Contenu du sommaire : De la démocratie en Afrique

Le retour de l'Ukraine dans la sphère d'influence russe est fréquemment évoqué comme l'objectif majeur de Vladimir Poutine dans l'offensive lancée par l'armée russe le 24 février 2022, comme dans la phase de pressions et menaces qui l'a précédée. Si l'illégitimité de cet objectif au regard du droit international est couramment avancée, la période de tension précédant la guerre a fait apparaître certaines divergences, notamment entre les États-Unis et leurs alliés européens de l'OTAN, sur les moyens et les réactions à adopter. Explorant l'alternance de phases de pratiques reconnues et de condamnations plus ou moins formelles, cet article revient sur la notion de sphère d'influence, au cœur du débat sur la situation internationale de l'Ukraine, et permet d'étudier plus précisément les postures spécifiques russes et états-uniennes à l'égard de ce mode de structuration des relations internationales.

Les régimes de sanctions demeurent extrêmement utilisés par les gouvernements occidentaux depuis le début des années 1990 comme alternatives à la passivité ou à la guerre, même si leurs résultats sont toujours incertains. Si la guerre ne peut constituer une option, la sanction révèle alors que, même sans moyen pour forcer un changement, il est possible d'exprimer au moins symboliquement et diplomatiquement un désaccord – comme c'est le cas pour l'UE ou l'ONU, qui ne disposent pas de forces militaires à proprement parler. Cet article revient sur les précédentes mesures mises en place contre l'Union soviétique dans les années 1980, puis contre la Russie depuis 2014, en réponse aux invasions de l'Afghanistan et de l'Ukraine. Depuis le déclenchement de la guerre en février 2022, la question de l'efficacité et de la légitimité des sanctions économiques comme outil diplomatique se pose à nouveau.