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L'auteur examine successivement à quel type de notion économique correspond le besoin en général, les positions de la confédération des syndicats médicaux et du C.N.P.F. à l'égard du besoin de santé, le caractère très relatif, déterminé culturellement et socialement, de ce dernier selon les individus. La croissance d'une consommation dans un sens plus égalitaire — c est-à-dire une diminution des écarts relatifs entre les diverses catégories sociales — se produit presque naturellement dans une production à rendements croissants : c'est le cas de la production de masse, du frigidaire. Lorsqu'il s'agit d'une production à rendements constants ou décroissants, il faut d'autres mécanismes : la Sécurité sociale, conclut l'auteur, est l'application à la santé du principe du frigidaire.

Cet article étudie les différents moyens de pression appliqués aux délégués du personnel dans les entreprises textiles. Il pose trois questions : les directions font-elles indifféremment appel aux sanctions ou à des moyens de pression plus subtils comme la convocation de réunions extraordinaires ? Visent-elles n'importe qui ? Arrivent-elles ainsi à des résultats ? Il situe enfin ces questions dans une perspective plus générale : l'information est pour les directions un moyen de pression sur les délégués , mais elle est en même temps une revendication syndicale. Du contenu de cette revendication dépend une orientation vers l'institutionnalisation des conflits sociaux ou vers l'accentuation des conflits de classes.

Les thèses suivantes tentent de présenter un modèle théorique pour l'analyse sociologique de tout problème intéressant le droit et l'usage social qui en est fait. L'auteur invite à distinguer pour cela l'ordre juridique, qui est une institution sociale liée aux contradictions principales de la structure sociale , de l'idéologie juridique qui cherche par ses normes à établir le consensus. Dans le mode de production capitaliste, l'ordre juridique s'articule sur les instances économiques et politiques. Ses fonctions de domination économique et d'autorité politique en font un enjeu tactique et stratégique dans les luttes de pouvoir.

Les études sociologiques sur l'Administration française se sont multipliées depuis quatre ans. Mais comme il est normal dans un premier temps d'investigation exploratoire, les fondements théoriques et méthodologiques de ces travaux demeuraient parfois incertains. Pour surmonter ces insuffisances l'auteur s'efforce de présenter ici un certain nombre d'outils conceptuels qui devraient permettre de dépasser le premier stade des descriptions monographiques. C'est par une réflexion en terme de système que peut, selon l'auteur, s'opérer ce dépassement. C'est en examinant en quoi les régulations entre l'appareil bureaucratique de l'État et la société civile forment «système » que l'analyse sociologique peut définir son autonomie propre entre le Droit public et la Science politique. Cette analyse de système s'appuie sur la sociologie de l'organisation ; mais une sociologie de l'organisation intégrant les variables d'environnement. Cet article est ainsi justiciable d'une double lecture. Il constitue une première théorie «middle range » du système politico-administratif local centré sur les phénomènes de pouvoir qui se développent dans les systèmes bureaucratiques centralisés autour de la transgression de l'universalisme de la règle Il voudrait aussi, à un second niveau, définir un modèle d'analyse des régulations sociales existant entre toute organisation et son environnement par la médiation de «réseaux de relais » péri-organisationnels indispensables à l'organisation pour l'incarnation de ses objectifs en terme d'action.