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Etudes

• Versants du Rwanda : la gestion de l'incertitude - Bernard Charlery de La Masselière p. 16 pages
  Les ruptures d'équilibre de plus en plus nombreuses dans les profils et les sols des versants de la région nord-ouest du Rwanda sont en très grande partie fonction d'une triple incertitude qui pèse sur la gestion des exploitations agricoles : incertitude sur l'intégrité du patrimoine foncier qui remet en cause la maîtrise des conditions naturelles sur les versants et détermine de nouvelles stratégies extra-territoriales ; incertitude sur l'orientation et la rentabilité de l'investissement productif (sur la gestion du temps de travail en particulier), dont relèvent tous les aménagements fonciers de la lutte anti-érosive ; incertitude sur l'avenir économique des ménages paysans, qui les conduit à se détourner des versants et des collines.

  Hillsides of Rwanda : The management of the uncertainty. The breaking points in the sections and soils of the hillsides of the rwandese North-West Region are more and more numerous. They depend on a triple uncertainty which weight in the farming management : -uncertainty about the integrity of the land heritage, which call into question the control of the natural conditions in the hillsides, and which determine some new extra-territorial strategies ; -uncertainty about the orientation and profitability of the productive investment (about the work-time management, in particular), on which depend all the land conservation measures ; -uncertainty about smallholders economic future, which is going to lead them to leave the hills.
• Facteurs anthropiques de l'érosion dans les montagnes et hauts plateaux au Burundi, Rwanda et Zaïre - T. Rishirumuhirwa p. 12 pages
  Les régions des montagnes et hauts plateaux de la C.E.P.G.LÂ, qui couvrent le Burundi, le Rwanda et le Kivu montagneux (Zaïre), sont très exposées à l'érosion du fait de leur nature accidentée et de la disparition du couvert végétal naturel suite à une forte densité de la population. L'auteur décrit les caractéristiques physiques, la dé¬ mographie, le régime foncier et l'habitat, les pratiques et systèmes culturaux de ces régions. Il en déduit une estimation des risques d'érosion, et montre par des exemples tirés de recherches menées dans les 3 pays et ailleurs dans les tropiques humides et sub¬ humides, que l'homme peut aggraver l'érosion ou la réduire considérablement par le choix de systèmes culturaux. L'auteur souligne le rôle du bananier et de ses résidus dans les systèmes culturaux de ces régions, et le bénéfice qu'on pourrait en tirer en gestion conservatoire de l'eau et du sol.

  Anthropic Erosion Factors in the Mountain Regions and High Plateaux of Burundi, Rwanda and Zaïre. The highland areas of Burundi, Rwanda and Zaïre are very susceptible to erosion on account of their steep slopes and the destruction of natural vegetation upon them . In this paper, a brief description is given of physical characteristics, demography, land tenure and farming systems in these regions, and their effect on soil loss. Research results in these and other tropical areas have shown that man can either aggravate erosion damage with inefficient methods of soil management (for example, «slash and burn»), or reduce it by appropriate control techniques, such as agroforestry and the use of mulch. The importance of the banana tree and its residues as an efficient method of water and soil conservation is discussed.
• Dégradation et érosion des sols au Rwanda - Dieter Konig p. 14 pages
  Les résultats des recherches récentes sur l'érosion des sols au Rwanda montrent que, dans différentes régions agro-écologiques, l'érosion sur fortes pentes cultivées est de l'ordre de 100 tonnes par hectare et par an. Etant donné que l'érosivité des pluies au Rwanda est assez faible (Rus A entre 1 50 et 400), cette érosion accélérée est due à la mise en production des terres à vocation pastorale ou forestière et à des méthodes culturales mal adaptées, qui ne garantissent pas une bonne couverture du sol.Sous ces conditions, des structures anti-érosives mécaniques comme les fossés d'absorption ne semblent pas être la solution au problème d'érosion, qui -vu les contraintes socio-économiques et écologiques du pays -ne peut pas être examiné d'une manière isolée du problème de la dégradation des sols. Comme stratégie future pour la conservation des sols au Rwanda, l'auteur propose de promouvoir des méthodes biologiques au lieu de remplacer une méthode de protection mécanique par une autre. Les méthodes biologiques, par exemple la culture en couloirs entre des haies de légumineuses, ne sont pas seulement très efficaces en ce qui concerne la conservation des sols, mais peuvent à la fois garantir un recyclage des éléments nutritifs et un approvisionnement continuel du sol en matière organique, et ainsi ralentir le processus de dégradation de la fertilité des sols au Rwanda.

  Surface De gradation and. Soil Erosion inRwanda. Rwanda, a tropical highland in the heart of Africa, is one of the most densely populated countries in the world. The average size of smallholdings is less than 0,8 ha, so that peasants are forced to shorten the fallow periods and to cultivate even very steep slopes. This causes severe soil degradation problems that result in a continuous decline in crop yields as well as in accelerated erosion. On many steep sites, this may lead to a total removal of fertile topsoil within the next few decades if no adequate control measures are applied.With R factors between 150 and 400, rainfall erosivity was shown to be very moderate. Nevertheless, soil losses recorded on the reference plots at Butare were extremely high (more than 550t/ha/y on the bare fallow, 246 t/ha/y on the cassava plot). These data give evidence that in former studies in the same region, soil erosion risks were severely underestimated.Based on five years of plot measurements at Butare (Southern Central Plateau) and on a review of recently published preliminary results obtained from other experimental sites, present rates of soil erosion in Rwanda can be estimated. It can be shown that in former studies soil erosion on steep slopes was underestimated by one order of magnitude.Under these conditions, simple mechanical conservation measures such as erosion control ditches, which take a considerable part of agricultural land out of production , have often proved to be inappropriate and may even increase erosion risks on sites susceptible to mass movements. Examining different erosion control measures, the author proposes to replace mechanical erosion control measures wherever possible by productive, biological measures, such as multi-purpose hedges, and to transform traditional land use systems into appropriate agroforestry systems.Plot experiments carried out in an agroforestry system show that biological erosion control measures such as grass infiltration strips and leguminous hedgerows avoid most of the disadvantages, of mechanical measures and cannot only reduce runoff and soil loss to tolerable limits, but are also able to improve soil fertility and thus increase crop production. For example, a system based on Calliandra calothyrsus cropped in alleys five meters wide could reduce runoff to 33 % and soil loss to less than 5 % of the values registered under traditionally cropped cassava (8,7 % total annual runoff, 246 t/hay of soil loss), while the use of leaves as mulch lead to a nutrient intake of 105 kg of N fixed by symbiotic Rhizobium bacteria, and to the recycling of 47 kg of P and 26 kg of K per hectare and year.
• La conservation des sols en milieu paysan burundais. Etude et hiérarchisation des stratégies antiérosives - Tristan Simonard, Hervé Duchaufour, Melchior Bizimanz, Canisius Mikokoro p. 16 pages
  Les manifestations de l'érosion des sols au Burundi préoccupent les autorités locales par leur gravité et touchent particulièrement les exploitations paysannes, entraînant des pertes en terre et, plus grave, des baisses de fertilité des sols .Les résultats de l'enquête -réalisée pendant 4 mois en milieu rural encadré (69 exploitations) et au sein de 22 projets de développement-permettent de dresser un inventaire burundais des techniques et pratiques de conservation des sols, en définissant la place que chacune d'elles occupe dans le «système» de /' exploitation. Au départ des résultats de recherches établis et des observations de terrain, traités notamment par une analyse statistique multidimensionnelle (AFC), une hiérarchisation des méthodes conservatoires est proposée : elles sont présentées par ordre de priorité et d'efficacité dans le contexte actuel des exploitations burundaises. Les conclusions mettent en évidence le rôle clef que jouent la matière organique (compost, fumier) et sa gestion dans l'exploitation (stockage, épandage), la mise en stabulation (élevage non traditionnel) et les aména¬ gements biologiques (herbacées, arbustes légumineux, arbres). Beaucoup d'autres méthodes conservatoires ont une efficacité également éprouvée (paillage, buttage continu, citernes de récolte des eaux, fumure minérale). Cependant, la plupart des pratiques culturales traditionnelles (très largement répandues) semblent ne plus con¬ venir pour assurer l'équilibre des exploitations (conservation et productivité). Toutes ces observations sont discutées. Ensuite, l'enquête révèle que les méthodes conser¬ vatoires sont variables, et doivent s'adapter (pour être efficaces) aux conditions individuelles des exploitations : il ne peut en être autrement face à la variabilité des systèmes d'exploitation existant entre les régions, les communes, mais aussi les collines du Burundi. Leurs composantes agronomique (production), économique (équilibre monétaire) et sociale(relations) sont interdépendantes. Leur étude devrait précéder toute mesure d'encadrementLes obstacles à la conservation des sols sont nombreux : au sein des exploitations, de l'encadrement et des institutions ; ils sont également discutés. Pour qu ' une mesure conservatoire soit efficace, trois conditions de base doivent être remplies : qualité intrinsèque de la mesure/motivation de l'exploitation/gestion correcte de cette mesure (mise en œuvre et suivi).

  Soil conservation in Burundi. Study and hierarchy of rural antierosion strategies. Local authorities in Burundi are very concerned about increasing soil erosion, especially that affecting small farm properties with soil loss and, worse still, with decreasing soil fertility. A système approach is developped in order to point out the effective and ineffective soil protection practices as they can be observed today. The investigation relies on comprehensive visits and direct contacts with local farmers (69) in-the-field, and on the analysis of the rural development projects involved in soil protection programmes (22). This study was undertaken in 1992 (February to May).The results lead, first, to an inventory of the national soil protection practices, supported by descriptions, figures and photographs. A special emphasis is placed on the reasons (technical, social, economic) for success or failure, supplied by a synthesis of available scientific data on this subject.Secondly, a hierarchy of conservation measures -by priority and efficiency under rural conditions -is proposed, thanks to a multidimensional statistical analysis (Correspondence Factorial Analysis) based on data acquired during the field in vestigationperiod.Conclusions drawn underscore the key role of organic matter (compost, manure) and its management on the farm (stocking, utilization), of cattle stalling (non traditional livestock raising), and on biological plants, etc. Many other conser¬ vation practices may also be efficacious, such as mulching, linear mounding, rainwater collection thank, mineral fertilization. All these observations are discussed in the main texte.However, because of the wide range of farming systems existing in Burundi, there is also a high variability in soil protection measures. Unfortunately, there is no single efficacious conservation method, but rather different alternatives tailored to fit with each local situation. In this regard, the systemic approach appears to facilitate an understanding of farm management and should possibly be integrated in soil protection and development activities.Obstacles to effective anti-erosion measures are found at many levels : at the farm, at the real estate developper, in various governmental agencies. Today, the regions of Mumirwa, Buyenzi and Kirimiro are in a precarious situation so far as soil erosion and soil fertility are concerned. Because these are the most populated areas in the whole country, they should be considered as priority zones.
• Les essais récents de lutte anti-érosive au Rwanda - Jan Moeyersons p. 14 pages
  Pour lutter contre l'érosion au Rwanda, les autorités ont très tôt préconisé le système du «terrassement progressif», comportant l'établissement de haies vives et de fossés suivant les courbes de niveau. Cette technique, satisfaisante sur les pentes inférieures à 12°, se montre peu efficace sur les pentes plus fortes, où l'on a proposé depuis 1975 le système du «terrassement radical», constitué de terrasses étagées en légère contre-pente. Celui-ci n'a pas encore donné des preuves suffisantes de son efficacité, et présente quelques défauts qui restent à corriger. D'autre part, les glissements de terrain et éboulements peuvent être réduits par le maintien ou la réalisation d'une couverture continue du sol (herbe ou paillage) ; mais celle-ci pose des problèmes sérieux, et risque même de freiner la modernisation des techniques de production agricoles.

  Recent Endeavors in the Anti-Erosion Struggle in Rwanda. Tocombaterosion in Rwanda, the authorities very early advised using a «progressive terracing» system, which entailed the implantation of quickset hedges and ditches following the contours of slopes. This technique, satisfactory on slopes of less than 12° inclination, has revealed itself to be inefficacious on steeper slopes, for which, in 1975, the «radical terracing» system was proposed ; this is constituted of terraces staggered in a slight reverse slope formation. This method has not as yet produced sufficient evidence of its efficacy and has presented certain defects which remain to be corrected. Furthermore, landsliding and caving in can be reduced by keeping up or constructing banks covered with grass or straw ; but this method creates serious problems and can even bring to a halt the employment of modern methods of agricultural production.
• Colonisation agraire, espaces pastoraux et dégradation des milieux dans les hautes terres de l'Ouest Cameroun - Serge Morin p. 26 pages
  Les Hautes Terres de l'Ouest camerounais, malgré leur richesse en héritages morpho-climatiques et de fortes pentes, affichent une bonne stabilité face aux processus morphogéniques actuels. Cependant des dégradations et des reprises d'érosion, ponc¬ tuelles au départ, commencent à prendre de l'ampleur en relation avec une colonisation agraire débridée. Des départs de sols catastrophiques, des glissements de terrain, des lavaka , affectent certains secteurs du plateau. Cette érosion anthropique n'est pas liée directement à l'accroissement démographique, mais à des problèmes fonciers et sociaux, au défaut d'une vraie révolution agricole, et à l'accroissement du travail féminin. Le traitement de l'érosion devrait donc être ici avant tout social.

  Agrarian Colonization, Pasture Space and Land Degradation in the Highlands of Western Cameroon. In spite of their wealth in morpho-climatic factors and their steep slopes, the Highlands of Western Cameroon can claim a fair landscape stability as regards present morphogenetic processes. Nevertheless, in places some degradation and a renewal of soil erosion is occurring in connection with uncontrolled agrarian exploitation. Disastrous soil loss, landslides, and lavaka affect certain sectors of the plateau. These anthropic erosion processes are not directly linked to a strong demographic growth, but result from real estate and social problems, and from the lack of a veritable agricultural revolution and, in addition, to the increasing employment of women, who are already overworked. The struggle against erosion must begin by radical changes in the present social structure.
• Sécheresse, déforestation et érosion sur les montagnes de l'Ouest du Cameroun - Maurice Tsalefac p. 18 pages
  Les sécheresses récentes caractérisées par d'importants déficits pluviométriques ont profondément marqué les pentes des montagnes volcaniques de l'Ouest du Cameroun. Surtout, elles ont été des «révélatrices» de la «faim» des terres. On a donc observé, aussi bien sur les Monts Bambouto que sur le Mont Oku, un déplacement des agriculteurs des plateaux vers les sommets traditionnellement réservés à l'élevage ou occupés par la forêt. La réduction de l'espace pastoral a entraîné une forte concentration du bétail et le surpâturage.En même temps on assiste à une déforestation à blanc suivie de cultures en billons orientés soit selon les courbes de niveau, soit suivant le sens de la pente : ruissellement concentré ou en nappe, mouvements de masse, marquent considérablement aujourd'hui ces fortes pentes. Il y a donc ici nécessité de canaliser le dynamisme des populations rurales, au service d'une maîtrise sociale de la nature, seule réponse possible à la multiplication des hommes et à leurs aspirations au progrès. De la sorte, l'environnement apparaît comme étant le produit de la société, et met en pleine lumière la responsabilité humaine dans sa gestion.

  Drought, Landclearing and Erosion in the Mountains ofW estern Cameroon. The recent droughts, characterized by serious shortfalls of rain, have greatly affected the slopes of the volcanic mountains of Western Cameroon. They have, above all, been the «witnesses» of the «hunger» for arable land. A migration of farmers from the plateaux towards the mountain summits traditionally reserved for animal raising, or occupied by forest, has thus been observed both in the Bambouto Mountains as well as on Mount Oku. The reduction of pasture land has led to a high concentration of livestock and to overgrazing on these ranges. At the same time, intense landclearing is being conducted, followed by crops planted on ridges, either by respecting the undulations of the land or following the direction of the slopes. Rain runoff, concentrated or in sheets, and massive soil movements have markedly affected these steep slopes. There is thus an urgent necessity today to direct the energies of the local populations towards an awareness of the collective importance of nature, the only possible answer to the strong demographic growth of the population and its aspirations for a higher standard of living. It should be made to understand that an environment is the product of a social group and as such it is its responsibility to manage it in the interests of all.
• Dynamique informelle de l'espace urbain et érosion accélérée en milieu tropical humide : le cas de la ville de Yaoundé - Michel Tchotsoua p. 14 pages
  La capitale du Cameroun connaît actuellement une forte croissance démographique dont l'une des conséquences majeures est l'accélération de la morphogénèse. Dans ce travail, l'auteur relève les causes anthropiques de cette crise morphogénique à partir de l'étude de la dynamique de l'espace urbain et des processus érosifs qui s'opèrent dans les quartiers spontanés. En fonction de ces causes et des conséquences amorcées, quelques solutions sont proposées pour freiner la morpho-dynamique actuelle.

  Informal Dynamics of Urban Space and Accelerated Erosion in a West Tropical Setting : the Case of the City of Yaoundé, Cameroon. The capital of Cameroon is today experiencing a strong demographic growth and one of the major consequences is the acceleration in morphogenesis. In this paper, the author discusses the anthropic causes of this morphogenetic crisis, after a study of the dynamics of urban space and the erosion processes that are occurring in the neighborhoods that have been settled without any regard for city planning. In relation to these causes and the consequences that are unfolding, the author offers several suggestions that could stop the present morpho-dynamic situation.