Contenu du sommaire : Le séparatisme scolaire et la place du privé

La politique française est de plus en plus contestée en Afrique. Contribuent à ce désaveu les opérations militaires comme le maintien du franc CFA. Il faut aussi souligner des causes internes. Pour les classes politiques africaines, le « complot français » est le bouc émissaire parfait vers lequel orienter le mécontentement populaire. S'y ajoute la renaissance de courants panafricanistes qui trouvent un soutien à Moscou.

Dans un marché mondial du blé très tendu, surtout depuis le début de la guerre en Ukraine, l'Asie joue un rôle important et croissant. Les deux grands pays, la Chine et l'Inde, sont à la fois producteurs et importateurs. D'autres pays voient leur consommation augmenter, du fait de l'urbanisation et du changement consécutif de pratiques alimentaires. Cette nouvelle donne interroge la politique agricole européenne.

Durant ces dernières années, le choix de l'école privée s'est déplacé de la question religieuse à celle du « marché » scolaire. Désormais, les établissements privés accueillent la plupart des élèves les plus favorisés, tandis que les moins privilégiés d'entre eux sont regroupés dans des établissements publics de plus en plus soumis à ségrégation.

La querelle du woke a pris en peu de temps une place considérable dans le débat public et semble sommer chacun de choisir son camp. L'écrivain Philippe Forest croit possible une « position tierce ». En faisant la genèse de ce phénomène et en le situant dans le contexte universitaire et intellectuel français, il met au jour un acharnement commun aux « wokistes » et aux « antiwokistes » à « reconstruire », un programme dont il met en doute le caractère salutaire.

L'émergence de l'application ChatGPT amène à se poser une nouvelle fois la question de la distinction entre le dialogue interhumain et la communication avec une machine. Les réseaux de neurones artificiels ont fait franchir un seuil irréversible, dont il importe de comprendre les conséquences. Un nouveau mode de relation avec ces machines s'instaure, qui n'est pas sans analogie avec ce que nous racontaient les mythes.

La parole des victimes est encore souvent mise en échec, est-ce la lassitude de certains, le besoin de rebâtir une pseudo-sécurité institutionnelle pour d'autres ? Quoi qu'il en soit, cette parole des victimes est riche d'enseignements que nous n'avons pas le droit d'ignorer, mais le devoir d'accueillir et de recueillir.

Décédé le 4 septembre 1963, Robert Schuman fut l'un des pères fondateurs de l'Europe. Plusieurs fois ministre, président du Conseil, il fut le premier président du Parlement européen. Catholique convaincu, tenté par la prêtrise, il s'efforça de conjoindre son engagement politique et ses convictions chrétiennes.

Maurice Barrès antisémite. La postérité, même oublieuse, sait. Ou croit savoir. Elle a fixé l'image d'un Barrès antidreyfusard, nationaliste extrême et xénophobe, qui lui évite de regarder de trop près une pensée et une œuvre exigeantes, en continuel mouvement, en perpétuel ajustement face aux soubresauts de l'Histoire, qui faisaient dire à Joseph Delteil, l'auteur des Poilus, dès 1928 : « Cet homme est pour moi le grand inconnu de notre siècle. » Un grand inconnu que l'épithète d'antisémite permet d'enfermer dans un enfer mieux claquemuré que pour d'autres infréquentables, comme Louis-Ferdinand Céline auquel son délire verbal confèrerait une sorte de coefficient de littérarité.