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Les populations auxquelles sont confrontées les assistantes sociales ont changé : elles sont beaucoup plus diversifiées qu'auparavant, plus averties de leurs droits et présentent des types de problèmes plus divers. L'auteur montre que pour faire face à cette évolution, les assistantes sociales ont adopté de nouvelles formes d'organisation de leur travail et développé de nouveaux outils. Ces changements ont contribué à modifier en profondeur le sens même du travail social qui s'est éloigné du modèle psycho-éducatif pour entrer dans la problématique de la réinsertion. A partir de cette analyse et de celle de la signification des contrats que passent les travailleurs sociaux avec les usagers, l'auteur révèle les ambiguïtés nées de cette évolution de l'action sociale.

Le développement des relations entre les entreprises situées dans l'ancienne Allemagne de l'Est et les entreprises d'Europe de l'Ouest a entraîné l'implantation, à l'Est, de techniques et de méthodes d'organisation peu répandues jusque-là, et qui se traduisent notamment par une différenciation croissante du système productif et par la multiplication du recours à la forme juridique du contrat. Cet article présente ces innovations et examine leurs conséquences et la manière dont elles interfèrent avec les expériences accumulées au cours des quatre décennies précédentes, en particulier en ce qui concerne la représentation collective des salariés.

Partant de la définition tourainienne de la «qualification sociale», qui possède, selon lui, la plupart des traits de ce que les experts appelleront "compétence " à la fin des années quatre-vingt, l'auteur propose un panorama des utilisations du terme "compétence" dans la sociologie française du travail depuis les années cinquante, en insistant sur quelques moments clés. Il s'efforce de saisir à la fois les relations entre les notions de «compétence» et de «qualification» et les articulations entre l'usage de ces termes dans le débat social et les définitions que les sociologues en donnent. Cette analyse, qui met notamment en évidence la manière dont l'évolution des pratiques peut invalider la légitimité du «modèle de la compétence», l'amène à douter de la substitution durable de ce dernier aux paradigmes antérieurs de la qualification, pour désigner ce qui est en question dans l'échange salarial.