Contenu du sommaire : La relation « startups – grands groupes » : état des lieux critique et perspectives

La dynamique de collaboration entre petites start-up du domaine de la finance technologique, communément appelées « fintechs », et grandes institutions financières (GIF) traditionnelles, telles que les banques et les sociétés d'assurances, intrigue. Initialement considérées comme entreprises concurrentes, les fintechs et les institutions financières se retrouvent face à la nécessité de collaborer, en vue d'accélérer l'innovation de technologies financières. En s'appuyant sur trois études de cas de collaborations actuelles entre fintechs et institutions financières au Canada, cet article analyse les facteurs qui leur permettent de mieux collaborer et entretenir leur relation. Dans ce cadre, deux constats sont mis en avant : 1 – la dynamique de la relation se base surtout sur une logique de coopération et non pas de compétition ; 2 – il existe plusieurs mécanismes importants (individuel, structurel, et de processus), sans lesquels la coopération ne peut se développer. Pour finir, cet article offre aux praticiens des recommandations pour réussir leur collaboration.

Cet article explore la gestion de l'asymétrie d'information dans les grandes entreprises dans le cadre de leurs collaborations avec des startups, un défi majeur de l'innovation ouverte. À travers l'exemple de Bayer, il montre l'efficacité d'une interface de gestion standardisée pour surmonter l'asymétrie d'information. L'article mobilise le cadre de la socio-matérialité, combinant perspectives technologiques, managériales et organisationnelles, pour analyser le rôle des plateformes technologiques. L'article offre des stratégies et des pratiques pour améliorer les dynamiques de l'innovation collaborative.

Traduction incomplète du terme « spin-off », le concept d'essaimage a peu été étudié en France et la littérature anglo-saxonne s'intéressant à ce concept n'est pas toujours bien adaptée au contexte français. Ici, les études ont longtemps desservi l'essaimage en le réduisant à un outil de reclassement ou une pratique douce de licenciement. L'essaimage couvre l'ensemble des situations de création et reprise d'entreprise par les salariés avec un appui de leur ex-employeur. Cela peut se faire à la demande du salarié ou à la demande de l'entreprise.L'essaimage est défini comme gagnant-gagnant quand il s'agit d'une externalisation d'activités et une possible coopération commerciale. Néanmoins, pouvons-nous parler d'un essaimage gagnant-gagnant lors des pratiques de réduction de personnel ? Cet article s'intéresse à l'émergence du sentiment de réussite chez les salariés essaimés pouvant transformer un essaimage à chaud en gagnant-gagnant.

La Deeptech est un secteur particulièrement prometteur pour l'État français, source d'innovations fondées sur la recherche. La question de la légitimité se pose néanmoins pour les entreprises deeptech, positionnées entre univers de la recherche et des affaires. Les règles de ces deux mondes étant différentes, elles peuvent être difficiles à combiner et conduire à un développement complexe de la légitimité. Les dispositifs d'accompagnement publics, notamment les incubateurs universitaires, peuvent accompagner le développement de cette légitimité. Notre étude, réalisée auprès de deux incubateurs, constate l'absence du grand groupe (malgré son rôle important pour la légitimité de la deeptech) et propose des pistes pour développer la relation deeptech-grand groupe au cœur de l'accompagnement.

Pour optimiser les chances de succès d'un projet d'innovation collaborative startup – grande entreprise, il est essentiel pour ces partenaires de développer les capacités stratégiques associées à ce type de collaboration asymétrique. Cet article propose des facteurs clés facilitant l'innovation collaborative entre startups et grandes entreprises, selon une approche fondée sur les capacités stratégiques dynamiques et un croisement avec les trois piliers du design organisationnel.

Les grandes entreprises doivent désormais innover dans des environnements profondément incertains. Pour parvenir à tirer avantage de cette imprévisibilité notoire sur la plupart des marchés, elles doivent simultanément tenter d'explorer en allant à la quête de futures opportunités tout en continuant d'exploiter au mieux le modèle d'affaires qui leur confère leurs revenus actuels. Cette tension manifeste entre les trajectoires d'exploration et d'exploitation suivies par les grands groupes a déjà été largement débattue par la littérature académique. L'intérêt du présent article réside dans le fait de promouvoir l'idée originale selon laquelle les Corporate Venture Capitalists (CVC) peuvent être envisagés comme des instruments au service de l'ambidextrie stratégique des entreprises. En créant et en développant leurs propres fonds d'investissement, les grandes entreprises peuvent en effet réussir à prendre des options de différentes sortes sur le futur.

Le dispositif Miss Mandarine, porté par l'agence d'innovation Mandarine CODI, met en relation des dirigeants de startups et des collaborateurs de grandes organisations. L'objectif est que les collaborateurs développent de nouvelles postures professionnelles comme celles des startups – plus d'ouverture, d'adaptabilité, de créativité. La startup est considérée comme un médiateur pédagogique. Elle va toutefois bénéficier de l'apport d'expérience et de l'accompagnement des collaborateurs.Cette étude démontre que, dans la relation entre grands groupes et startups, dès lors que se créent un environnement sécure et un lien de confiance entre les parties prenantes et que chacun respecte les pratiques parfois antagonistes de l'autre, de vraies richesses peuvent se créer. Chacun trouve de vrais bénéfices à cette collaboration.