Contenu du sommaire : La régulation des réseaux sociaux

En dépit de l'aura dont il bénéficie en Occident, la popularité d'Alexeï Navalny n'est pas très élevée en Russie. Cela ne signifie pas que la société est passive et docile au pouvoir. Les mobilisations se succèdent, motivées par des problèmes locaux. Pour une partie croissante des Russes, s'y ajoutent le souci du bien commun et la volonté de contribuer au devenir d'une grande patrie.

La suppression du compte Twitter de Donald Trump à la suite de l'assaut du Capitole, en janvier 2021, a suscité des réactions contrastées et amené à s'interroger sur les instances légitimes de régulation du contenu véhiculé par Internet. Si l'on met de côté les messages clairement illégaux, il faut distinguer entre manipulation de l'information (désinformation) et expression d'opinions, même considérées comme fausses ou choquantes (mésinformation). L'article analyse la source du problème et la réponse de l'Union européenne. Les textes récents montrent son souci, d'une part, de la protection indispensable des internautes et de la cohésion sociale et, d'autre part, du respect de la liberté d'expression.

Nous sommes confrontés à la conjonction de divers maux : la diminution de la biodiversité favorise le développement de nouvelles pandémies qui trouvent un terrain fertile dans nos modes de vie, en particulier alimentaires. On sait de mieux en mieux à quel point l'alimentation est essentielle à la santé. Son amélioration suppose une recomposition de ses sources, en particulier dans le champ agricole.

L'étude de l'Allemagne nazie pourrait-elle éclairer notre situation présente caractérisée par une culture « managériale » ? Au premier regard, il semblerait que le totalitarisme nazi et le projet de rendre chacun responsable de son travail soient aux antipodes. Les travaux de Johann Chapoutot ont montré que ce n'est pas si simple. Le nazisme apparaît comme « l'image déformée et révélatrice d'une modernité devenue folle ». L'adoption d'une démarche plus écologique indique une voie de transformation.

Comment échapper à la question qui, dans les médias, demande à l'invité du jour de condamner les « violences », par exemple au lendemain d'une manifestation ? Refuser de condamner, ou chercher à expliquer, revient à s'exclure de la discussion collective. Sortir de ce piège nécessite un triple effort politique et intellectuel. D'abord, distinguer des violences visibles et d'autres qui demeurent invisibles. Ensuite, comprendre en quoi cette question vise à faire diversion, en promouvant une vision morale et dépolitisée qui alimente la montée de la colère. Enfin, montrer que la colère est légitime et ne se résume pas à un emportement individuel.

À plusieurs reprises, le pape François a manifesté un désir de rapprochement entre les catholiques et les évangéliques. C'est déjà le cas dans le Renouveau charismatique, fortement influencé par le pentecôtisme, mais les influences débordent ce seul courant. On assiste donc à une transformation du catholicisme : subjectivisation, formes d'appartenance plus individuelles et mobiles, organisation en réseaux, en écho au développement d'une modernité « liquide ».

Les prières de guérison, de délivrance ou de libération connaissent un essor qui mérite une attention toute particulière. Dans son dernier rapport, la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes) s'inquiète d'une augmentation des offres suspectes d'emprise à caractère sectaire dans le domaine de la santé. Du côté de l'Église, la vigilance accrue devant les abus de pouvoir à caractère spirituel a conduit à regarder de plus près ce qui se passe dans des sessions de guérison du type « Agapè » et à en remanier le contenu pour éviter les dérives, voire les drames.

La représentation des Vanités trouve sa source dans le livre de l'Ecclésiaste (ou Qohélet) dont la matière est la précarité et l'inconsistance des attachements humains au regard de l'œuvre de Dieu. C'est un thème majeur du cinéma de Martin Scorsese. Avec son dernier film The Irishman, le réalisateur italo-américain explore une autre acception des Vanités hantée par la mélancolie.