Contenu du sommaire : Vieillesse et exclusion sociale

Pour bien comprendre le statut et la position de la vieillesse dans notre société, un détour s'avère nécessaire. Les concepts de matérialité, de conditionnement, de contrôle social permettent une théorisation de cette question. L'âgisme est abordé comme forme d'exclusion de la personne âgée.

Notre société se caractérise par le passage d'un modèle culturel industriel à un nouveau modèle valorisant la réalisation de l'identité personnelle. Cette période transitionnelle rend incertaine la définition sociale de la vieillesse.

A partir des données statistiques, sont mis en évidence l'évolution de l'espérance de vie et des taux d'emploi des 55-64 ans. Ce double phénomène est à inscrire dans la transformation socio-économique qui caractérise notre société depuis les années 1970. Dans ce prolongement diverses questions sont posées : comment les personnes vivent-elles la mise à la retraite ? N'y a-t-il pas des formes de rejet social ? Les personnes âgées ont-elles les mêmes droits ?

Etrange paradoxe. Alors que nous pourrions nous réjouir d'avoir obtenu un allongement sans précédent de l'espérance de vie, avec une amélioration constante de l'état de santé des personnes âgées, la vieillesse n'en finit pas de nous inquiéter.

Depuis plusieurs années, le développement d'une politique plus humaine du troisième âge est bloquée par les structures, les lois, les habitudes qui en découlent. Seule une nouvelle conception du Temps permettrait aux personnes âgées de trouver leur place dans la société. Deux secteurs sont analysés : la gestion des équipements collectifs et le passage de la vie à la retraite.

Une philosophie doit sous tendre l'approche du grand âge ; être acteur dans l'exercice des solidarités formelles et informelles et influencer les décisions par nos réflexions, nos positions, nos propositions.

Travailler l'autonomie des personnes âgées est le projet structurant ce texte. Eluder une ou plusieurs dimensions de l'être humain induit des effets pervers. Cette hypothèse est travaillée à partir de l'analyse systémique, l'actionnalisme, le modèle autonomique.

Le vieillissement peut, dans certains cas, se marquer par une désorganisation progressive de l'individu. Trois textes de droit applicables en droit belge sont analysés. Il s'agit d'une loi de 1990 (pour l'enfermement des personnes atteintes de troubles mentaux), puis du nouvel article 488 bis du code civil, modifié en 2003 (pour l'administration provisoire des biens), et enfin de la loi sur les droits des patients adoptée en 2002.

Différentes images du secteur de l'hébergement en Wallonie sont présentes. La métaphore d'une bibliothèque composée d'albums contenant des images sert de base à cette analyse. Par rapport à chaque type institutionnel ou " album ", sont présentées les mutations concernées, les avantages et limites, les aspects positifs et les insuffisances de la législation et les problèmes du futur.

La maison de repos ne doit plus être un milieu clos mais bien un milieu éclos. Elle doit être un « vivoir » plutôt qu'un « mouroir » pour reprendre les propos que tenait Alexandre Carlson. Dans cette optique, « le projet de vie » apparaît décisif et les concepts d'histoire de vie, de besoin et de potentiel seront précisés. Une telle perspective interroge la place et le rôle d'assistant social.

Cet article a pour objet la vieillesse de demain, les formes de dépendance à venir et la manière de les prendre en charge tout en privilégiant la qualité de vie et l'autonomie. Le terrain du domicile est approché, présentant les résultats d'une passionnante recherche-action menée à Malmedy (Belgique). Un rapide survol des choix socio-politiques en matière d'aide aux personnes âgées ainsi qu'une réflexion sur la réalité de la dépendance précède la présentation des interventions mises en place à Malmedy au domicile de personnes âgées dépendantes, en voie de précarisation.

Cet article a pour objet de faire ressortir un phénomène récurrent, celui des personnes âgés migrants. Nous avons voulu montrer que les difficultés de cette population ne sont pas prises en compte comme le montrent les nombreux rapports, qui depuis des années s'intéressent à cette problématique. Notre intérêt s'est également porté aux raisons du non retour de cette population qui pourtant vit en France, dans des foyers exigus où le vivre ensemble n'est pas toujours signe d'harmonie.