Contenu du sommaire
Revue | Revue française d'économie |
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Numéro | vol. XXI, no 1, juillet 2006 |
Texte intégral en ligne | Accessible sur l'internet |
- Evolution du service public et principe de subsidiarité - Gilbert Tosi p. 3 Evolution du service public et principe de subsidiarité. Cet article s'intéresse à la modernisation du service public français. Pour aborder ce sujet, nous avons jugé nécessaire de retracer l'évolution de la notion de service public. Dans cette perspective, faut-il au nom de l'identité et de la cohésion nationales défendre « le service public à la française », ou au contraire aller vers une libéralisation totale, au risque de sacrifier les principes fondamentaux d'égalité et de solidarité ? Au vu de cette évolution, l'article cherche surtout à montrer qu'un service public moderne, conciliant efficacité et équité, est un service public de proximité s'appuyant ouvertement sur le principe de subsidiarité. Nous prenons comme exemple de service public subsidiaire, le cas de l'eau.The Evolution of Public Service and Subsidiarity Principle. This paper discusses the modernization of the french public service. To study this subject, we have deliberately adopted an evolutionary approach. Then in this perspective, can we defend "le service public à la française" on identity and cohesiveness principles or take another way that proposes a total liberalisation even if we sacrify egality and solidarity ? This paper shows that a modern public service, combining efficiency and equity, is a proximity one, based openly on the subsidiarity principle. As example of subsidiary public service we study the water sector.
- Que peut-on attendre des Contrats Nouvelle Embauche - Pierre Cahuc et Stéphane Carcillo p. 37
- La politique de diffusion de l'information : la transparence des banques centrales est-elle toujours préférable ? - Jean-Pierre Allegret et Camille Cornand p. 87 La politique de diffusion de l'information : la transparence des banques centrales est-elle toujours préférable ? La transparence est devenue l'un des piliers des banques centrales et des institutions internationales afin d'accroître leur efficacité. Dans cet article, nous nous interrogeons sur le bien fondé de cette stratégie en proposant une synthèse de la littérature existante. A partir de l'approche en termes de jeux de coordination, nous montrons qu'un accroissement de la transparence en matière d'information peut conduire à des résultats non optimaux. Cette caractérisation repose sur le fait que l'information publique facilite la coordination entre les agents et favorise par là même les comportements de sur-réaction. Cependant, nous ne déduisons pas d'un tel résultat le fait que la transparence n'est pas utile. Nous montrons que celle-ci doit tenir compte des complémentarités stratégiques entre les agents. Les banques centrales et les institutions internationales ont à leur disposition plusieurs outils de diffusion d'information qui sont analysés dans cet article.Communication Policy: is Central Bank Transparency Always Suitable? Transparency is one of the main pillars of central banks and international institutions. From their point of view, higher informational transparency improves their efficacy. The aim of this paper is to evaluate in what extent this strategy is beneficial or not. It proposes a survey of the literature based on coordination games. We show that an increase in informational transparency can lead to sub-optimal results. Indeed in providing a focal point for the beliefs of agents, public information facilitates coordination and so over-reaction behaviors. We do not deduce from this result that transparency is useless. We stress that it is necessary to adapt the communication policy to an environment characterized by strategic complementarities. To this end, we analyze several tools of information disclosure.
- Les réseaux de relations : quelles perspectives pour l'économie du marché du travail ? - François Fontaine p. 127 Les réseaux de relations : quelles perspectives pour l'économie du marché du travail ? Nous proposons une revue de la littérature empirique et théorique sur les interactions qui lient les réseaux de relations et le marché du travail. Bien que plus d'un tiers des emplois soient pourvus par l'intermédiaire des réseaux, leur effet sur l'efficacité du marché du travail ou sur les inégalités et leur reproduction reste encore mal compris. Les nombreux travaux empiriques et la diversité de leurs résultats posent le problème de savoir si nous sommes en mesure de dépasser cette diversité pour comprendre les mécanismes sous-jacents. Cette compréhension est essentielle si l'on souhaite réfléchir aux politiques économiques adaptées. L'analyse théorique, tout en restant encore aujourd'hui modeste dans sa portée, apporte quelques éléments de réponse.Social Networks and the Labor Market. This paper surveys the theoretical and empirical literature about the interaction between the labor market and the social networks. We use the theoretical literature to rationalize the ambiguity of the empirical findings. Especially, we point out that different kind of networks or social links have different effects, especially on the allocation of workers between occupations and wages. To illustratethis survey, we offer descriptive statistics using french data from the Enquête Emploi.
- Quelle retraite pour les salariés suite aux réformes de 1993 et 2003 ? - Thierry Debrand et Anne-Gisèle Privat p. 173
- De l'efficacité des instruments de coordination internationale des politiques climatiques - Khalil Helioui p. 207 De l'efficacité des instruments de coordination internationale des politiques climatiques. Cet article propose une analyse économique de la coordination internationale contre le réchauffement planétaire dans une perspective de long terme intégrant les contraintes politiques. Il s'interroge ainsi sur les risques économiques et politiques auxquels les permis d'émission négociables pourraient être exposés du fait de pouvoirs de marché ou de distorsions dynamiques. Les secondes s'avèrent les plus difficiles à contrôler. Si la déconcentration des positions nationales est envisageable, aucun organisme international ne peut prétendre fixer, une fois pour toutes, les objectifs à long terme. Dès lors, anticipant que le montant des quotas futurs sera toujours ajusté au vu des tendances réelles, beaucoup de pays ne s'engageront pas dans des programmes structurels suffisamment ambitieux. Cela risque de compromettre l'efficacité de l'action climatique et de fragiliser plus encore le consensus qui lui est nécessaire. La solution alternative, la taxation internationale du carbone, ne présente pas de tels défauts d'incitation, mais elle pose des difficultés politiques. Une combinaison des deux instruments pourrait toutefois, à terme, s'avérer fructueuse.On the efficiency of climate policies international coordination. This article analyses the economic efficiency of the international coordination of climate policies acknowledging the long term perspective and political constraints. It questions the economic and political viability of emission trading with respect to market power and dynamic distortions. The latter proves more worrying. While one may reasonably expect national positions being decentralized, the Climate Convention cannot commit on long term emission objectives. As a consequence, there is room for strategic behaviour by governments. Structural public programs, crucial to curb long term emissions, are likely to be scaled down because governments expect post-2012 quotas to be revised according to observed trends. This might jeopardize the climate action and further weaken the political consensus it requires. Are carbon taxes a better policy option? It might be the case provided the tax is levied at the international level, but this option faces political obstacles. A hybrid scheme should realise a good compromise between economic efficiency and political acceptability.