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Revue | Sociologie du travail |
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Numéro | vol. 21, no 3, juillet-septembre 1979 |
Texte intégral en ligne | Accessible sur l'internet |
- Les stratégies patronales face à l'évolution récente de l'enseignement technique - Bernard Fourcade, Yves de Ricaud p. 25 pages
- Les politiques de santé sont-elles adaptées à la pratique de la médecine ? - Jean de Kervasdoué p. 24 pages La France , comme les autres pays occidentaux industrialisés, a vu croître durant ces trente années l'intervention de l'Etat dans de nombreux secteurs l'activité mais tout particulièrement dans le secteur des services , à tel point que l'État est devenu le gestionnaire de fait de ces secteurs, qu'il en soit ou non le propriétaire. C'est le cas de l'Education, c'est aussi celui de la Santé et des Assurances sociales. Pour les gérer les pouvoirs publics ont pu et peuvent utiliser alternativement ou successivement toute une panoplie de techniques allant de l'obligation légale au contrôle de l'offre , en passant par la définition de normes ou la mise en place d'incitations économiques favorisant un type de comportement prédéterminé. Toutefois, toutes ces mesures ne doivent pas être considérées comme un assemblage hétéroclite, nous allons au contraire faire l'hypothèse qu'elles découlent d'une représentation de la technique du secteur à contrôler, d'une part, et des stratégies des acteurs du secteur concerné, d'autre part. En prenant l'exemple des politiques de santé, on se demandera alors si ces représentations et les mesures qui en découlent sont adaptées à l'activité qu'elles sont supposées orienter. De quelles théories s'inspirent-elles ? Quel est en quelque sorte le paradigme de l'intervention de l'État dans ce secteur et quelles en sont les conséquences ?
- La grève : conflit structurel, système de relations industrielles ou facteur de changement social - Michelle Durand p. 23 pages Dans un pays comme la France où la représentation des travailleurs est assez largement décentralisée comme le montre le poids des sections syndicales et des délégués du personnel d'établissement et où la grève locale est à la fois la plus courante et libre à l'égard des clauses des conventions collectives (elles-mêmes incitatrices plus qu obligatoires ), on peut s'interroger sur les fonctions réelles de la grève. 1) Les grèves ne forment-elles pas un système de négociation permanent et décentralisé ? Ne jouent-elles pas un rôle d'ajustement continu entre les partenaires sociaux et n assurent-elles pas alors en dépit de leur forme conflictuelle une fonction de régulation sociale ? 2) La grève est-elle au contraire une manifestation de l'autonomie des luttes ouvrières par rapport aux processus de régulation sociale, débordant ainsi le système de relations industrielles institutionnalisé , mettant sans cesse en cause les rapports sociaux de production ? 3) La grève a-t-elle enfin un rôle politique de changement social ? Comment se heurte-t-elle alors à d'autres pouvoirs. ? ou à d'autres voies de «changement » plus autoritaires, plus technocratiques qui viennent limiter son champ d'action ?
- Les premiers ouvriers français de l'automobile (1890-1914) - Patrick Fridenson p. 29 pages «La sociologie du travail a été jusqu'à présent, pour une grande part, une sociologie de l'industrie automobile, comme la première économie politique était celle du textile », écrivait ici même Pierre Rolle, faisant une allusion évidente notamment aux travaux classiques de G. Friedmann , M. Collinet et A. Touraine. Nous pénétrons donc, avec cet article, sur un terrain presque trop bien connu des sociologues, mais avec un objectif différent du leur. L'historien que nous sommes se propose d'examiner la naissance d'une profession ouvrière bien déterminée. Il ne lui reconnaît a priori aucune valeur exemplaire, et ne considère pas non plus cette industrie nouvelle qu'est l'automobile entre 1890 et 1914 comme représentative des autres industries nouvelles caractéristiques de la seconde révolution industrielle. Ce qu'il veut saisir, dans l'automobile, c'est une refonte progressive de l'organisation du travail, avec son cortège de modifications sans doute irréversibles dans la composition, les qualifications, l'éthique de travail, la vie sociale d'une population ouvrière. Cette démarche s'inspire aussi des recherches récentes de Michel Freyssenet, qui veut «commencer à montrer en quoi et comment chaque stade de la division du travail structure les rapports entre les travailleurs et le patronat et fixe les conditions de travail et de vie des différentes catégories de la population ».
Note critique
- Les syndicats italiens et la politique - Sabine Erbes-Seguin p. 7 pages Voici un livre réussi, pense-t-on au cours de sa lecture, mais plus on progresse dans la réflexion qu'il suscite, moins sont évidentes les raisons de ce succès. Il pose de vraies questions sur le syndicalisme italien, il y apporte des réponses pertinentes, il fait réfléchir sur les rapports entre revendication et action politique dans les syndicats en général, et en particulier dans le cas français. Mais ce qui n'est pas clair, à première lecture, c'est le mode de réflexion et d'utilisation de méthodes d'analyse qui a permis ce résultat : sur ce point, il convient de ne pas prendre l'auteur au mot. S'il énonce clairement ses emprunts théoriques, l'utilisation qu'il en fait ne paraît pas toujours conforme aux intentions de leurs auteurs. C'est particulièrement vrai pour l'analyse systémique.
- Les syndicats italiens et la politique - Sabine Erbes-Seguin p. 7 pages
Comptes rendus
- CGIL, Le Syndicat et l'Organisation du travail, 1978 - Pierre Dubois p. 3 pages
- Jean-Paul Bachy, Les Jeunes et la Société industrielle, Centre de recherches en Sciences sociales du travail, université Paris Sud - Claude Durand p. 1 page
- Informations - p. 1 page