Contenu du sommaire : Écologie et politique : quel avenir ?

Revue Futuribles Mir@bel
Numéro no 442, mai-juin 2021
Titre du numéro Écologie et politique : quel avenir ?
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  • Écologie et politique - Hugues de Jouvenel p. 3-4 accès libre
  • Comment réduire les inégalités entre générations ? : Un panorama des solutions possibles - André Masson p. 5-20 accès réservé avec résumé avec résumé en anglais
    Nous avons ouvert, dans notre numéro précédent (n° 441, mars-avril 2021), un dossier consacré aux inégalités entre générations en France, en lien notamment avec les débats relancés par la crise sanitaire dont les conséquences sont lourdes à la fois pour les anciennes générations (plus touchées par la pandémie) et pour les jeunes, qui pâtissent des conséquences économiques et psycho-sociales de cette crise. André Masson y avait dressé le constat selon lequel les inégalités économiques entre générations se creuseraient dangereusement.Dans ce second article, il propose un panorama des solutions possibles, notamment pour renforcer les solidarités entre les personnes âgées et les plus jeunes, en d'autres termes investir dans l'avenir. Après avoir rappelé les idéologies sous-jacentes aux différentes voies de réforme, il expose un certain nombre de mécanismes susceptibles de modifier la façon de redistribuer l'argent public et de remédier aux déséquilibres existant entre générations : ciblage sur certaines catégories (jeunes, pauvres…), fiscalité incitative ou exceptionnelle, mutualisation des coûts de la dépendance entre seniors, mise en place de dispositifs liant le sort des générations entre elles… Autant de voies susceptibles d'alimenter les discussions à venir sur les mesures à mettre en place en réponse aux multiples difficultés socio-économiques qui frappent la France. S.D.
    In our last issue (no. 441, March-April 2021), we began a dossier on intergenerational inequality in France, related particularly to the debates stimulated by the Covid crisis, which has serious consequences for both the older generations (more affected by the pandemic) and the young, who are suffering the economic and psycho-social effects of the crisis. André Masson showed in that issue how intergenerational economic inequality appeared to be increasing dangerously.In this second article, he proposes a range of possible solutions, particularly for strengthening solidarity between the older and younger generations — in other words, for investing in the future. After reviewing the ideologies underlying the various reform routes, he lays out a number of mechanisms that might change the way public money is redistributed and address the imbalances between generations: the targeting of particular categories (the young, the poor etc.), tax incentives or special tax arrangements, mutualization among senior citizens of the costs of dependency, the introduction of systems that bind together the fate of the different generations etc. These are proposals that can fruitfully inform future discussions on the measures to be taken to address the many socio-economic difficulties currently besetting France.
  • Forum

    • Quel avenir pour l'écologie politique ? - Brice Lalonde p. 21-31 accès réservé avec résumé avec résumé en anglais
      Alors que les élections municipales de 2020 ont vu plusieurs grandes villes françaises élire des maires écologistes à la tête de leur exécutif, que la crise de la Covid rebat les cartes, et qu'une alliance entre écologistes et chrétiens-démocrates est évoquée en Allemagne, l'écologie politique dispose, à l'évidence, d'une conjonction de facteurs favorables. Parviendra-t-elle pour autant à transformer l'essai ? Tiraillée entre de multiples courants, elle peine à faire émerger une synthèse claire. Or, pour qu'une société véritablement écologique puisse voir le jour, ses promoteurs doivent commencer par se rassembler autour de fondements éthiques solides. Quels pourraient être ces fondements ? Les écologistes peuvent-ils se retrouver autour d'un socle fédérateur, et être ainsi en mesure de gouverner au plus haut niveau ? Ces questions sont au centre d'une série d'articles lancée par Futuribles, à l'initiative de Jean Haëntjens. Brice Lalonde a accepté d'ouvrir cette série et nous l'en remercions. L'ancien ministre de l'Environnement, fondateur de Génération écologie et candidat à l'élection présidentielle française de 1981, livre ici son regard sur ce qu'est aujourd'hui l'écologie politique, sur ce qui la porte et sur l'avenir qui pourrait être le sien. S.D.
      With the 2020 municipal elections seeing several French cities elect Green mayors to lead their councils, the shake-up produced by the Covid crisis and the talk of an alliance between Greens and Christian-Democrats in Germany, favourable factors are clearly coming into alignment for political ecology. Yet will it manage to capitalize on them? Torn between various different factions, it is having difficulty developing a clear overall message. For a genuinely ecological society to emerge, its advocates must first come together around some solid ethical foundations, but what might those foundations be? Can Green politicians get behind a unifying platform and thereby put themselves in a position to govern at the highest level?These questions are central to a series of articles launched by Futuribles on the initiative of Jean Haëntjens. Brice Lalonde has agreed to open this series and we thank him for that. The former Environment Minister, founder of Génération écologie and candidate for the French presidency in 1981, offers his views here on what political ecology represents today, on what drives it and the kind of future it might enjoy.
    • Écologie et civilisations : Fin d'un monde et nouvelles perspectives - Dominique Bourg p. 33-44 accès réservé avec résumé avec résumé en anglais
      L'écologie politique semble aujourd'hui à un tournant : elle a progressivement conquis l'opinion comme l'ont notamment confirmé les municipales françaises de 2020 (avec l'élection de maires écologistes dans plusieurs grandes villes) et les débats suscités par l'après-crise Covid, mais tiraillée entre divers courants, elle peine à proposer une synthèse claire et fédératrice aux citoyens. Or, pour qu'une société véritablement écologique puisse voir le jour, ses promoteurs doivent commencer par se rassembler autour de fondements éthiques solides. Quels pourraient être ces fondements ? Les écologistes sont-ils à même de se rassembler pour accéder au pouvoir à l'échelle nationale ? Ces questions sont au centre d'une série d'articles lancée par Futuribles, à l'initiative de Jean Haëntjens.Dominique Bourg, philosophe et militant de longue date de la cause écologique, revient ici sur les évolutions qui ont conduit nos sociétés à un point de rupture avec la nature, sur fond d'hyperconsumérisme. Il montre combien la dynamique écologiste connaît une accélération depuis quelques années, en direction d'un changement de paradigme de civilisation et mue par une prise de conscience accrue des citoyens. Ceux-ci semblent de plus en plus disposés à modifier leurs modes de vie ; reste à leur donner les bonnes directions et les moyens de le faire. Et c'est aux responsables et autorités économiques, politiques et éthiques de s'y atteler, en prenant soin d'imposer une « exemplarité écologique » en Europe et dans le monde, d'inciter voire contraindre sans pénaliser les plus précaires, le tout dans le respect d'une démocratie s'exerçant à la bonne échelle décisionnelle. Dominique Bourg formule ici diverses propositions en ce sens. S.D.`np pagenum="034"/b
      Political ecology seems at a turning point today: it has gradually won over public opinion, as has been confirmed by, among other things, the French municipal elections of 2020 (Green mayors being elected in a number of cities) and the debates on the future that have arisen out of the Covid crisis. Torn between various different factions, it is however struggling to put a clear, unifying overall message before the public. For a genuinely ecological society to emerge, its advocates must first come together around some solid ethical foundations, but what might those foundations be? Are Green politicians capable of uniting to gain power at the national level? These questions are at the heart of a series of articles launched by Futuribles on the initiative of Jean Haëntjens.Dominique Bourg, philosopher and long-time ecological activist, looks back here over the developments that had led our societies, against a background of hyper-consumerism, to a point where they have parted company with nature. He shows how environmentalism has gained momentum over recent years, moving in the direction of a change of civilizational paradigm driven by a heightened ecological sensibility among citizens. People seem increasingly disposed to change their lifestyles; the problem now is how to give them the ways and means to do so. It is up to the economic, political and ethical leaders and authorities to buckle down to that task, creating an ‘ecological beacon' in Europe and throughout the world, using incentives and even compulsion — though without penalizing the most vulnerable — and all the while respecting a democracy functioning at the appropriate level for decision-making. Bourg, in this article, formulates a variety of proposals for doing just that.
  • L'effondrement, tourbillons et perte de repères - Gabriel Salerno p. 45-57 accès réservé avec résumé avec résumé en anglais
    Lorsque nous avons publié l'article de Gabriel Salerno, fin 2018, qui présentait les diverses interprétations de l'effondrement identifiables dans la littérature sur le sujet, nous étions loin d'imaginer qu'un an plus tard, une rupture majeure — la Covid-19 — allait bouleverser les sociétés à l'échelle planétaire. Bien entendu, la crise sanitaire n'a pas « effondré » le monde dans lequel nous vivons, mais elle a montré la grande vulnérabilité des sociétés et signifié à l'homme qu'il n'était pas à l'abri de grands ébranlements. Nous avons donc invité Gabriel Salerno à revenir sur le concept d'effondrement et ce qui a pu le faire évoluer depuis 2018.Après avoir rappelé que les représentations de l'effondrement se déclinent à diverses échelles d'espace et de temps, Gabriel Salerno précise les questionnements philosophiques qui les accompagnent. À commencer par la façon d'appréhender le progrès scientifique et technique qui, jusqu'ici, a accompagné le développement des sociétés, en particulier en Occident, mais qui n'est plus unanimement considéré comme un vecteur positif dans le processus civilisateur. Cette remise en question de la place du progrès, jusqu'ici moteur de l'Histoire, brouille la vision de l'avenir de l'humanité et interroge sur le sens de l'Histoire. Les trois grandes interprétations de l'effondrement oscillent entre une vision cyclique, une vision progressiste et une vision décliniste de l'Histoire ; mais on constate, selon l'auteur, une tendance à un raffermissement des positions, voire une radicalisation, entre ceux qui acceptent de considérer l'effondrement et ceux qui refusent. Outre les clivages relatifs aux questions environnementales et sociales, l'auteur pointe une crise de la cognition, qui s'observe notamment au travers de la diffusion des théories du complot. Pour éviter que les thèses conspirationnistes n'entravent la cohésion et l'analyse objective des changements à l'œuvre dans notre civilisation, il est important de remédier à la perte de sens en cours et de remobiliser les sociétés en redonnant un sens à l'Histoire — proposer un nouvel élan pour conjurer les risques d'effondrement… S.D.`np pagenum="046"/b
    When, in late 2018, we published Gabrial Salerno's article which presented the various interpretations of collapse that were identifiable in the literature on the subject, we were far from imagining that one year later, a major disruptive event — Covid-19 — was going to upend societies across the globe. Clearly the health crisis has not ‘collapsed' the world in which we live, but it has revealed societies' enormous vulnerability and made clear to human beings that they are not immune to great upheavals. For that reason we have invited Gabriel Salerno to revisit the concept of collapse and the potential reasons for how it has evolved since 2018.Salerno first reminds us that representations of collapse involve various different spatial and temporal scales, before going on to define the philosophical issues around them more precisely. First among these is the way we apprehend the scientific and technical progress that has up to now accompanied the development of societies, particularly in the West, but is no longer unanimously regarded as a positive vehicle of the civilizing process. This doubting of the place of progress, which has up to this point been the engine of history, blurs the view of humanity's future and throws the meaning of history into question. The three main interpretations of collapse oscillate between cyclical, progressive and declinist visions of history; but, argues Salerno, there is a trend in which the rift between those willing to envisage the possibility of collapse and those unwilling to do so is tending to harden or even become radicalized. Besides the divisions over environmental and social questions, Salerno points also to a cognitive crisis, to be seen mainly in the spread of conspiracy theories. To avoid conspiracy arguments impeding cohesion and the objective analysis of the changes at work in our civilization, it is important to counteract the current loss of meaningfulness and reenergize societies by restoring a direction to history; in short, to offer a new impulsion to ward off the dangers of collapse…
  • Repères

    • Les perspectives économiques de l'OCDE - p. 58-62 accès réservé avec résumé avec résumé en anglais
      Sont ici présentées brièvement les dernières « Perspectives économiques de l'OCDE » qui montrent le rôle déterminant que joueront l'ampleur et la rapidité des efforts en matière de vaccination contre la Covid-19, ainsi que les plans de relance. Elles soulignent le dynamisme retrouvé par la Chine et les États-Unis, et pointent, en revanche, le retard pris par la zone euro.
      This article briefly presents the latest ‘OECD Economic Outlook', which highlights the crucial role that will be played by the scale and speed of the roll-out of vaccination against Covid-19; as well as recovery plans. It brings out the renewed dynamism of China and the USA and, by contrast, the way the Eurozone has lost ground.
  • L'artificialisation du littoral : Comment l'éviter, la réduire ou la compenser ? - Sylvain Pioch p. 63-78 accès réservé avec résumé avec résumé en anglais
    Futuribles poursuit ici la série consacrée à l'océan, à la mer, aux littoraux…, lancée en juillet-août 2020, avec un article de Sylvain Pioch consacré à l'artificialisation du littoral, en France, et aux moyens de l'enrayer. Rappelant tout d'abord le rôle « prédateur » d'une forme d'aménagement du territoire à l'égard de la biodiversité, il montre combien le littoral est particulièrement victime de l'urbanisation croissante, une tendance amenée à s'accentuer dans les décennies à venir si rien n'est entrepris pour la freiner. Or, la biodiversité des écosystèmes marins et côtiers exerce des fonctions essentielles pour la vie humaine ; et la réparation de ces écosystèmes serait une priorité pour l'environnement moins prise en compte que celle des écosystèmes terrestres, selon Sylvain Pioch. D'où l'importance de parvenir à concilier l'aménagement des territoires littoraux et les exigences environnementales.Pour ce faire, différents outils législatifs et réglementaires existent en France (études d'impact, exigences ERC consistant à éviter, réduire et compenser les pertes de biodiversité…), que l'auteur présente dans cet article, mais dont il souligne la faible efficacité au regard des retours d'expérience, et l'insuffisante implication des instances étatiques en la matière. Or, pour passer à l'étape de l'aménageur responsable, qui ne se contente pas de (faiblement) compenser l'impact négatif de ses actions sur l'environnement, mais fait en sorte, en amont, de réduire, voire annuler cet impact, il est impératif de renforcer les moyens d'orientation et d'action publique dans les territoires. S.D;
    In this article, Futuribles continues the series on oceans, seas and coasts it began in 2020 with an article by Sylvain Pioch on the way French coasts are becoming artificial environments and how this might be counteracted. Reminding us first of how a particular sort of development plays a ‘predatory' role with regard to biodiversity, he shows the extent to which the coast has become a prime victim of increasing urbanization, a trend which seems set to intensify over the coming decades if nothing is done to check it. The fact is that the biodiversity of marine and coastal ecosystems plays some essential functions for human life and Sylvain Pioch argues that the repair of those ecosystems seems to be regarded as less of an environmental priority than is the case with terrestrial systems. This is why it is so important to find a way of reconciling coastal development with environmental demands.A number of different legislative and regulatory instruments exist in France to do this: impact studies, ‘avoidance, minimization and compensation' requirements for the loss of biodiversity, etc. Pioch identifies these in this article, while nonetheless stressing their poor performance in terms of useful feedback, and the inadequate involvement of state agencies in this area. To reach a state of affairs in which developers behave responsibly and — rather than merely compensating (insufficiently) for the negative environmental impact of their actions — act to reduce or even eliminate that impact in advance, it is imperative that the powers to steer development and take public action are strengthened in the regions.
  • Sécurité alimentaire de la France : allier le bleu et le vert - Sébastien Abis, Cyrille P. Coutansais p. 79-93 accès réservé avec résumé avec résumé en anglais
    Un peu plus d'un an après le début de la pandémie et les scènes d'affolement montrant de nombreuses personnes remplissant leur chariot dans les magasins par crainte de pénuries de nourriture, les Français ont pu constater qu'ils n'ont manqué de rien pendant cette crise et que les approvisionnements alimentaires n'ont quasiment pas été affectés. Toutefois, l'épisode que nous traversons a soulevé la question de la sécurité de ces approvisionnements et montré l'importance de pouvoir disposer d'une production agricole nationale. Or, alors que le pays dispose d'importantes capacités dans le domaine halieutique, il reste fortement dépendant des importations pour satisfaire la consommation nationale de produits de la mer.C'est un paradoxe important dont Sébastien Abis et Cyrille Coutansais nous présentent ici les tenants et aboutissants. Mais c'est aussi une voie d'avenir trop peu explorée par le secteur agroalimentaire français, forte de nombreux atouts qui pourraient être exploités et pourraient permettre des synergies intéressantes avec l'agriculture terrestre (« allier le bleu et le vert »). Complétant notre série consacrée à la mer et aux océans, cet article brosse le portrait du secteur aquacole français, souligne les défis auxquels il a été et demeure confronté dans le contexte de la mondialisation des échanges, et invite à exploiter les atouts qui sont les siens pour renforcer le secteur agricole français et la sécurité alimentaire du pays. S.D.
    A little more than a year after the beginning of the pandemic, which saw scenes of panic with many a supermarket trolley piled high out of a fear of food shortages, the French have come to see that they actually wanted for nothing during the crisis and food supplies were barely affected. However, the events we are going through have raised the question of the security of these supply chains and shown the importance of having national agricultural production to draw on. In that regard, while the country has significant capacity in fisheries, it remains highly dependent on imports to service the national demand for seafood products.This is a significant paradox which Sébastien Abis and Cyrille Coutansais delve into in this article. But there is also a way forward here that has been insufficiently explored by the French agrifood sector, involving abundant assets that could be exploited and potentially affording useful synergies with terrestrial agriculture (‘combining the blue with the green'). Completing our series on the seas and oceans, this article provides an overview of the French aquaculture sector, highlighting the challenges that have confronted it — and continue to do so — in a context of trade globalization, and urging that we draw on the resources it enjoys to bolster the French agricultural sector and national food security.
  • Chronique européenne

    • L'Union européenne et le Royaume-Uni après le Brexit - Jean-François Drevet p. 95-103 accès réservé avec résumé avec résumé en anglais
      Près d'un an après l'accord de retrait du Royaume-Uni de l'Union européenne (UE), entré en vigueur le 31 janvier 2020, et au terme de longues et difficiles négociations, un accord a été signé le 30 décembre 2020 pour définir les modalités de coopération entre l'UE et le Royaume-Uni. Cet accord de commerce et de coopération s'applique depuis le 1er janvier 2021, mais beaucoup reste à écrire s'agissant de l'avenir de la relation entre les deux parties. Jean-François Drevet fait ici le point sur cette relation et les perspectives qu'elle peut ouvrir (ou fermer) aux Britanniques sur les plans financier (avenir de la City de Londres), commercial (accès au marché européen, normes, etc.), politique et géopolitique (cas de l'Irlande du Nord, risque d'isolement à l'échelle internationale…). Si le gouvernement britannique a quelques années devant lui pour donner corps à l'après-Brexit, il n'est pas certain qu'il parvienne à le faire sans dommages pour l'économie et la société britanniques ; ni sans finir par susciter quelques regrets de la part des milieux populaires qui ont voté en faveur du Brexit… S.D.
      Almost a year after the UK's withdrawal agreement from the European Union (EU), which came into force on 31 January 2020, and after long and difficult negotiations, an agreement was signed on 30 December 2020 to define the cooperation arrangements between the EU and the UK. That Agreement on Trade and Cooperation has applied since 1 January 2021, but much remains to be determined regarding the future of the relationship between the two parties. Jean-François Drevet updates us here on that relationship and the prospects it may open up (or close off) for the British in the financial (future of the City of London), commercial (access to the European market, standards etc.), political and geographic spheres (Northern Ireland issue, danger of isolation internationally etc.). If the British government has some years before it to shape the post-Brexit future, it is not clear that it can manage to do so without damaging the UK economy and British society; nor without ultimately prompting some regret on the part of the working-class communities that voted in favour of Brexit…
  • Actualités prospectives

  • Lu, vu, entendu