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Faisant suite à l'article d'Alain Charraud, nous présentons ici une autre perspective d'analyse de la condition féminine. A partir de données issues des enquêtes de budget-temps, l'auteur s'interroge sur la spécialisation des sexes tant dans le monde professionnel que pour les tâches ménagères. Ainsi , l'inégalité des femmes viendrait en bonne partie du monopole qui leur est imposé des tâches sans définition spécifique précise et des fonctions qui imposent d'être au service personnel d'autrui, la grande organisation, quel que soit le régime social, ne faisant que renforcer la tendance.

Derrière leur communauté d'apparence, les grands ensembles de la région parisienne ont des vies sociales liées à la composition sociale de leurs habitants, au type de promoteur ou organisme propriétaire, aux relations entre celui-ci et les résidents, ainsi qu'au type d'insertion dans les communes. A partir d'enquêtes sur les réalisations du plus grand organisme constructeur et gestionnaire, la société immobilière filiale de la Caisse des dépôts et consignations, l'auteur tente de classer les types de luttes revendicatives des résidents au cours des dernières années et de faire le lien avec des changements dans les politiques des constructeurs et même la politique globale du logement social. On retiendra en particulier l'importance du facteur : dominante ouvrière opposé à mélange des classes sociales ou situation pluriclassiste.

Dans l'abondante littérature sociologique consacrée à la professionnalisation, terme qui convient peut-être moins bien aux réalités européennes qu'à celle de l'Amérique du Nord, l'honoraire, mode de rémunération, mode de relation entre le professionnel et son client, a été peu analysé. L'introduction de la sécurité sociale, l'évolution de la fiscalité des revenus ne contribuent-elles pas à accentuer le décalage entre la représentation de l'honoraire dans l'idéologie des professions libérales et les données de la réalité ? Quelle est , d'autre part, la relation entre honoraire et inégalité sociale des rémunérations ? Une référence à Adam Smith montre que la conscience du problème est déjà ancienne. Les éléments recueillis par l'auteur ouvrent, pensons-nous, la voie à des investigations ultérieures.

Dans plusieurs articles antérieurs, la revue a tenté de suivre les transformations des relations professionnelles en Italie. Ici, l'auteur concentre son examen sur l'usage effectif d'une nouvelle loi qui permet aux organisations syndicales de porter devant le tribunal certaines revendications non plus individuelles mais collectives. Les points centraux de l'analyse sont : Dans quelles conditions les syndicats optent-ils pour ce recours légal, forme d'institutionnalisation ? Dans quelles situations au contraire préfèrent-ils les moyens plus proprement conflictuels ? Inversement, quelle place cette loi prend-elle dans l'évolution en cours de la magistrature, corps de notables en crise de par les bouleversements rapides de la structure sociale italienne en liaison avec l'industrialisation ?

Le mot est déjà accrédité dans la littérature sociologique d'Amérique latine pour désigner un type particulier d'explosion révolutionnaire dans une région d'économie dualiste et dépendante, analogue à la semi-insurrection de Cordoba (Argentine ) en 1969, dont l'auteur analyse ici les conditions de surgissement. On y voit comment un certain type de développement industriel non seulement bouleverse la structure sociale mais engendre ou approfondit des divisions régionales, créant des situations d'isolement dans lesquelles des conjonctions revendicatives inattendues deviennent possibles. La contribution à la théorie de la dépendance est d'autant plus intéressante qu'elle se fonde sur un cas à la fois singulier et fort reproductible.