Contenu du sommaire : Développements récents de l'analyse économique (50è congrès de l'Association française de science économique, 2001)

Comparer les marchés du travail La performance française en termes de taux de chômage a été très décevante, et le demeure. Le but de cette conférence est de discuter des facteurs explicatifs souvent présentés comme étant à la racine du problème. Le texte rappelle d'abord plusieurs faits importants, telle la fin de la période de rattrapage en Europe, ou certains changements importants dans la composition de la force de travail, et comment certains pays les ont absorbés. Il discute alors l'argument de « manque de flexibilité », au sens habituel du terme, et cherche à montrer que les preuves de sa pertinence ne sont pas aussi convaincantes qu'il serait nécessaire pour une question de ce type. D'un autre côté, la responsabilité d'une rigueur excessive de la politique économique manque de pouvoir de conviction. Nous sommes seulement sûrs de ce qui s'est passé au début des années 1990. L'article présente alors quelques faits, tel le manque de formation de la main-d'œuvre française, particulièrement celle de sa fraction qui a subi la période la plus dure de la crise. Il semble qu'il n'y ait pas eu de cohérence entre des objectifs sociaux justement ambitieux, et les moyens de les garantir, moyens qui ne concernent pas seulement les rela­tions du travail. L'article insiste également sur l'importance des hétérogénéités non observées dans l'analyse comparative des marchés du travail. Les ignorer peut être trompeur de deux façons : exagérer l'importance des « rigidités », ou mal caractériser les conséquences négatives de certaines d'entre elles.

Encheres par lots : mecanisme de Vickrey ou enchères ascendantes On démontre que les enchères à la Vickrey et les enchères ascendantes par lots ont des propriétés similaires dans le cas où les biens concernés sont des substituts. Dans les autres cas, les mécanismes de Vickrey conservent leurs pro­priétés incitatives, mais conduisent à des prix si bas que le résultat n'appartient pas au noyau de l'économie d'échange concernée. Les enchères à la Vickrey induisent par ailleurs des biais qui affectent les investissements dans les nouvelles technologies. Par contraste, les enchères ascendantes par lots produisent un équilibre qui appartient au noyau de l'économie, sont neutres en matière d'incitations à l'investissement et sont plus simples à comprendre et à gérer pour les participants au mécanisme.

Étude empirique de la demande dans les enchères de bons du Trésor Cet article propose d'étudier empiriquement les fonctions de demande agrégées observées dans les enchères de bons du Trésor français. Nous utilisons les résultats des 125 enchères discriminatoires de 1995 pour déterminer les facteurs qui affectent la forme des demandes observées. Nous procédons en deux étapes. Dans la première, nous estimons les courbes de demande par des fonctions logistiques. Dans la seconde étape, nous déterminons les variables qui expliquent la valeur des paramètres des fonctions logistiques d'une enchère à l'autre. Nos résul­tats offrent ainsi un outil de prévision de la demande pour les enchères à venir.

Conséquences anticipées et comportements face au risque dans la pensée économique Cet article concerne la théorie de l'entrepreneur de Jeremy Bentham [1748-1832] et place l'accent sur les motifs qui le poussent à innover. On montre que l'innovateur, appelé faiseur de projets à l'époque, peut être appréhendé à travers le prisme de la théorie de l'utilité espérée. Cependant, il ne saurait incarner un agent économique témoignant d'une propension au risque. Alors même qu'on se situe dans un contexte général d'aversion face au risque, l'incitation à la mise en œuvre d'une innovation provient pour Bentham, non seulement du plaisir associé aux éventualités de profit, mais, également, du plaisir propre de la réalisation du projet.

L'approche néo-institutionnelle de la réforme des industries de réseaux Tandis que l'économie du bien-être a longtemps proposé le monopole naturel et la théorie des prix comme cœur de l'analyse des industries de réseaux, l'économie néo-institutionnelle suggère que ce sont les difficultés de contractualisation du service qui constituent les caractéristiques les plus fortes de ces industries et de leurs réformes. Ces difficultés de contractualisation, qui reposent notamment sur les spécificités des actifs de production et les externalités d'usage des réseaux, donnent des fondements transactionnels à la variété empirique des réformes réalisées.

Modernisation de la politique communautaire de concurrence La Commission européenne s'est récemment posé la question de la modernisation du traitement des accords entre entreprises. Elle souhaite modifier le système actuel de contrôle des accords par notifications, au profit d'une répression ex-post. L'objectif de cet article est de montrer que cette réforme peut être justifiée par une meilleure connaissance du fonctionnement des marchés. Nous montrons que, lorsque l'analyse des accords réalisée par la Commission est plutôt de mauvaise qualité, mieux vaut contrôler ex ante les accords. En revanche, si le jugement de la Commission s'améliore, conséquence d'une meilleure connaissance des différents secteurs de l'économie, un système de contrôle ex post est préférable pour le bien-être social.

Structure optimale des prix dans le secteur postal L'objectif de cet article est d'étudier la structure optimale des prix dans le secteur postal lorsqu'une partie des clients peut décider de ne pas utiliser la totalité du réseau de l'opérateur. Nous comparons la remise optimale pour ces clients à celle préconisée par la théorie des coûts évités.

Protection endogène des biens intermédiaires en agence commune À partir du modèle de contributions politiques développé par Grossman et Helpman [1994], nous montrons que le pouvoir politique des différents agents de l'économie ainsi que le niveau et la structure des taux de protection à l'équilibre diffèrent suivant la nature des barèmes de contributions des groupes de pression. Si, dans certains cas, l'existence d'un contre-lobbying actif des secteurs aval permet de retrouver le phénomène de progressivité des tarifs, il est cependant possible qu'à l'équilibre les biens intermédiaires soient mieux protégés que les biens finals.

Integration et specialisation des industries dans l'Union Européenne Cet article analyse la structure industrielle de l'Union européenne. Nos résultats montrent que, depuis 1980, les structures industrielles des pays membres de l'UE sont devenues de plus en plus dissemblables. Les résultats détaillés au niveau de chaque secteur sont plus variés. Certains secteurs se sont concentrés géographiquement alors que d'autres ont connu un phénomène de dispersion. L'analyse économétrique des déterminants de ces évolutions révèle que les avantages comparatifs et les forces liées à l'accès aux marchés constituent deux sources impor­tantes de ces changements. Une comparaison avec les États-Unis montre néanmoins que l'industrie européenne reste moins concentrée que l'industrie américaine, suggérant qu'il reste certainement un certain chemin à faire en termes d'intégration avant que le processus en cours ne s'achève.

Mobilité du capital et spécialisation en Union européenne Cet article s'intéresse à la mobilité du capital appréhendée par les ide (investissements directs étrangers) comme mécanisme d'ajustement au sein de l'Union européenne. Les déterminants des ide intra-européens et leur impact sur la spécialisation des pays sont successivement examinés en distinguant les facteurs de rééquilibrage et de polarisation. L'influence de la proximité géographique, de l'intensité des échanges commerciaux et du marché potentiel a accentué la pola­risation des ide dans les pays du centre. Tandis que les investissements domestiques ont contribué au renforcement de la spécialisation des pays européens, les ide ont favorisé la diversification des activités et les échanges intra-branche de qualité.

L'évolution de l'intégration interne et internationale des provinces chinoises Dans cet article, nous appliquons la méthode des « effets frontière » pour étudier l'évolution de la Chine à la fois en matière d'ouverture économique internationale et d'intégration du marché interne, deux des principaux objectifs des réformes économiques lancées en 1978. Nos résultats soulignent que l'engagement croissant des provinces dans le commerce international s'est accompagné d'une réduction de l'intensité des flux d'échanges à l'intérieur de la Chine, confirmant la perti­nence des inquiétudes sur le mouvement de fragmentation interne du marché chinois depuis la mise en œuvre des réformes.

Coûts de transport et inégalités régionales. Une approche structurelle Cet article présente un modèle d'économie géographique permettant d'effectuer une estimation structurelle du lien unissant répartition spatiale des activités et coûts de transaction. Nous effectuons cette estimation au niveau des 341 zones d'emploi françaises, pour 64 secteurs simultanément, en utilisant de nouvelles don­nées de coût généralisé de transport. Nous montrons que ces coûts, les liens intersectoriels et la géographie jouent un rôle déterminant dans la distribution des activités. Diverses simulations montrent que les forces d'agglomération sont pré­dominantes en France. Les créations et relocalisations d'établissements conduiraient, dans le long terme, à l'émergence d'une structure monocentre-périphérie très marquée. En revanche, à localisation des établissements donnée, la baisse des coûts de transport réduit la concentration à l'échelle de la nation, mais l'accroît au sein d'un grand nombre de régions.

« Grappes d'entreprises » et « petits mondes ». Une affaire de proximités La littérature récente reconnaît, sur un plan empirique, l'efficacité productive et innovatrice d'un mode d'organisation industrielle fondé sur l'existence de systèmes locaux, dénommés « clusters », articulés au sein de circuits industriels et commerciaux globaux. Ces études montrent que l'espace à lui seul ne fournit pas les conditions suffisantes de la coordination mais peut contribuer à son efficacité sous la condition d'existence d'autres dimensions de partage entre les agents : plan organique, représentations, projets. Dans une lecture en termes d'économie de proximités et d'agents situés, nous examinons l'apport particulièrement prometteur, du concept ctesmall-world pour rendre compte, sur le plan théorique, des propriétés des clusters.

Le développement de la coopération intercommunale en France n'a pas remis en cause la finesse du découpage administratif communal. Toutefois, alors que les pouvoirs publics attendaient une réduction des taux d'impôts cumulés, communal et intercommunal, la coopération intercommunale pourrait au contraire, selon certains, les augmenter. L'article montre que cette hypothèse controversée, mais jamais rigoureusement examinée, ne peut pas être rejetée. Toutes choses égales par ailleurs, une augmentation de 10% du taux d'impôt intercommunal réduit seulement de 1 % le taux d'impôt dans la plupart des communes, voire même l'augmente dans les petites communes des groupements urbains.

Un modèle de citoyens-candidats en information asymétrique Cet article propose une extension en information asymétrique du modèle de citoyens-candidats développé par Osborne-Slivinsky [1996]. Nous montrons que l'introduction d'information asymétrique sur les goûts des agents conduit à relati­viser la prédominance des candidats médians. Nous montrons également que l'introduction de cette incertitude tend à augmenter le nombre de candidats.

Allocation de l'aide internationale et instabilités sociopolitiques Cet article propose une analyse économétrique des effets de trois types d'instabilités sociopolitiques - instabilités violente, sociale et d'élite - sur l'allocation de l'aide internationale. En utilisant l'application de la méthode des moments généra­lisés développée parArellano et Bond [1991], nous montrons que l'effet de l'instabilité sociopolitique sur l'allocation de l'aide dépend du type d'instabilité que l'on considère ainsi que des caractéristiques des pays receveurs (les donneurs réagissent différemment à l'instabilité sociopolitique des pays à faible revenu et à celle des pays exportateurs de pétrole).

Nous évaluons, dans cette étude, les effets redistributifs de la très récente création d'un « impôt négatif » - dit prime pour l'emploi - intervenue en France en 2001. Cette évaluation est portée parle modèle de micro-simulation myriade de la Caisse nationale des allocations familiales, et destiné à l'analyse des politiques sociales et fiscales. Notre travail montre que la prime pour l'emploi permet de réduire le taux moyen de prélèvements nets de deux catégories d'individus : les individus les plus modestes qui sont membres d'une famille comprenant un actif occupé et les individus dont le niveau de vie est moyen mais qui supportent un taux moyen de prélèvements nets particulièrement élevé.

Nous analysons l'impact, sur la pauvreté des enfants, des transferts destinés aux enfants et/ou aux familles pauvres. Cet impact est successivement analysé en termes d'efficacité, d'efficience et d'équité. L'efficacité est mesurée par la réduction de l'intensité de la pauvreté. L'indicateur d'efficience compare cette réduction au coût des transferts. Enfin, l'équité est mesurée par les changements de rang dans la distribution des revenus des enfants pauvres avant transferts. La comparaison des résultats, en particulier entre, d'un côté, les deux pays anglo-saxons et, de l'autre, les deux pays d'Europe continentale, amène à une discussion générale portant sur le caractère universel versus ciblé des systèmes de transferts bénéficiant aux enfants.

Les phénomènes de demande induite sont généralement interprétés comme des comportements de risque moral des médecins. Le premier apport de cet article est de révéler que ces phénomènes relèvent davantage d'un problème de sélection adverse que de risque moral. L'état de santé du patient étant un argument de la fonction d'utilité des médecins, nous utilisons cette caractéristique de la fonction objectif des médecins pour élaborer un mécanisme qui les incite à révéler la véritable pathologie de leurs patients.

Cet article étudie les conséquences de l'emploi public sur les performances du marché du travail dans dix-sept pays de l'OCDE au cours de la période 1960-2000. Les investigations empiriques suggèrent que la création d'un emploi public détruit environ 1,5 emploi privé, augmente le nombre de chômeurs de 0,3 et diminue faiblement la participation au marché du travail. L'effet d'éviction est plus important dans les pays où, d'une part, la production du secteur public est fortement substituable à celle du secteur privé et où, d'autre part, les rentes de situation existant dans le secteur public sont élevées.

L'objet de cet article est de savoir dans quelle mesure il peut être souhaitable de taxer le secteur informel. Un modèle théorique de taxation optimale permet d'abord de fournir une réponse analytique à cette question. Une version empirique du modèle permet ensuite d'estimer les taux de taxation optimaux à Madagascar. On montre ainsi que la taxation optimale des biens informels est toujours très inférieure à celle des biens formels. Néanmoins, pour des degrés de progressivité « raisonnables », i.e. lorsque le critère d'efficacité est prédominant dans le calcul du système fiscal, le taux de taxation optimal moyen du secteur informel est nettement plus important que le taux effectif actuel. Toutefois, la solution optimale peut être de subventionner le secteur informel pour des degrés élevés de progressivité.

Cet article souligne le rôle des concepts de croissance potentielle et d'écart de production dans l'évaluation de la performance de l'économie française et dans la conduite des politiques macroéconomiques. Fondées sur une approche de type économique, les évaluations présentées suggèrent que la croissance potentielle de l'économie française - définie comme le rythme de croissance compatible avec une inflation stable - a été rehaussée au cours de la seconde moitié des années 1990, passant de 2 à 2,5 % par an. En 2000, après trois années de croissance forte, l'économie française a vraisemblablement comblé son retard de demande. L'accélération transitoire du potentiel d'offre s'explique par l'amélioration structurelle de l'emploi et le dynamisme récent de l'investissement. À moyen terme, ce rythme de croissance potentielle devrait perdurer et pourrait atteindre 3 % par an, dans l'hypothèse où l'investissement des entreprises resterait dynamique et les mesures d'aide au retour à l'emploi manifesteraient pleinement leurs effets sur le chômage structurel et les taux d'activité.

Cette étude examine la persistance des comportements d'innovation des entreprises industrielles françaises entre 1986 et 1996. Nous trouvons que l'innovation est fortement persistante et que la nature de cette persistance dépend de la taille de l'entreprise. Alors que le modèle d'apprentissage est pertinent pour les petites entreprises, les grandes entreprises font reposer leurs innovations sur un modèle séquentiel d'investissement en recherche où l'apprentissage n'est pas significatif.

L'objet de cette contribution est de montrer le rôle essentiel joué par les micro­entreprises dans le processus de réallocation de la main-d'œuvre et de consolidation de la croissance dans les pays en transition. Notre analyse distingue trois secteurs, dont deux — l'industrie et les services — sont caractérisés par un mode d'innovation spécifique qui, au travers d'un processus schumpétérien de destruction créatrice, détermine les flux sur le marché du travail. Ce cadre d'analyse, que nous confrontons au cas polonais, nous amène à proposer un indicateur pour évaluer l'avancement et l'orientation de la transition : le différentiel de revenu moyen entre le statut d'entrepreneur individuel et de salarié dans l'industrie.

Cet article propose une estimation, sur des données appariées marocaines et tunisiennes, des effets externes du capital humain sur les gains et des différentiels de gains interentreprises. Les données permettent d'introduire dans une fonction de gains les facteurs organisationnels et le capital humain moyen des entreprises. Les résultats montrent que le travail en groupe et la polyvalence stimulent l'externalité positive de l'éducation sur les gains. Les différentiels de gains interentreprises des Marocains s'expliquent par des compensations de salaire pour les conditions de travail. Les pratiques salariales des employeurs tunisiens pourraient être justifiées par des approches alternatives (salaire d'efficience). La technique d'estimation permet d'isoler la répartition des « inefficiences salariales » des employés.

Spécialisation et polyvalence des travailleurs. Une représentation microéconomique Nous proposons une représentation microéconomique de l'organisation du travail mise en œuvre par les entreprises, où l'organisation du temps de travail choisie par l'employeur, pour chaque catégorie d'employés, dépend de leurs capacités de spécialisation et de leurs capacités à exploiter des complémentarités informationnelles existant entre les tâches, ces capacités variant selon leur formation scolaire. Nous montrons que (i) l'organisation optimale du travail dépend de la technologie de production utilisée, des capacités productives propres aux différentes catégories de travailleurs et de la composition de la main-d'œuvre de l'entreprise, (ii) que des organisations ohnoienne et taylorienne du temps de travail peuvent coexister.

"New economy" and monetary policy The emergence and diffusion of information and communication technologies (ICT) raise potential growth along uncertain proportions and for an indeterminate period. This speeding up of growth and the partly transitory slowdown of inflation that cornes with it are featured here as the "New Economy" (NE). Monetary policy can take advantage of the ne to lowerits inflation objective, ifprice expectations are enough forward-looking for possible nominal rigidities to be negligible. Furthermore, the Central Bank should be cautious in diagnosing a change in potential growth.

Monnaie de crédit et dettes privées Cet article analyse les avantages de la circulation monétaire lorsque les agents peuvent régler leurs transactions au sein de réseaux de dettes privées. On montre en équilibre général que la monnaie de crédit est un moyen de transférer les coûts de gestion de dettes vers le système bancaire lorsque celui-ci possède un avantage comparatif dans ce domaine. Lorsque le coût d'accès à la liquidité est trop impor­tant, les agents reviennent vers des formes de paiement par dettes privées. Une attention particulière est portée au choix du nombre de transactions par les agents et au processus de démonétisation de l'économie. On compare enfin les résultats de ce modèle à certains mécanismes propres à la démonétisation de l'économie russe des années 1990.

D'après Dornbusch [1976], la forte volatilité du taux de change nominal observée depuis la chute du système de Bretton Woods proviendrait d'une sur-réaction du taux de change aux politiques monétaires. Cet article évalue quantitativement la pertinence empirique de cette intuition dans le cadre de référence de la Nouvelle macroéconomie internationale. Plus précisément, nous proposons un modèle international d'équilibre général intertemporel caractérisé par des frictions sur le marché des fonds prêtables. À la suite d'une expansion monétaire, le modèle engendre un effet liquidité persistant associé à un surajustement du taux de change nominal. L'ampleur de ce dernier permet effectivement de mieux comprendre la forte varia­bilité du taux de change nominal.