Contenu du sommaire : Faire face à la recomposition du monde
Revue | Revue Défense Nationale |
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Numéro | Hors-série no 4, 2021 |
Titre du numéro | Faire face à la recomposition du monde |
Texte intégral en ligne | Accessible sur l'internet |
- Préface - Thomas Gomart p. 9-11
Se préparer à la haute intensité
- Retour de la haute intensité : comment résoudre le dilemme entre masse et technologie ? - Xavier Toutain p. 15-28 Avec la perspective du retour de la haute intensité, et alors que l'actualisation stratégique a confirmé la pertinence d'un modèle complet d'armée, une remontée en puissance s'impose : il s'agit de pouvoir agir avec succès dans un environnement contesté en maîtrisant l'attrition, et d'opérer un effet d'entraînement sur nos partenaires. Retrouver une masse critique suffisante, sans renoncer aux technologies de rupture, n'est pas un objectif irréaliste. D'abord, le rendement de la masse opérationnelle peut être optimisé. Ensuite, des marges de manœuvre peuvent être trouvées, avec une approche équilibrée de la technologie, le retour à une certaine différenciation capacitaire, et une recherche de plus grandes synergies à l'international.
- Contribution de la Gendarmerie nationale à un conflit de haute intensité - Jérôme Bisognin p. 29-42 La haute intensité est aujourd'hui prédominante dans l'agenda stratégique. Force armée dédiée à la sécurité et à la gestion des crises intérieures, la Gendarmerie est susceptible de contribuer à cette conflictualité, en complémentarité et avec différenciation de l'action des armées. Selon une stratégie intégrale approuvée en Conseil de défense et de sécurité nationale, des missions transverses pourront lui être confiées sur le théâtre d'opérations extérieures comme sur le territoire national avec un objectif de continuum. Une exigence élevée de coordination au niveau opératif, d'interopérabilités avec les composantes des armées ainsi que de protection des gendarmes y participant permettra de produire les effets attendus.
- Le combat de haute intensité, un enjeu clé pour la Bundeswehr : La politique de défense de l'Allemagne après des décennies de « dividendes de la paix » - Markus Bungert p. 43-55 La préparation au combat de haute intensité par les forces armées allemandes est un enjeu clé. La défense nationale et collective, incluant combats de haute intensité, est redevenue la mission la plus exigeante et structurante pour la Bundeswehr. Dans ce cadre, l'Allemagne considère que l'Otan reste indispensable et que c'est cette dernière qui fixe les cibles et objectifs. En effet, bien que la Bundeswehr se prépare, comme les forces armées françaises, au combat de haute intensité, les implications pour les deux pays sont différentes. Le thème de cet article vise à illustrer ce que cela signifie réellement pour l'Allemagne.
- Le MCO aéronautique de demain dans un contexte de haute intensité - Guenaelle Créachcadec p. 57-69 Depuis vingt-cinq ans, le Maintien en condition opérationnelle (MCO) aéronautique connaît de nombreuses transformations. Pourtant, la disponibilité des aéronefs reste insuffisante. Un plan de modernisation d'ampleur lancé par la ministre des Armées en 2017, doit permettre de rejoindre les objectifs de performance grâce à une politique contractuelle de verticalisation qui implique une plus grande coordination entre armées et industriels. Mais, dans l'hypothèse de l'engagement majeur, d'autres défis (techniques, logistiques, RH) restent absolument à relever. La gouvernance et la stratégie de soutien doivent aussi être adaptées. La place du Service industriel de l'aéronautique (SIAé) mérite notamment d'y être précisée.
- Retour de la haute intensité : comment résoudre le dilemme entre masse et technologie ? - Xavier Toutain p. 15-28
Vaincre dans tous les champs de la conflictualité
- La France et les opérations sous le seuil : pour le retour d'une stratégie intégrale - François-Régis Jaminet p. 73-85 Le XXIe siècle est marqué par une forme de révisionnisme stratégique. Par le biais de stratégies agressives, des puissances à vocation mondiale souhaitent obtenir des changements dans l'ordre international au détriment des situations établies à l'issue de la guerre froide. Cherchant des situations de fait accompli, elles s'appuient sur l'ambiguïté de leurs actions qui se déploient sous le seuil estimé des conflits armés. Sous peine de vivre un irréversible déclassement, la France, dans le cadre européen, gagnerait à concevoir sa propre stratégie intégrale, dont le volet militaire n'est qu'un des aspects.
- Le segment spatial dans la guerre navale - Thibault Haudos de Possesse p. 86-98 Le développement exponentiel du secteur spatial a conduit les nations en pointe de la réflexion doctrinale à se doter d'armée de l'Espace pour embrasser ce nouveau champ de conflictualité. Si la littérature sur la guerre dans l'Espace est abondante, celle de l'apport des capacités spatiales pour la guerre navale n'est pas suffisamment développée. Cet article pose les bases d'une réflexion sur l'évolution des facteurs et des fonctions opérationnels dans la guerre navale à l'âge du développement spatial et Cyber. Il montre qu'il sera nécessaire de développer un segment spatial militaire ambitieux dans un cadre otanien ou européen pour être victorieux dans un combat naval de haute intensité.
- Rôle de l'action aérospatiale dans la guerre hybride - Luc Penet p. 99-112 Dans un contexte de généralisation de guerre hybride, la France mène une intense réflexion interministérielle sur l'organisation, l'élaboration et la conduite d'une riposte adaptée à ce type d'affrontement. Rarement évoquée, la dimension aérospatiale de l'hybridité offre des modes d'action particulièrement pertinents qui, combinés aux attaques dans le cyberespace et aux actions de lutte informationnelle, pourraient remettre en question la supériorité occidentale dans les milieux aérien et spatial. Si l'affrontement hybride se conçoit comme un potentiel prélude au combat de haute intensité, les contre-stratégies hybrides invitent alors à repenser la supériorité aérienne pour la préserver et assurer la résilience des moyens qui y concourent.
- Lutter contre l'hybridité en mer - Ludovic Poitou p. 113-124 L'hybridité en mer n'est pas une menace nouvelle et parsème l'histoire maritime de multiples illustrations. La vraie nouveauté réside dans le fait que la globalisation et la maritimisation du monde impliquent qu'il n'y aura sans doute plus jamais de conflit conventionnel en mer sans manifestation d'hybridité. Ces actions hybrides prennent des formes diverses et se nourrissent des nombreuses zones grises maritimes. La lutte contre ces effets implique d'allier puissance navale et agilité d'une organisation interministérielle éprouvée. En s'appuyant sur des faits maritimes récents, il peut être pertinent de s'interroger sur l'opportunité de se livrer à une forme d'hybridité offensive.
- Les fonds océaniques, un espace stratégique pour les armées françaises - Jean-Baptiste Soubrier p. 125-138 Alors que la première puissance navale mondiale consacre déjà un domaine de lutte spécifique au « seabed warfare », la France, qui a fait partie des pionniers dans la conquête des abysses, réfléchit à se doter d'une stratégie militaire de maîtrise des fonds marins. Le double enjeu pour les forces armées est de garantir la liberté d'action de nos forces et d'être en mesure de protéger les intérêts nationaux qui y reposent. Cette stratégie de puissance ne pourra se faire sans une dynamique d'accompagnement interministériel. Elle permettra de relever, avec nos partenaires, le défi de l'utilisation libre, pacifique et raisonnée des fonds marins internationaux. Notre domaine sous-maritime le plus vaste au monde nous y oblige.
- La France et les opérations sous le seuil : pour le retour d'une stratégie intégrale - François-Régis Jaminet p. 73-85
Commander au XXIe siècle
- Encourager l'esprit entrepreneurial du chef militaire : une nécessité pour faire face à l'incertitude - Emmanuel Durville p. 141-154 Ultime recours de l'État face aux menaces existentielles, les armées, plus que toute autre organisation, doivent surmonter une tension permanente entre une logique de structuration privilégiant la planification et une logique d'adaptation valorisant l'initiative. Donner toute sa place à l'esprit d'entreprise du chef militaire est donc une nécessité ; cela suppose un mode d'organisation qui préserve des « bulles de liberté d'action » à tous les niveaux, en acceptant de modérer les logiques de centralisation, de rationalisation et d'optimisation qui ont dominé les démarches de transformation des armées depuis plus d'une décennie.
- L'art de la guerre dans un monde hyperconnecté - Lionel Meny p. 155-168 L'hyperconnectivité qui résulte de la conjonction de nombreuses technologies (réseau, Data, intelligence artificielle – IA –, automatisation, Internet des objets – IoT) porte la promesse, tant pour des usages privés que professionnels, d'une mise en relation permanente, intuitive et interactive des individus, des machines et des données dont le volume croît de manière exponentielle. De par sa dimension globale, aussi technologique que sociétale, l'hyperconnectivité constitue une rupture qui transforme les espaces de conflictualité, bouleverse les notions de surprise et questionne la place de l'homme dans la guerre. Alors qu'elle innerve toute l'épaisseur de la chose militaire, du niveau stratégique au niveau tactique, comment en tirer tous les avantages et se prémunir des vulnérabilités qu'elle induit ?
- Nos cadres sont-ils le reflet de la société ? Convergences, divergences, enjeux - Jérôme Theillier p. 169-182 Ces dernières années, la structure sociale des officiers a convergé avec celle de la nation. Dans le même temps, la place des femmes et de la diversité dans la hiérarchie militaire a pris du retard sur la société française. Les armées doivent identifier les raisons de ce décalage, les obstacles au rapprochement et prendre conscience des forts enjeux internes liés à la représentativité de l'encadrement. Au-delà des attentes politiques, il est en effet de l'intérêt des armées elles-mêmes d'être plus vertueuses. S'il leur appartient de mettre en œuvre le « plan mixité » avec conviction, les armées devraient aussi avoir l'audace d'aller de l'avant en matière de diversité en ne s'interdisant pas d'intégrer des talents par un système de quotas.
- Encourager l'esprit entrepreneurial du chef militaire : une nécessité pour faire face à l'incertitude - Emmanuel Durville p. 141-154
Dominer les ruptures technologiques
- La dynamique de montée en maturité des ruptures technologiques - Xavier Grison p. 185-199 Cet article examine une douzaine de ruptures technologiques, concrétisées aux XXe et XXIe siècles pour identifier les caractéristiques génériques de leur montée en maturité. Cette dynamique est similaire à celle d'une rupture de fatigue : elle est précédée d'un long travail, dont la durée s'exprime en décennies. Elle est aussi détectable à l'avance. En revanche, ces exemples contredisent l'idée d'une accélération technologique actuelle. Enfin, cet article examine les freins souvent rencontrés dans la montée en maturité des ruptures technologiques, et sur la façon de les limiter : garder un volume de recherche dédié aux avancées à long terme et améliorer le dialogue, à tous les niveaux, entre les militaires et les ingénieurs de la Direction générale de l'armement (DGA).
- Intelligence artificielle et armées françaises : une technologie du présent à mettre en œuvre immédiatement - Arnaud Gary p. 200-213 L'intelligence artificielle (IA) est une technologie qui irrigue nos vies au quotidien. Son intégration au profit des armées est déjà une réalité dans certains pays. Les armées françaises doivent sans plus attendre exploiter le potentiel de l'IA en réunissant les conditions nécessaires à son utilisation : sur le plan technique bien sûr, mais aussi et surtout dans les esprits. Car l'aventure du numérique est avant tout une histoire humaine qui nécessite un véritable changement culturel de nos armées, à tous les échelons. Il y a urgence, car nos compétiteurs ont déjà pris une avance certaine.
- La stratégie militaire et le champ opérationnel des compétitions technologiques - Edmond Hardy p. 214-226 Les nouvelles technologies sont capables de changer le caractère de la guerre. Vitesse décisionnelle accrue dans tous les domaines opératifs, expansion-désertification-robotisation du champ de bataille où la guerre peut être remportée avant même que la bataille ne soit livrée. Le contrôle et la manipulation de l'information deviendront le caractère primordial de la guerre. La stratégie militaire devra prendre en compte ce nouvel environnement opérationnel connecté, étendu, immatériel et multidimensionnel de manière à maîtriser de multiples séries de compétitions entre acteurs de tout niveau qui recherchent des effets, parfois simultanés, dans plusieurs domaines.
- Singularité militaire et digitalisation : les défis de l'intelligence artificielle dans l'optimisation des ressources humaines - Valérie Godin p. 227-240 La Loi de programmation militaire 2019-2025 « à hauteur d'hommes » fait de la fidélisation des compétences le défi des armées. Dans cette bataille, les Directions des ressources humaines (DRH) disposent de données RH de qualité et en quantité, mais partiellement exploitées faute de main-d'œuvre. L'intelligence artificielle sait en assurer l'exploitation en accélérant la boucle décisionnelle, en dégageant du temps opérationnel et en transformant l'organisation, les acteurs et les emplois. Révolution technologique, elle replace, paradoxalement, l'humain au cœur du système. Mieux écouté et géré, le militaire devient acteur, davantage fidélisé et engagé. La transformation s'opère : la performance individuelle se mue en performance collective et la fonction RH, forte de l'IA appliquée, s'en trouve augmentée.
- Innovations de rupture : enjeux et défis pour la souveraineté française - Cyrille Hoez p. 241-256 Dans un contexte d'instabilité géostratégique accrue, notre capacité à anticiper les ruptures sera décisive pour conserver notre statut de puissance mondiale et défendre notre autonomie stratégique. Parmi les nombreuses technologies émergentes, peu en réalité sont en mesure de générer une rupture à l'échelle stratégique. À l'instar des armements hypervéloces et de l'IA, les technologies quantiques font office d'exception et, de manière certaine, constitueront un nouveau déterminant de puissance dans un futur proche. Il est donc vital que les armées s'engagent dans la compétition pour la maîtrise de ces technologies. Dans cette course, la France n'a pas encore décroché mais l'investissement à consentir pour éviter le déclassement est colossal.
- La dynamique de montée en maturité des ruptures technologiques - Xavier Grison p. 185-199
Contribuer à la cohésion nationale
- Aux armes citoyens ! : Quelle forme prendrait aujourd'hui une « mobilisation générale » où État et société civile coopéreraient efficacement ? - Jean de Monicault p. 259-271 Quelle forme prendrait aujourd'hui une « mobilisation générale » ? Depuis la suspension de la conscription, la mobilisation de masse n'est plus d'actualité. Les menaces contemporaines sont davantage hybrides, plus complexes. Les crises sont multiformes et appellent des besoins dans des champs dépassant la stricte sécurité. Elles touchent de nouveaux domaines dans lesquels les moyens de l'État sont parfois très inférieurs à ceux du privé. Une réflexion est donc nécessaire pour une meilleure coordination et coopération entre la puissance publique et les acteurs privés. Chercher à lever les freins organisationnels, culturels et normatifs est autant un enjeu opérationnel de gestion de crise qu'un impératif d'unité nationale et de cohésion sociale.
- Dans quelle mesure faut-il adapter les armées pour faire pleinement fonctionner le creuset républicain ? : Contribuer à lutter contre le délitement de la cohésion nationale - Nicolas Vandebrouck p. 273-286 Soumise à des évolutions sociologiques majeures, la cohésion nationale subit un délitement préoccupant. Les armées disposent toutefois de solides atouts pour redynamiser un creuset républicain en difficulté. Constituant une attente sociétale et politique très forte, l'intégration de la diversité est nécessaire pour disposer des compétences et de la créativité dont les armées ont besoin et renforcer ainsi la cohésion nationale. Elles doivent donc s'adapter pour mieux promouvoir cette diversité, sans remettre en cause le principe méritocratique. Il s'agit également d'évoluer pour répondre aux attentes d'une génération singulière, en conciliant les aspirations personnelles et familiales, tout en assumant la spécificité du métier des armes.
- Aux armes citoyens ! : Quelle forme prendrait aujourd'hui une « mobilisation générale » où État et société civile coopéreraient efficacement ? - Jean de Monicault p. 259-271
Comprendre nos partenaires et compétiteurs
- Italie : engagement militaire au Sahel et relance de la coopération avec la France - Gino Bartoli p. 289-302 Dans un contexte géopolitique complexe, avec des situations sécuritaires et sociales précaires et des interventions militaires déjà en cours, l'engagement italien dans la taskforce Takuba démontre un intérêt accru de l'Italie pour la Bande sahélo-saharienne (BSS), région désormais incontournable au sein du concept stratégique de « Méditerranée élargie ». Les enjeux consistent à assurer la stabilisation de la région, endiguer les flux migratoires, entraver l'enracinement du terrorisme islamiste et relancer les relations franco-italiennes en matière de défense et de sécurité. Afin d'aborder efficacement ces enjeux il faudrait s'engager davantage au Sahel en optimisant l'emploi des forces italiennes dans cette région d'intérêt stratégique majeur.
- France–États-Unis : se défaire de l'illusion des cercles de Titchener pour mieux se préparer à la haute intensité - Pierre-Olivier Marchand p. 303-316 Les armées américaines, similaires, mais non semblables aux françaises, sont, dans le cadre de la préparation à la haute intensité, un exemple à suivre dans le domaine du changement, dans leur capacité à définir des ambitions en phase avec la menace, dans leur esprit pionnier et dans la simplification des tâches ancillaires. Pour autant, il faut s'attacher aux modèles français, dans les domaines de la (course à la) technologie, de l'éthique, des ressources humaines, et se défier de l'exceptionnalisme. Cette analyse objective, s'affranchissant de l'illusion des « cercles de Titchener », aidera à construire les outils requis pour un parangonnage (benchmarking) objectif et une interopérabilité efficace en préparation de la haute intensité.
- Un partenariat militaire fort et pérenne est-il possible entre la France et la Belgique ? Réflexions et recommandations - Manuel Monin p. 317-329 La France et la Belgique, d'apparences si proches, montrent régulièrement des visages différents face aux défis du monde actuel et ce, particulièrement dans les réponses militaires qui y sont données. Cet article tente de répondre à deux questions conditionnant la réussite du partenariat CaMo (Capacité motorisée) entre la France et la Belgique : quels sont les fondamentaux des politiques étrangère et de défense belges ? Ces politiques sont-elles suffisamment compatibles avec celles de la France pour assurer le succès d'un partenariat ambitieux établi sur la durée ? Enfin, fort de cette année au CHEM, je me risquerai à émettre quelques recommandations favorisant la réflexion mais peut-être également le succès de ce partenariat.
- Les enjeux stratégiques de la France aux frontières orientales de l'Europe - Loïc Pattier p. 331-344 L'attitude à adopter face à la Russie et à la Turquie divise profondément les États européens et illustre leur absence assumée de vision stratégique autonome. Or, la compétition sino-américaine devrait conduire les États-Unis à transférer aux alliés européens le fardeau sécuritaire de leur voisinage africain et moyen-oriental. D'ici vingt ans, les nations européennes seront-elles en mesure de monter simultanément la garde à l'Est tout en agissant seules dans leur voisinage méridional ? La « nouvelle guerre froide » avec la Russie va-t-elle dégénérer ? La politique étrangère turque sera-t-elle un facteur chronique d'instabilité ? Comment adapter les stratégies militaires pour répondre aux défis que ces puissances poseront ?
- Italie : engagement militaire au Sahel et relance de la coopération avec la France - Gino Bartoli p. 289-302