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Le territoire de l'économiste marché et société marchande Par les développements de l'économie des organisations, de la « nouvelle économie institutionnelle » et surtout de l'économie des conventions, les réflexions sur la nature ou sur les formes des institutions de la société marchande sont aujourd'hui en pleine expansion. Cet article s'interroge sur la manière dont la théorie économique les conceptualise et, partant, sur ce qu'elle désigne par économie de marché. Il oppose deux modalités d'internalisation ou d'enrichissement institutionnel du territoire de l'économiste. La première — qualifiée de métaphorique — comprend l'économie selon le programme de recherche que lui a donné le modèle walrassien, ce qui fait des institutions des instruments déductibles des calculs des agents privés. La seconde — appelée métonymique — conçoit l'univers marchand dans l'articulation du marché et de séquences de socialisation étrangères à sa logique et à son domaine, ce qui restreint le rôle imparti, dans l'intelligibilité des phénomènes économiques, à la rationalité individuelle.

Capacité de production et équilibre statique de sous-emploi en courte-moyenne période. L'impact des politiques de temps de travail L'article propose une nouvelle spécification de la fonction de production dans un horizon de court-moyen terme, pour prendre en compte l'existence des capacités de production physiques maximales. Après avoir effectué des estimations de cette spécification, celle-ci est intégrée dans une maquette macro-économique de taille réduite. Cela permet de préciser différentes politiques d'offre suivant qu'elles jouent sur les capacités physiques ou sur la rentabilité financière des entreprises. On peut distinguer les situations de haute ou de basse conjoncture, qui correspondent à des multiplicateurs sensiblement différents. Les effets favorables sur les principaux indicateurs macro­économiques des politiques de 2RT sont plus particulièrement étudiés.

Prime de risque et effet ARCH Le but de cet article est d'extraire le taux court anticipé à partir de la théorie de la structure par terme des taux d'intérêt. L'existence d'une prime de risque variable étant acquise, deux méthodes de modélisation de la prime sont envisagées à partir du modèle ARCH in Mean. La première retient le modèle CAPM où l'excès de rendement anticipé dépend de sa variance ; celle-ci est estimée selon un processus ARCH. La deuxième méthode applique directement le modèle ARCH-M à l'équation définissant le taux court anticipé en fonction du taux à terme et de la prime de risque ; cette dernière est alors estimée à partir des erreurs d'anticipation sur le taux court. Les meilleurs résultats sont obtenus avec cette seconde méthode où une prime de risque significative apparaît dans l'équation de détermination du taux court.

La distribution des rendements d'échelle dans l'industrie. Une illustration à partir d'un panel de plus de 700 entreprises françaises L'objet de cet article est de tenter d'estimer, à partir d'un panel de plus de 700 entreprises industrielles françaises suivies de 1981 à 1987, la distribution inter-entreprise des rendements d'échelle. La première partie rapporte les résultats de l'expérimentation économétrique ayant permis, à partir d'un système de demande de facteurs de production, d'évaluer ce paramètre pour chaque entreprise de l'échantillon. La seconde partie tente de mieux cerner la réalité de la dispersion inter-entreprise des rendements d'échelle et d'en rechercher les facteurs explicatifs.

La demande de raccordement téléphonique une étude économétrique Issu d'une étude déjà ancienne et qui avait son actualité alors, l'article garde surtout un intérêt méthodologique. A travers l'étude de la demande de raccordement téléphonique, qui est propice aux analyses de rationnement, on propose une approche pour les analyses empiriques de déséquilibre : étude économique historique, recherche de spécification, test à l'aide de l'économétrie traditionnelle, puis utilisation de l'économétrie des modèles avec rationnement.

Critique de l'individualisme méthodologique revu par l'économie des conventions Cet article se propose d'analyser la position méthodologique défendue par l'économie des conventions. Celle-ci, en accordant le principe de Popper-Agassi à son projet d'explicitation de la dimension collective du lien marchand, occupe une position originale par rapport aux tentatives précédentes de dépassement de la querelle des méthodes. Son apport toutefois s'accompagne d'ambiguïtés, d'imprécisions qui obligent à un effort de clarification qui passe par une distinction que nous proposons entre un individualisme morphogénétique et un holisme fonctionnel. Placé dans ce cadre, le projet de l'économie des conventions commande pour être mené à bien un holisme renouvelé, dont nous esquissons la trame en conclusion.

Note à propos du caractère endogène de la variable éducation dans la fonction de gains Si la relation éducation-salaire continue de susciter de nombreuses contro­verses théoriques, le débat portant sur la manière la plus efficace pour saisir statistiquement cette relation n'est pas moins vif. L'article est concerné, à titre principal, par un problème économétrique rencontré à l'occasion de l'estimation des rendements de l'éducation. Le problème renvoie à la structure même du modèle de la fonction de gains. L'hypothèse d'exogénéité de la variable éducation est testée et infirmée par le test d'Hausman. Une méthode d'estimation alternative est alors proposée.