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Le présent entretien propose un aperçu des idées de Lee Edwards, professeure en communication stratégique et chercheuse en relations publiques à la London School of Economics and Political Science, sur les enjeux de diversité, de pouvoir, d'inégalités et d'inclusivité qui touchent la pratique des communications ainsi que sur les conditions et possibilités de changement. Au cours de cette conversation, nous explorons avec elle les défis auxquels fait face la profession des relations publiques ainsi que les actions nécessaires pour promouvoir un environnement plus équitable et ouvert. Ce faisant, notre objectif est de mieux faire connaître au public francophone ses idées, qui ont marqué ce qui a été identifié comme un « tournant socioculturel » dans l'étude des relations publiques. Les réflexions éclairées de Lee Edwards offrent un regard précieux sur la façon dont les relations publiques peuvent jouer un rôle crucial dans la construction d'une société plus diversifiée, inclusive et juste.

Cet article s'intéresse à l'équité culturelle à l'égard d'un groupe des plus minorisés et peu étudié : celui des individus de la diversité capacitaire (Leduc et al., 2020a) — un terme désignant la diversité des personnes sourdes, handicapées, neurominorisées et psychominorisées (Leduc, 2022), s'identifiant également à la diversité ethnoculturelle. Cet article offre une analyse intersectionnelle d'enjeux rencontrés par les artistes et travailleur·es culturel·les issu·es de ces diversités. Il propose une réflexion sur les questions d'appartenance et de représentation culturelle et propose des pistes d'action pour le déploiement d'une plus grande équité culturelle, afin d'améliorer les conditions d'exercice d'une citoyenneté culturelle de ce groupe.

Dans le présent article, nous proposons d'interroger les implications de l'utilisation (ou non) de la formule discursive « racisme systémique » dans une recherche-intervention s'insérant dans une initiative de gestion de la diversité dans une institution financière canadienne. Pour ce faire, nous développons le terme négociation sémantique défini comme un processus transactionnel de mise en relation entre un signifiant et un signifié générant des significations variées et souvent contradictoires et dont le but est d'influencer les interprétations et les cours d'action selon une orientation voulue. En partant du processus de négociation du mandat de recherche, l'article montre que la négociation sémantique est une stratégie menée à la fois par la chercheuse-intervenante et ses partenaires pour arriver à trouver un terrain d'entente permettant la poursuite du projet de recherche-intervention. Les compromis de part et d'autre de même que l'interdiction d'utiliser des termes qui pourraient faire polémique mènent à une forme de neutralisation du racisme systémique, qui renforce la « blanchitude » organisationnelle des programmes de gestion de la diversité.

Le présent article porte sur les pratiques de communication des organismes à but non lucratif (OBNL) et vise à approfondir la compréhension des pratiques de relations publiques qualifiées d'« activistes » des organismes de divers secteurs d'activité qui font face à la discrimination et qui sont engagés dans la lutte contre les inégalités raciales. La communication dite activiste joue un rôle essentiel en favorisant la création collective de sens, la formation de réseaux de soutien et l'expansion de mouvements de lutte contre les inégalités raciales grâce à la diffusion de contre-discours efficaces. L'objectif principal de cet article est donc de mettre en lumière les pratiques, tactiques et discours de relations publiques utilisés par les organismes engagés dans la lutte contre les inégalités raciales. En adoptant une approche dialogique et cocréative, cette étude cherche à souligner le rôle crucial des relations publiques dans la défense et l'amplification des voix des groupes marginalisés en mettant en relief les différentes dimensions de l'agentivité qui sous-tendent cette approche. relations publiques, activisme, inégalités raciales, groupes marginalisés, agentivité 

Cette étude ethnographique met en lumière les manières par lesquelles un projet de sensibilisation féministe navigue à travers divers enjeux de complexité et comment ceux-ci s'articulent et s'actualisent les processus d'idéation et de coordination. Mobilisant une approche constitutive de la communication (ou CCO) et plus précisément la ventriloquie (voir Cooren, 2010), cette recherche met l'accent sur deux figures, celle de la mission et l'expertise qui émergent des interactions avec les différents membres de l'équipe et leur permet ainsi de faire preuve de flexibilité et d'adapter le projet.

Avec le présent article, nous cherchons à contribuer aux réflexions critiques sur les rapports de pouvoir qui traversent sur différents plans, interpersonnel, institutionnel et politique, les pratiques participatives dites inclusives. À partir de l'analyse d'un dispositif de promotion à la santé sexuelle, destiné à des communautés musulmanes en Suisse, nous mettons en lumière un paradoxe entre, d'une part, l'intention d'inclusion d'une population considérée comme minorisée et, d'autre part, les mécanismes d'altérisation à l'œuvre au sein de la communication entre les différents acteurs du dispositif. En adoptant une approche socioculturelle et dialogique en psychologie et une méthodologie compréhensive combinant analyse de documents, entretiens semi-directifs, observations participantes et identification d'incidents critiques, nous examinons les dynamiques psychosociales qui s'actualisent entre les acteur·rice·s impliqué·e·s dans le dispositif et mettons en évidence des hiatus que nous appelons tensions dialogiques entre les différentes perspectives. Nos résultats montrent que des processus d'altérisation sont à l'œuvre et traversent l'ensemble du dispositif, de sa conception à sa mise en œuvre durant des ateliers de formation. L'étude contribue ainsi à éclairer certains des mécanismes de maintien des rapports de pouvoir au sein même des interactions qui ont lieu dans un dispositif participatif.

Le présent article vise à analyser les dimensions affectives au cœur des tensions éthiques, politiques, sociales et pédagogiques (Hirsch et Moisan, 2022) liées à l'enseignement des sujets sensibles au postsecondaire ainsi que les processus par lesquels les affects peuvent structurer le rapport aux diversités et orienter les stratégies pédagogiques. À partir de témoignages de membres du personnel enseignant et de la communauté étudiante du collégial recueillis dans le cadre d'un projet de recherche sur les stratégies pédagogiques pour l'enseignement des sujets sensibles en contexte de diversités, nos réflexions visent à mieux comprendre les effets de la circulation de nombreux registres affectifs en classe et leur influence sur les approches pédagogiques liées aux diversités et aux sensibilités.

Cet article propose d'analyser la télénovela brésilienne Orfãos da Terra à l'aune de la notion de la diversité. Première télénovela dont la thématique principale touche aux migrations contemporaines dans le pays, elle est diffusée entre le 27 avril et le 2 septembre 2019, soit durant le gouvernement d'extrême droite de Jair Bolsonaro (2019-2023). Écrite par Duca Rachid et Thelma Guedes et réalisée par Gustavo Fernández, elle met en scène le quotidien de personnes arrivées récemment de différents endroits du monde (Syrie, Congo RDC, Haïti, etc.) dans la ville de São Paulo et vivant dans un foyer d'accueil catholique. À travers une analyse sémio-discursive de plusieurs épisodes, cette étude propose de mettre en lumière les représentations des migrations construites au sein du feuilleton télévisé et les enjeux socio-politiques qui en ressortent, notamment sur les discours et les contre-discours de la diversité au Brésil