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Cet article propose d'expliquer la hausse concomitante du chômage et de l'épargne par la hausse des taux d'intérêt dans une perspective néo-classique. Or, dans une situation de montée des incertitudes, notamment face à un risque de chômage, les comportements d'épargne se sont modifiés. Afin de prendre en compte ce phénomène, nous développons un modèle à partir de fondements microéconomiques, qui exhibe des comportements d'épargne de précaution (Leland [1968]). Dans un modèle à générations imbriquées d'agents en petite économie ouverte, nous montrons que, sous certaines conditions, la hausse des taux d'intérêt peut non seulement accentuer le chômage, mais également augmenter la demande d'épargne.

Cet article étudie, dans le cadre d'un modèle d'appartement du chômage d'équilibre, les conséquences macroéconomiques de choix de recrutement discri­minatoires. Les chômeurs se différencient par une caractéristique extrinsèque à leur productivité (leur santé mentale, par exemple). La discrimination entre les chômeurs élève la part du chômage de longue durée, le salaire et le taux de chômage d'équilibre ; elle améliore le bien-être des travailleurs employés et des chômeurs non discriminés, mais diminue celui des firmes et des chômeurs discriminés.

Le rôle de l'hétérogénéité des agents sur un marché du travail en concurrence imparfaite Nous considérons deux modèles où à la fois les travailleurs et les emplois sont hétérogènes et où le marché du travail est en concurrence imparfaite. La différence entre ces deux approches repose essentiellement sur la nature de l'hétérogénéité envisagée et donc sur la manière dont l'appariement entre travailleurs et emplois est réalisé. Dans le premier modèle, les individus et les entreprises sont différenciés par leur type de spécialisation alors que dans le second l'hétérogénéité repose sur des niveaux distincts de qualification. Nous étudions alors les propriétés de ces deux modèles et nous les comparons. Nous montrons en particulier que les politiques d'emploi sont soient ciblées soient plus systématiques selon le contexte d'appariement.

Cet article présente un prolongement de l'analyse de Glomm et Ravikumar [1992]. La comparaison des systèmes privés et publics d'éducation est reliée à une étude de l'optimum centralement planifié. D'autres modes d'action que le choix d'un système éducatif sont envisagés, notamment une politique de redistribution des revenus par l'impôt, mais aussi une fixation d'une durée minimale des études.

Répartitions modales urbaines, externalités et instauration de péages. Le cas des externalités de congestion et des « externalités modales croisées » Cet article se propose d'analyser les répartitions des usagers entre l'automobile et les bus dans le cadre des déplacements urbains domicile-travail. Dans ce contexte, l'objectif de cet article est de mettre en lumière deux types d'externalités générées par les automobilistes : une externalité « classique » de congestion qui résulte des pertes de temps que chaque individu impose aux autres automobilistes ; une externalité « modale croisée » que les usagers des voitures particulières imposent indirectement aux utilisateurs des transports collectifs du fait de la présence de rendements d'échelle de « densité de trafic » dans le secteur des bus. Nous montrerons alors que la présence de telles externalités doit inciter les autorités à mettre en place un mécanisme de taxes-subventions pour restaurer l'optimum collectif.

Un nombre grandissant d'économistes s'intéresse aux notions d'apprentissage organisationnel et/ou d'apprentissage collectif (ce dernier étant assimilé au social learning proposé parA.O. Hirschman en 1954). Mais peu d'entre eux prennent en compte le lien qui unit le processus d'apprentissage aux incitations. Cet article a pour but de souligner l'importance de ce lien. Dans une première partie, on montre que si on peut logiquement concevoir, comme le fait le modèle dominant, une incitation sans apprentissage, la relation inverse (i.e. : apprentissage sans incita­tion) n'est pas théoriquement justifiée. La seconde partie illustre cette hypothèse en introduisant la notion, directement inspirée de Biaise Pascal, d'« apprentissage gestuel » qui ne se réduit pas à une question d'imitation ou d'aléa moral et qui peut expliquer le maintien, apparemment paradoxal, de certaines politiques économiques inefficaces.

Asymmetric information, agency costs and the financing of french firms, 1890-1936 The period from 1890 to 1939 is characterized by a paradox: on one side, high agency costs should hinder the development of a market for private securities and especially for shares, since information is seldom and highly asymmetric between savers and firm's managers, and a very unrestrictive regulation allows the owner-managers to appropriate easily the firm's assets. At the same time, the capital market registers an important growth of private quotations and issues. This paper presents this paradox and examines the influence of agency costs on individual