Contenu du sommaire : Crise écologique, transition écosocialiste
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Numéro | no 76, 2024 |
Titre du numéro | Crise écologique, transition écosocialiste |
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- Pages de début - p. 1-6
- Présentation - p. 7-11
Dossier Crise écologique, transition écosocialiste
- De Karl Marx à l'écomarxisme - Michael Löwy, Michael Löwy p. 13-24 La contribution de Marx à l'écosocialisme, ou, si l'on veut, à l'écomarxisme, ne se limite pas à ses textes sur le rapport à la nature, qui restent relativement marginaux dans son œuvre : il n'y a pas un seul livre, ou article, ou chapitre de livre, de Marx (ou Engels), dédié à la crise écologique. Ce qui est tout à fait compréhensible, considérant que la destruction capitaliste de l'environnement n'en était qu'à ses premières manifestations, et n'avait pas encore la gravité qu'elle a aujourd'hui. On trouve dans ses écrits des arguments qui, s'ils n'ont pas pour objet la nature, n'en constituent pas moins des contributions essentielles à une réflexion écomarxiste, à condition d'être repensés en fonction de la crise écologique de notre époque. Deux éléments sont ici à prendre en considération : la critique par Marx de l'hubris capitaliste, l'accumulation/expansion sans limites ; et le communisme comme « Royaume de la Liberté ».Marx's contribution to ecosocialism, or to eco-Marxism, is not limited to his texts on men's relationship with nature – which admittedly remain relatively marginal in his work: there is not a single book, article or book chapter by Marx or Engels dedicated to the ecological crisis. This is entirely understandable, given that capitalist destruction of the environment was just beginning, and not at all as serious as it is today. There are arguments in Marx's writings which do not have nature as their object, but which nevertheless constitute essential contributions to an eco-Marxist reflection, provided they are rethought in the light of the ecological crisis of our time. There are two elements to consider here: 1. Marx's critique of capitalist hubris: unlimited accumulation/expansion. 2. Communism as the « Kingdom of Freedom ».
- Valeur économique et planification écologique : Hayek, Neurath, Nordhaus et la bataille de l'incommensurabilité - Claire Lejeune, Claire Lejeune p. 25-45 L'affrontement entre le capitalisme vert et les alternatives écosocialistes est plus que jamais tangible, et peut s'interpréter comme la confrontation entre une tentative d'intégration des « valeurs » de la nature au mode d'accumulation capitaliste d'une part, et une résistance à l'ontologie marchande, à son rythme, à sa rationalité de l'autre. Dans cet article, l'autrice revient sur les racines de cette opposition, à partir du débat sur le calcul socialiste opposant notamment Otto von Neurath et Hayek, en le mettant aussi en regard des tentatives néoclassiques de modélisations des risques et coûts du désastre écologique, avec le cas emblématique de Nordhaus. À partir de la notion d'incommensurabilité, la possibilité d'une planification écologique postcapitaliste et non technomanagériale est discutée, en articulation avec les apports des théories écoféministes sur l'impératif de réévaluation économique.The clash between green capitalism and ecosocialist alternatives is more tangible than ever and can be interpreted as a confrontation between an attempt to integrate the ‘values' of nature into the capitalist mode of accumulation, on the one hand, and resistance to the ontology of the market, its pace and its rationality, on the other. In this article, the author returns to the roots of this opposition, starting with the debate on socialist calculation between Otto von Neurath and Hayek, and putting this debate in perspective with more recent neoclassical attempts to model the risks and costs of ecological disaster, with the emblematic case of Nordhaus. Based on the notion of incommensurability, the possibility of post-capitalist and non-technomanagerial ecological planning is discussed, in conjunction with the contributions of ecofeminist theories on the imperative of economic re-evaluation.
- Le besoin et la niche écologique : biologie et sciences sociales dans l'anthropocène - Philippe Huneman, Razmig Keucheyan p. 46-64 Même s'il existe des inégalités environnementales, la crise écologique concerne l'espèce humaine dans son ensemble. Elle suppose de ce fait l'élaboration d'un concept d'espèce à ce jour absent du répertoire théorique des sciences sociales. Cet article a pour objectif de contribuer à cette élaboration. Pour cela, il s'interrogera sur les liens entre deux concepts : l'un issu des sciences sociales, et en particulier du marxisme, le concept de besoin ; l'autre issu de la biologie, le concept de niche écologique. Se situant chacun à l'articulation de la nature et de la culture, ces concepts obligent à problématiser la distinction entre les deux. Ils permettent aussi de rendre concrète la manière dont on pourrait enquêter sur la dynamique de la crise environnementale. Le besoin et la niche écologique constituent les fondements potentiels d'un concept d'espèce opératoire pour les sciences sociales. Comme on le montrera, ce concept est indissociable du contexte de crise environnementale, d'où il émerge.Despite the existence of environmental inequalities, the ecological crisis concerns the human species as a whole. As such, it calls for the elaboration of a concept of species, currently absent from the theoretical repertoire of the social sciences. The aim of this article is to contribute to this elaboration. To this end, it will examine the links between two concepts: one from the social sciences, and in particular Marxism, the concept of need; the other from biology, the concept of ecological niche. Each of these concepts lies at the interface between nature and culture, forcing us to problematize the distinction between the two. At the same time, they give concrete expression to the way in which we might investigate the dynamics of the environmental crisis. Need and ecological niche are the potential foundations of a species concept for the social sciences. As we shall see, this concept is inseparable from the context of environmental crisis from which it emerges.
- Les luttes écosociales en France - Christine Poupin p. 65-76 Les combats actuels contre des projets d'infrastructures écocides, des mégabassines aux autoroutes, s'inspirent directement de l'expérience, longue, emblématique et… victorieuse forgée dans la mobilisation contre le projet d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes. Ils reprennent et actualisent ses acquis : la diversité des modes d'actions et l'unité des composantes de la lutte, l'auto-organisation et la démocratie, la créativité et la recherche de cohérence entre les buts et les moyens. Dans un moment politique et social différent, avec de nouvelles générations, les luttes d'aujourd'hui sont aussi le produit des difficultés et contradictions du mouvement pour le climat et plus généralement du mouvement social. Par leurs pratiques concrètes, ils apportent de nouvelles pièces à la réflexion stratégique indispensable à la reconstruction des outils et des perspectives pour l'émancipation.The current battles against ecocidal infrastructure projects, from megabasins to motorways, are directly inspired by the long, emblematic and… victorious experience built up against the airport project at Notre-Dame-des-Landes. They take up and update its achievements: the diversity of methods of action and the unity of the components of the struggle, self-organisation and democracy, creativity and the search for coherence between goals and means. In a different political and social moment, with new generations, today's struggles are also the product of the difficulties and contradictions of the climate movement and, more generally, of the social movement. Through their concrete practices, they are contributing new elements to the strategic thinking that is essential to rebuilding the tools and prospects for emancipation.
- De la (re)génération à la (re)production et retours. actualités et enjeux de ces déplacements conceptuels - Émilie Hache p. 77-87 À la fin du XVIIIe siècle, le concept de génération se voit progressivement remplacé par ceux de reproduction et de production dans les champs a priori sans rapport que sont les sciences naturelles et les sciences économiques. Après avoir esquissé une restitution de ce déplacement conceptuel, il s'agira d'interroger ce qui se joue aujourd'hui derrière les reprises de ce concept et, plus largement, du paradigme de la génération.At the end of the 18th century, the concept of generation was gradually replaced by that of reproduction and production in the a priori unrelated fields of natural science and economics. After outlining this conceptual shift, we'll examine what lies behind today's revivals of this concept and, more broadly, of the generation paradigm.
- De Karl Marx à l'écomarxisme - Michael Löwy, Michael Löwy p. 13-24
En débat
- Les luttes socio-écologiques en Amérique latine - Sabrina Fernandes, Michael Löwy p. 89-96 Dans cet entretien, Sabrina Fernandes revient sur son parcours, entre découverte du marxisme, engagement écosocialiste et efforts de transmission d'armes critiques pour penser une transition radicale et une résistance au capitalisme vert. Elle dresse un état des forces en présence sur le front écosocial en Amérique du Sud, dont la composition mêle à l'écomarxisme les luttes indigènes, les combats écoféministes, les enjeux fonciers et alimentaires, l'Amazonie, et les perspectives de résistance face au regain de l'exploitation minière dans le cadre du capitalisme vert qui redéploie et renouvelle les « zones de sacrifice ». Surtout, elle souligne l'impératif de penser la transition écologique non comme un agenda de réformes sectorielles, mais comme un programme politique, à partir duquel organiser la liaison des luttes et une vision transformatrice commune. Sabrina Fernandes propose quelques moyens de compréhension pour faire avancer ce front écosocial sud-américain et sa dimension internationaliste – les enjeux décrits ici mettant en jeu les débats sur les modalités de la bifurcation écologique dans les pays riches.In this interview, Sabrina Fernandes looks back on her journey from the discovery of Marxism to her ecosocialist commitment and her efforts to pass on critical weapons for a radical transition and resistance to green capitalism. She takes stock of the forces at work on the ecosocial front in South America. This front is inevitably a composition, blending ecomarxism with indigeneous struggles, ecofeminist struggles, land and food issues, Amazonia, and the prospects for resistance to the resurgence of mining in the context of green capitalism, which redeploys and renews « sacrifice zones ». Above all, she underlines the imperative of thinking of the ecological transition not as an agenda of sectoral reforms, but as a political program, from which to organize the linking of struggles and a common transformative vision. Sabrina Fernandes proposes a number of ways of understanding how to move this South American ecosocial front forward - a front that must necessarily take on an internationalist dimension, since all the issues described here involve debates on the modalities of bifurcation in rich countries.
- Les luttes socio-écologiques en Amérique latine - Sabrina Fernandes, Michael Löwy p. 89-96
Documents
- Conférence inédite sur Lénine (1949/1950) - Cornelius Castoriadis, Quentin Mur-Rodriguez p. 98-103 Dans cette conférence organisée par les militants de Socialisme ou Barbarie à la fin des années 1940, Castoriadis aborde la figure de Lénine, les conditions d'une discussion critique de son héritage pour la tradition révolutionnaire, et la signification du léninisme pour l'histoire du mouvement ouvrier comme expression du développement de sa conscience de classe.In this conference organised by the militants of Socialisme ou Barbarie at the end of the 1940s, Castoriadis discusses the figure of Lenin, the conditions for a critical discussion of his legacy for the revolutionary tradition, and the significance of Leninism for the history of the development of the workers' movement as an expression of the development of its class consciousness.
- Conférence inédite sur Lénine (1949/1950) - Cornelius Castoriadis, Quentin Mur-Rodriguez p. 98-103
Interventions
- Bifurquer dans la bonne direction - Jacques Bidet p. 105-119 Saluant les propositions avancées face au péril écologique par Cédric Durand et Razmig Keucheyan dans leur récent ouvrage, Comment bifurquer, J. Bidet engage cependant, dans cet article, une critique de la primauté donnée aux « organisateurs », cadres et dirigeants, dans la bifurcation souhaitée. Il fonde son argumentation sur une analyse inédite de l'organisation comme telle, au sens où Le Capital définit d'abord une pure logique de marché avant d'exposer comment le rapport de marché « se transforme » en pouvoir-capital. Il analyse semblablement les conditions dans lesquelles l'organisation donne lieu au pouvoir-compétence. Sur cette base, il met en avant l'idée d'une alliance contre le capital sous l'hégémonie de la classe populaire.While welcoming the proposals put forward in response to the ecological peril by Cédric Durand and Razmig Keucheyan in their recent book Comment bifurquer, J. Bidet nevertheless takes a critical look on the primacy given to « organisers », managers and directors, in the desired bifurcation. He bases his argument on a novel analysis of the organisation as such, in the sense that Capital first defines a pure market logic before setting out how the market relationship is « transformed » into power-capital. He similarly analyses the conditions under which organisation gives rise to power-competence. On this basis, he puts forward the idea of an alliance against capital under the hegemony of the popular class.
- De l'Aufhebung et l'Abschaffung chez karl marx : « l'idée fausse, non marxienne d'abolition » ? - Patrick Theuret p. 120-134 L'article commence par dresser un résumé de la controverse sur la traduction d'Aufhebung qui, depuis la fin des années 1990, a opposé l'auteur à Lucien Sève, qui prit soin de récuser l'« idée fausse, non marxienne d'abolition » pour lui substituer celle de « dépassement ». Après avoir analysé les rétractations successives de Sève, l'article élargit les données du problème traductologique en examinant les usages chez Marx et Engels d'un autre terme signifiant sans conteste « abolition » ou « suppression », Abschaffung, et conclut que le concept d'abolition est bel et bien un concept clef du marxisme, comme du mouvement social et révolutionnaire porté par son époque.The article begins by summarising the controversy over the translation of Aufhebung which, since the end of the 1990s, has pitted the author against Lucien Sève, who found in it the motive to reject the « false, non-Marxian idea of abolition » in favour of that of « overcoming ». After analysing Sève's successive retractions, the article broadens the scope of the translational problem by examining Marx's and Engels' use of another term that unquestionably signifies abolition or suppression, Abschaffung, in order to conclude that the concept of abolition is indeed a key concept in Marxism, as in the social and revolutionary movement of its time.
- Textes venus du vide : Le Prince et que faire ? - Ranabir Samaddar, Guillaume Sibertin-Blanc p. 135-161 Qu'est-ce qui relie Le Prince de Machiavel et Que faire ? de Lénine, que près de quatre cents ans séparent ? Le premier est un recueil de formulations sur ce que doit être un prince, les pièges rencontrés sur le chemin de sa réussite, la manière de gouverner, les indices de son pouvoir et ce qui est nécessaire pour inciter le peuple à contribuer à la gloire d'un royaume princier. Le second, écrit à l'époque de la Révolution russe, traite de la construction d'un parti révolutionnaire, de l'union d'une idéologie et d'une classe, et de la manière dont un parti politique peut devenir un tribun du peuple. Les contextes comme les situations sont très différents. Pourtant, il existe un lien étrange entre les deux. Tous deux ont la qualité énigmatique d'être intemporels tout en étant entièrement axés sur les problèmes de l'époque. Tous deux résonnent avec des préoccupations qui partagent des bases similaires. Tous deux touchent la grande question de la contingence et de l'incertitude. Ils semblent ne pas avoir de filiation. Comme s'ils étaient sortis du vide.What connects the two texts separated from each other by nearly four hundred years – Machiavelli's The Prince and Lenin's What is to be Done? The first is a compendium of formulations on what a Prince should be, the pitfalls on the path of his success, how to rule, clues to his power, and what is necessary to activate the people towards contributing to the glory of a princedom. The second written in the Russian revolutionary age discusses how to build a revolutionary party, how to unite an ideology and a class, and how a political party can become a tribune of the people. The contexts are different, situations vastly dissimilar. Yet, there is a strange connection between the two. Both carry the enigmatic quality of being timeless while being entirely focused on the problems of the time. Both resonate with concerns that share similar grounds. Both evoke themes that play upon the great question of contingency and uncertainty. They seem to carry no lineage. As if, they came out of void.
- Dialectique, politique et ontologie chez Antonio Negri - Roberto Ciccarelli, Marco Spagnuolo p. 162-181 Antonio Negri a affirmé la nécessité d'un retour à la dialectique pour faire face à « l'usurpation de la critique », opérée d'ailleurs aussi par une certaine interprétation de l'École de Francfort où le rapport au pouvoir et au Capital est pensé comme domination absolue. Cet essai suit les développements du rapport problématique entre l'exigence de la dialectique et le projet ontologique, qui a caractérisé la deuxième partie de l'œuvre de Negri à partir de 1981. L'hypothèse de travail est que, malgré les contradictions induites par le rapport entre ontologie et politique, la reformulation du marxisme en tant qu'ontologie de la production a permis à Negri de repenser la praxis politique et de nourrir une pensée de la révolution au moment où son impossibilité était déclarée par le néolibéralisme.Antonio Negri has asserted the need for a return to dialectics in order to confront the « usurpation of critique », which is also carried out by a certain interpretation of the Frankfurt School, in which the relationship to power and Capital is thought of as absolute domination. In this essay, we follow developments in the problematic relationship between the dialectical demand and the ontological project that characterised the second part of Negri's work from 1981 onwards. The working hypothesis is that, despite the contradictions induced by the relationship between ontology and politics, the reformulation of Marxism as an ontology of production allowed Negri to rethink political praxis and to nourish a thought of revolution at a time when its impossibility was declared by neoliberalism.
- Pour Toni Negri (1933-2023). Notes pour une biographie de son œuvre - Sandro Mezzadra, Marco Spagnuolo p. 182-191 Cet article présente la trajectoire bio-bibliographique d'Antonio Negri. Il repart de ses travaux sur la philosophie du droit de Kant et de Hegel dans l'atmosphère intellectuelle de l'université de Padoue au tournant des années 1950-1960, préludant à sa recherche sur la « constitution matérielle » dans les années 1960 et à son intervention dans les débats sur la théorie marxiste de l'État dans la décennie suivante, aborde son engagement dans l'opéraïsme et ses effets à long terme, sa fréquentation de Spinoza et ses premières « années parisiennes », ses réflexions stimulées au cours des trois dernières décennies par les nouvelles dynamiques locales et globales des mouvements contre-systémiques, de conflictualisation de la globalisation capitaliste et d'invention d'espaces alternatifs de liberté collective, jusqu'à ses inquiétudes les plus récentes sur la « résurgence fasciste ». Au fil d'une existence vouée, en théorie et en pratique, aux praxis constituantes rouvrant en permanence la possibilité de la révolution, s'éclaire une attention sans faille à la puissance d'autonomie, non « du politique », mais des luttes qui relancent sans cesse l'une vers l'autre, en chaque conjoncture nouvelle, la question de la stratégie politique et l'engagement ontologique du désir de communisme.This article presents the bio-bibliographical trajectory of Antonio Negri. It starts with his work on Kant's and Hegel's philosophy of law in the intellectual atmosphere of the University of Padua at the turn of the 1950s and 1960s, preluding his research on the « material constitution » in the 1960s and his intervention in debates on the Marxist theory of the state in the following decade, and looks at his involvement in operaism and its long-term effects, his acquaintance with Spinoza and his early « Parisian years », his reflections stimulated over the last three decades by the new local and global dynamics of counter-systemic movements, the conflictualisation of capitalist globalisation and the invention of alternative spaces of collective liberation, as well as his most recent concerns about the « fascist resurgence ». In the course of an existence devoted, in theory and practice, to constituent praxis that constantly reopens the possibility of revolution, we see the unfailing vigilance with regard to the power of autonomy of the struggles that constantly rearticulate, in each new conjuncture, the question of political strategy and the ontological commitment of the desire for communism.
- Bifurquer dans la bonne direction - Jacques Bidet p. 105-119
Livres
- Marx / Marxismes - François Bordes, Jean-Marie Nicolle, Jacques Bidet, Vivien Giet, Jean-Claude Delaunay p. 193-203
- Marx / Marxismes - François Bordes, Jean-Marie Nicolle, Jacques Bidet, Vivien Giet, Jean-Claude Delaunay p. 193-203
- Pages de fin - p. 212-216