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Dans cet article nous étudions la possibilité de développer des organisations alternatives à la bureaucratie professionnelle (Mintzberg 1978, Boyer et Equilbey 1999) dans des institutions publiques soumises à une forte pression réglementaire. La rigidité administrative de nos institutions de service public (Isambert Jamati 1966) met à mal l'activité quotidienne des institutions publiques soumises aux mêmes contraintes d'incertitudes que les entreprises privées. Dans le cadre de l'aide en mer, l'incertitude dans l'organisation du travail est grande (situation à traiter incertaine par essence et charge de travail difficilement anticipable). Nous étudions donc la question : comment une organisation temporaire peut-elle répondre aux exigences réglementaires des institutions publiques impliquées dans le secours d'urgence imprévisible ? A l'aide d'une enquête ethnographique, nous proposons des pistes d'application de l'organisation temporaire pour cette institution et les limites de cette perspective.

La question de la perception de la performance que les investisseurs ont à travers le reporting sur le Business Model dans un contexte socio-politique incertain est peu abordée. L'objectif de cet article est donc d'analyser l'impact de la divulgation d'information, en termes d'évolution du Business Model sur la perception de la performance des firmes par les investisseurs sur la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières (Côte d'Ivoire). Les résultats suggèrent que dans un environnement socio-politique incertain et marqué par des mutations technologiques, des modifications du Business Model existant ainsi que le développement de nouveaux modèles sont utilisés pour adapter les organisations aux nouvelles contraintes de l'environnement. Les résultats montrent également que le reporting sur le Business Model, en termes de nouveauté, de complémentarité entre les outputs et de comptabilité d'intention affecte positivement la perception de la performance de ces firmes par les investisseurs. Cependant, l'effet du reporting du Business Model orienté efficience sur la perception de la performance n'est pas significatif. En outre, dans ce type d'environnement, le Lock-In des participants au Business Model n'est plus adapté et affecte négativement la perception de la performance par les investisseurs. Les résultats plaident globalement pour le reporting sur le Business Model dans les rapports annuels des firmes afin de mieux informer les investisseurs en particulier lorsque l'environnement est très incertain comme en Afrique.

Révélateur d'intelligence situationnelle et démarche-outil de conduite du changement, le diagnostic stratégique permet de dévoiler le positionnement écosystémique d'une entreprise, d'en déceler le profiling socio-économique aussi bien que d'en identifier les principaux enjeux sur les plans économique, social et organisationnel. Ce faisant, il permet d'en apprécier aussi bien la viabilité que l'acceptabilité du modèle d'affaires.Le diagnostic stratégique consent, en miroir, d'apprécier la pertinence d'une démarche d'engagement sociétal au travail et d'en évaluer la compatibilité avec la politique générale de l'organisation. Il sous-tend ainsi une triple contextualisation de la démarche RSE : dans l'écosystème, dans la stratégie Corporate de l'entreprise et dans le milieu social (rapports de force) qui l'entoure. C'est pourquoi il nécessite de la réalisation d'une cartographie des parties prenantes prenant en compte leur pouvoir, leur légitimité et le caractère d'urgence de leurs demandes (Mitchell et al., 1997) aussi bien que leurs capacités d'influence et de mobilisation sociale (Rowley et Moldoveanu, 2003).Empruntée aux principes de pertinence et de praticabilité, la vérification de la compatibilité entre orientations Corporate et finalités d'une politique RSE mérite que l'on s'y attarde. De celle-ci découle, en effet, le calibrage réaliste (ou non) et, in fundo, l'efficience d'une démarche d'engagement sociétal au travail. C'est pourquoi le diagnostic d'entreprise se fait clé d'alignement et levier de changement.Propédeutique à la fruition du cahier spécial Les nouvelles frontières de la RSE, le présent article se veut une contribution liminaire au débat autour du positionnement stratégique des démarches de RSE en entreprise.

Dans le cadre de ce travail de recherche théorique, nous avons croisé les apports de la théorie néo-institutionnelle sociologique (DiMaggio et Powell, 1983 ; Fligstein, 1998 ; Leca, Julie, et Boxenbaum, 2008), et les apports du courant de la dénaturation des PME (Julien, 1994 ; Julien et Marchesnay, 1996 ; Torrès, 1999), pour développer un cadre conceptuel qui met en avant l'apport de la démarche collective de diffusion des pratiques de la RSE dans les PME. Puis, au travers d'une revue de la littérature sur les stratégies collectives (Yami, 2003 ; Levy, Loebbecke et Powell, 2003 ; Morris, Koçak et Özer, 2007 ; Gnyawali et Park, 2009), nous montrons pourquoi la démarche collective constitue un vecteur d'intégration stratégique des principes de RSE dans les PME.

Cet article a pour objet de comprendre dans une visée explicative, la défaillance de la gouvernance observée dans les entreprises publiques au Cameroun. En s'appuyant sur les théories classiques de la gouvernance et une méthodologique de recherche qualitative casuistique soutenue par deux cas d'entreprises publiques caractérisées par deux phénomènes dualistes, l'analyse met en relief le caractère contextuel des résultats des travaux sur l'évaluation de l'efficacité des mécanismes de gouvernance. Elle démontre par ailleurs, dans le cas des entreprises publiques, qu'il n'y a pas de dirigeant salarié discipliné et d'entreprise performante sans un conseil d'administration (CA) efficace et que les crises de gouvernance observées dans les entreprises publiques au Cameroun sont orchestrées par les fissures du système de la propriété publique et de la gouvernance de ces entreprises.

L'objectif de cet article est d'investiguer la production d'un reporting sociétal en l'absence de cadre juridique applicable. Une pression plus forte de la part de l'ensemble des parties-prenantes est désormais exercée sur la publication des informations extra-financières. Des responsabilités à la fois environnementales, sociales et sociétales s'ajoutent à la responsabilité économique (Gillet-Monjarret & Lafont, 2020, p. 24). La complexité générée par l'introduction de ces dimensions dans le pilotage de l'entreprise amène les dirigeants à mettre en place des outils de gestion destinés à les aider dans la mise en œuvre des pratiques de Responsabilité Sociale des Entreprises (Capron & Quairel-Lanoizelée, 2010). À Madagascar, ces pratiques sont en phase de développement et ont pris de l'ampleur à partir de 2010. Les données ont été collectées auprès de 18 entreprises installées à Madagascar puis analysées à travers le prisme de la théorie néo-institutionnelle (DiMaggio & Powell, 1983). Les résultats de cette recherche montrent que le reporting sociétal est un outil de mesure et de communication de la performance extra-financière. Il est aussi utilisé pour répondre à une perspective de légitimité et de gestion de l'image.

Cet article vise à déterminer si les réglementations environnementales par des mécanismes de marché, à l'instar du système d'échange de quotas d'émissions mis en place par l'Union Européenne (SEQE-UE), placent les compagnies aériennes qui doivent les appliquer en situation de désavantage concurrentiel par rapport à d'autres compagnies internationales non concernées par ces mesures. Cet article emploie la méthode DEA (Data Envelopment Analysis) en vue d'apprécier l'évolution de la compétitivité de 21 compagnies aériennes internationales entre 2012 et 2017. Les résultats montrent que le SEQE-UE n'a pas entravé la compétitivité des compagnies aériennes européennes. A contrario, ces dernières s'avèrent relativement et légèrement plus compétitives que leurs concurrentes sur le marché du transport aérien international.

La crise annoncée post Covid-19 ne doit pas cacher que celle-ci était naissante, noyée par des expédients de court terme et qu'il devient fondamental de repenser le système de valeurs qui était nôtre et qui repose sur des mécanismes menant à des dysfonctionnements insoutenables.L'écart grandissant entre la démocratie citoyenne et économique en est principalement la base. Les principaux dysfonctionnements de nos économies (tant libérales que centralement planifiées) trouvent leurs causes dans des prix relatifs biaisés par la myopie des marchés (libres et de l'utopie du planificateur central) poursuivant des objectifs idéologiques qui n'incorporent pas correctement les effets externes principaux (environnementaux, financiers et sociaux comme le concept de pauvreté et d'insertion sociale). Il faut remettre l'humain et l'environnement au cœur de la solution pour trouver une feuille de route vers un monde soutenable. C'est la proposition de cette réflexion basée sur un modèle sociétal économique, solidaire et responsable. La recherche des gains individuels sera maintenue mais encadrée par une systémique solidaire. Le cœur de celle-ci sera la correction des prix relatifs essentiels combinée à l'allocation universelle en cas d'insertion sociale solidaire et responsable tout en maintenant une dynamique entrepreneuriale dans tous les secteurs tant publics que privés, marchands et non-marchands.