Contenu du sommaire : Dossier : Sports et territoires

Nouvel acteur majeur dans l'écosystème du sport français, l'Agence nationale du sport favorise le développement du sport pour toutes et tous et la haute performance sportive française pour les jeux Olympiques et Paralympiques de 2024.Chiffres clés :• 12 membres fondateurs du GIP• Budget de 300 M€ (Développement du sport : 200 M€ / Haute performance : 100 M€)• Budget supplémentaire de 135 M€ pour 2021-2022 pour mettre en place les mesures du plan de relance Sport• 60 collaborateurs au niveau national• Délégués territoriaux : Préfets de région• 5 000 emplois sportifs cofinancés• 15 000 associations sportives soutenues• 2 700 sportifs de haut niveau accompagnés

Avec un peu plus de 16M de licencié.e.s regroupé.e.s au sein de 115 fédérations sportives reconnues par l'État, 180 000 associations sportives et près de 5M de bénévoles, les fédérations sportives constituent le premier corps social organisé de France. Leur organisation interne, l'octroi de prérogatives de puissance publique et le très fort soutien financier de tous les acteurs publics conduisent à évoquer un « modèle sportif français ». Aujourd'hui confrontées à des défis mondialisés, ces fédérations doivent s'engager dans de profondes évolutions.

Le sport est un outil de notre rayonnement international, mais aussi de compétitivité et de création d'emplois. À ce titre, il tient une place importante dans notre diplomatie économique et d'influence, en faveur de laquelle tous les services de l'État sont mobilisés. Aux côtés du mouvement sportif, du ministère des Sports, des entreprises et des territoires, le ministère de l'Europe et des Affaires étrangères s'est doté d'un plan d'actions coordonné par l'ambassadeur pour le sport. En renforçant l'attractivité de notre pays en matière de grands événements sportifs, nous contribuons au rayonnement de la France, et, avec l'action extérieure des collectivités territoriales, nous jouons au sein de la coopération internationale un rôle unique et complémentaire du développement des relations d'État à État.

Conscientes que le sport est un puissant outil d'intégration et de cohésion sociale, les communes et les intercommunalités sont au cœur du développement des pratiques sportives, qu'elles soient libres ou encadrées.Bien au-delà de la mise à disposition des équipements sportifs, elles animent une politique sportive adaptée à leur territoire et à la diversité de leur population.C'est pourquoi elles sont un acteur incontournable non seulement pour les clubs et associations sportives mais aussi pour les fédérations et les organisateurs de grands évènements sportifs.Parties prenantes de la nouvelle gouvernance du sport, leur rôle majeur est désormais reconnu à sa juste valeur.

Le sport recouvre des enjeux de sécurité aussi divers qu'importants, dans lesquels l'État et son représentant exercent un rôle central de régulation et d'accompagnement. Les normes de sécurité pour les infrastructures, les pratiquants et le public se sont renforcées depuis une trentaine d'années à travers une évolution de la culture du risque, du régime de responsabilité et des phénomènes de violence. Plus récemment se sont affirmées des problématiques nouvelles liées au terrorisme, au communautarisme ou actuellement à la sécurité sanitaire.

La France est une grande nation du nautisme. Elle possède une grande richesse et variété de côtes et plans d'eau. Des générations de marins se succèdent, innovants et entreprenants, comme le sont aussi les architectes et les constructeurs. Ils portent la voile française aux avant-postes mondiaux dans plusieurs secteurs. Les territoires, côtiers d'abord, y trouvent identité et activité.

L'archipel a su garder un fil des années une très forte identité, basée sur les racines basques, bretonnes et normandes des premiers marins pêcheurs venus dans l'archipel, mais aussi du contact étroit entretenu avec les provinces canadiennes voisines. Ce mariage des influences françaises et canadiennes se retrouvent dans toutes les dimensions de la société, de l'alimentation aux modes de construction, en passant par la culture et le sport. La pelote basque et le hockey sur glace sont l'illustration de cette alliance improbable, qui pourtant ici trouve tout son sens.

Comment détecter, à travers l'histoire exceptionnelle d'un territoire, les ingrédients nécessaires au succès d'une ambition humaine dans une aventure entrepreneuriale remarquable ? Comment le rêve s'est-il allié à la réalité économique, et que reste-t-il du projet de départ ? Si Courchevel a parfois brillé ces dernières années par ses excès, il n'en reste pas moins un riche héritage de son épopée, partagé par les vallées de Savoie, et au-delà. Et l'exploitant, présent dès l'origine, saura-t-il trouver sa voie dans les périodes incertaines qui s'annoncent ?

Les jeux du Pacifique sont une occasion pour des îles qui partagent la même culture de se retrouver, de la Polynésie française à l'archipel de Wallis-et-Futuna. Les sports qu'on y pratique forment une synthèse étonnante entre les sports olympiques et les sports traditionnels, fondés sur la force, la vitesse et l'adresse. Wallis-et-Futuna les a accueillis en 2013 lors d'une semaine mémorable.

Aujourd'hui, pour organiser un grand événement sportif international, les simples promesses du spectacle – fut-il intense en émotions – et des retombées économiques subséquentes ne suffisent plus à susciter l'adhésion du public et l'acceptation de l'événement. Avec la crise que nous traversons depuis le début de l'année 2020, il est donc plus que jamais nécessaire que l'organisation d'un grand événement génère des externalités positives immédiates et concrètes. C'est ce que le comité d'organisation de la coupe du monde de rugby France 2023 s'emploie à faire en s'appuyant sur les territoires, au travers de projets répondant aux attentes des Français.

L'alpinisme – grimper sur des sommets à des fins purement distractives – n'a pas existé jusqu'à la conquête du Mont-Blanc en 1786 et l'arrivée de touristes anglais dans les Alpes. En dépit de spectaculaires accidents, la puissance publique ne s'est jamais trop préoccupée de réglementer ce sport. Mais au XXIe siècle, la « doxa » change. Responsables de la sécurité et défenseurs de l'environnement s'efforcent d'interdire l'escalade sur de nombreuses falaises. Même la voie normale d'accès au Mont-Blanc est aujourd'hui contrôlée par les gendarmes.

La Planche des Belles Filles, avec son nom atypique et un dénivelé époustouflant, est un site idéal pour recevoir de grandes manifestations cyclistes. Elle a permis au département de la Haute-Saône de se positionner comme organisateur de grands événements. Les investissements opérés et les politiques conduites par la collectivité ont fait profiter de ces succès l'ensemble du territoire.

Le projet olympique et paralympique constitue pour la France une opportunité et un atout exceptionnels. En 2024, tout sera mis en œuvre pour réussir cet événement unique et en faire un objet de fierté, de partage et d'accueil pour les Français. À l'approche des Jeux de Tokyo, plusieurs étapes majeures de structuration ont déjà été franchies, la gouvernance du projet est désormais stabilisée et de nouveaux chantiers ont encore été récemment ouverts, notamment autour de la sécurité de l'événement. À mesure que les Jeux se rapprochent, la DIJOP et de nombreux services de l'État devront également œuvrer, aux côtés du comité d'organisation Paris 2024, pour inciter tous les territoires volontaires à s'engager autour de cet événement international à nul autre pareil.

Les 24 Heures du Mans, course mythique dans l'histoire de la compétition automobile, ne sont pas uniquement une épreuve sportive internationale. Elles peuvent certes, changer le destin de ses vainqueurs, les révéler, mais elles contribuent aussi à l'essor de la ville, du département, de la région. L'élan impulsé par cette épreuve depuis 1923 est un atout indispensable du tissu économique et industriel dans le grand Ouest, le rayonnement de cet événement automobile dépasse, et de loin, les portes du circuit.

Le modèle économique du sport actuel est très dépendant des droits TV : par leur importance dans le football, par leur rareté relative dans d'autres sports professionnels, par leur absence dans le sport amateur (à part la taxe Buffet). Il est en crise depuis 20 ans, ce que soulignent violemment la pandémie et l'affaire Mediapro, et n'est plus soutenable. Des sources de financement alternatives sont suggérées.

Le PMU fête en 2020 ses 90 ans. À travers les âges – et, parfois, avec un peu de chance et d'audace, il a su développer ses ventes dans l'« urbanité » comme dans la ruralité, mais aussi en ligne. Preuve de son ancrage, le PMU a réitéré son engagement auprès des territoires dès la sortie du confinement de mars-mai 2020 en investissant 15M€ dans son réseau de points de vente.

Sur le terrain, les élus locaux doivent faire face à une pression normative de plus en plus forte et complexe dans le domaine sportif. Les collectivités, propriétaires de 85 % du patrimoine sportif français, sont les premiers financeurs du sport, et assurent 70 % des financements publics dans ce domaine à hauteur de 13 milliards d'euros, dont 10 % destinés au seul respect des normes relatives à la pratique et aux équipements sportifs ! Le Sénat a initié de longue date une réflexion pour maîtriser et simplifier ces normes, dont l'aboutissement fut le vote à l'unanimité en juillet 2018, d'une résolution. Portée par le sénateur d'Ille-et-Vilaine Dominique de Legge, vice-président de la commission des finances, ce texte préconise une simplification et une rationalisation de ces normes, sous le signe de deux exigences : la proportionnalité et l'adaptablilité, et un principe : celui du prescripteur/payeur destiné à mettre à contribution les fédérations qui imposent des règlementations coûteuses. Le sénateur de Legge espère ainsi faire bouger les lignes sur un sujet important pour les collectivités territoriales.

L'accompagnement des associations sportives par les services de l'État revêt des enjeux forts, à l'heure des conséquences de la crise sanitaire, du regroupement des équipes jeunesse et sports au sein du ministère de l'Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports, et d'une nouvelle gouvernance du sport qui se met en place. Si la présence de terrain, la recherche d'effets leviers et la mobilisation de politiques publiques et partenaires variés au service des clubs sont des éléments caractéristiques de cet accompagnement, il n'en reste pas moins que les besoins des clubs et plus encore des pratiquants évoluent. Cela doit donc s'accompagner d'une capacité d'observation et de diagnostic redoublée.

En l'espace de dix ans, l'Olympique Lyonnais a noué une relation forte avec son territoire, à l'est de la métropole de Lyon. Si le cœur de métier de cette institution reste le football, elle a attaché une place particulière aux valeurs d'inclusion et d'égalité, tout en mettant en œuvre plusieurs actions pour favoriser l'accès à l'emploi. Ce même territoire qui a accueilli le Groupama Stadium a poursuivi son développement pour s'imposer progressivement comme un pôle périurbain regroupant loisirs, travail et logements.

Chaque composante constituant l'écosystème « sport et handicap » est déterminante dans l'accès réel à une pratique sportive : formation, transport, environnement social, accessibilité, équipement… Pour mettre en œuvre et développer la pratique sportive des personnes en situation de handicap, il est nécessaire de prendre en compte chacun des éléments qui entourent la personne et qui peuvent apparaître comme des freins à la pratique. Le sport est un outil d'intégration sociale, professionnelle qui favorise l'autonomie, l'amélioration de la santé, et l'épanouissement social des personnes en situation de handicap.

La pratique sportive et le sport occupent une place considérable et croissante dans la société moderne et on ne peut que s'en féliciter. Cette fonction intégratrice est cependant aujourd'hui affaiblie par certains scandales qui mettent à mal l'exemplarité du sport et fragilisent les valeurs qui y sont attachées. Ces dérives contribuent à une dégradation de l'image du sport, notamment son exemplarité qui est ainsi battue en brèche conduisant à une véritable crise de confiance des pratiquants, qui n'est pas sans conséquence. C'est pourquoi la lutte contre les dérives dans le sport a été affirmée comme priorité nationale par M. BLANQUER et Mme MARACINEANU, occasionnant un fort développement des actions de lutte et de prévention particulièrement dans la perspective des jeux Olympiques de 2024.

La France a longtemps été précurseur dans le domaine de la lutte contre le dopage. Depuis le début des années 2000, avec la création de l'Agence mondiale antidopage (AMA), la lutte contre le dopage s'est internationalisée afin d'harmoniser les règles qui s'appliquent aux sportifs de par le monde. L'AMA, en jouant le rôle de régulateur mondial, a permis une évolution de fond de la lutte antidopage en mettant à disposition des états un arsenal d'outils performants. Avec les jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 en ligne de mire, la France a pour challenge de faire évoluer ses propres règles afin de les mettre en conformité avec celles de l'AMA et de réorienter son programme antidopage dans le souci d'élargir son champ d'action et sa palette de compétences pour être toujours plus efficace.

Dès les premiers jours de la crise sanitaire, l'activité physique et sportive au quotidien est apparue comme essentielle pour permettre à chacun de préserver sa santé physique et psychique. La nécessité de sa pratique, dont les bienfaits sont prouvés, a été rappelée par les autorités sanitaires.L'action des services du ministère des sports, en collaboration avec l'ensemble des services publics territoriaux et la mobilisation du tissu associatif, a consisté à mettre en place des dispositifs de maintien de l'activité physique pour des publics dits prioritaires tout en répondant aux enjeux de santé publique.