société ?
Texte intégral en ligne Accessible sur l'internet
  • Éditorial

  • Le mois

  • Billet d'humeur

  • Dossier. "Less is more". Que faudrait-il abolir dans notre société ?

    • Introduction - John Pitseys, Thomas Ferretti p. 32-34 accès libre
    • Une société sans actionnaires - Thomas Ferretti p. 35-39 accès libre avec résumé
      En 2029 s'ouvre à Bruxelles, un musée du capitalisme pour maintenir la mémoire de cette période de profondes inégalités, mais qui est révolue. Le monde est désormais passé à un système économique coopératif, compatible avec une économie de marché, ce qui a grandement facilité une transition qui a été très rapide.
    • Une société sans croissance - Émeline De Bouver, Charlotte Luyckx p. 40-45 accès libre avec résumé
      Si le dogme de la croissance a à ce point envahi toutes les sphères de la société, c'est en raison de son ancrage anthropologique profond. La modernité s'enracine dans une gestion particulière de la finitude en la niant totalement ; le toujours plus de croissance répond à l'aspiration des individus à l'immortalité. Tout projet de transition vers un modèle de post-croissance doit encourager un travail sur l'imaginaire afin de trouver de nouvelles ressources de sens.
    • Une société sans impôt - Edoardo Traversa p. 46-51 accès libre avec résumé
      Au-delà de la propriété, un monde sans impôt serait-il l'ultime frontière de la solidarité ? L'impôt redistribue mal les richesses et reste souvent perçu comme du vol généralisé. Propriété et impôt sont liés, et la véritable utopie fiscale consisterait à transformer le sens de la propriété en l'axant sur son utilisation à des objectifs d'intérêt général. L'impôt doit devenir un outil de participation à des solidarités concrètes.
    • Une société sans voitures - François Schreuer p. 52-57 accès libre avec résumé
      C'est ben 2019 que la ville de Hersaing a décidé de bannir progressivement la voiture de son territoire. Un plan sur dix ans a été adopté, qui prévoyait différentes étapes, mais aucune mesure d'interdiction formelle ne fut prise, malgré l'insistance de certains écologistes. L'objectif central du plan était de réaffecter l'espace public à d'autres fonctions que la circulation et le stationnement des voitures. C'est le maintien permanent de cet objectif qui fut à la base de la réussite du projet et des effets positifs considérables, et désormais largement connus, qu'il entraina pour l'ensemble des habitants de la ville.
    • Une société sans prison - Chloé Branders, Julianne Laffineur p. 58-62 accès libre avec résumé
      La disparition de la prison a profondément remodelé tout le système judiciaire, qui est passé d'une logique punitive à une logique reconstructive. Le procès a été aboli et remplacé par la concertation et la médiation. Certes, les conflits n'ont pas disparu, mais ce qui prime est la reconstruction perpétuelle du lien social et la justice réparatrice, même si parfois de vieux refrains sécuritaires tentent de faire à nouveau surface.
    • Et si on essayait un monde sans orthographe ? - Anne Dister p. 63-67 accès libre avec résumé
      Un monde sans orthographe serait-il un monde de liberté où le temps gagné à acquérir la maitrise de cette norme sociale pourrait être consacré à travailler d'autres compétences de la langue ? Le bonheur, donc. Sauf qu'une écriture phonétique poserait bien plus de problèmes qu'elle n'en résout tandis qu'une réforme modérée dans la foulée de celle de 1990 rendrait le système plus cohérent et plus accessible au citoyen.
    • Une société sans notes à l'école - Thomas Michiels p. 68-72 accès libre avec résumé
      Une société sans notes serait-elle plus épanouissante, plus juste ou plus efficace ? Si l'école privilégie les évaluations formatives et encourage les pratiques coopératives, elle pourrait renoncer à des classifications humiliantes qui sont des outils de sélection précoce. Elle serait porteuse d'un potentiel de transformation, celui d'amener une autre idée du collectif et de la réussite d'une personne.
  • Article

    • Un spleen insulaire - Mostafa Chebbak p. 73-82 accès libre avec résumé
      L'Arabia Felix du monde antique est disparue à jamais. Désormais islamisée depuis le haut Moyen-Âge, elle n'évoque plus le seul Yémen de nos jours ruiné et dévasté. Bien qu'elle domine par la langue et le culte une ère qui s'étend du golfe Persique à l'Atlantique, malgré des survivances berbères et chrétiennes, elle est longtemps demeurée figée dans une posture insulaire face à la modernité. L'Arabie est de nos jours malheureuse, irrévocablement malheureuse. Comme le serait une âme inconsolable saisie par un chagrin incommensurable. En somme, « le mal d'être est la chose du monde arabe la mieux partagée », comme le souligne avec une sincère mélancolie Samir Kassir.
  • Italique