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Ayant analysé la portée du G. A. T. T. depuis ses origines, cet article pose le problème d'une nouvelle extension organisée du libre-échange. Peut-elle réellement être entreprise seule, sans une initiative simultanée de relance ? Il propose alors un «plaidoyer pour une initiative occidentale de relance structurelle» afin de tenter de dépasser le débat entre autarcie agressive ou libre-échange mondial. Quelques lignes directrices sont définies en ce sens.

Ce texte a pour objet principal de sensibiliser l'économiste à la nécessité d'appréhender une question qui n'a été abordée, véritablement, que dans le domaine juridique : celle de la prudence. Les implications pour les économistes des préoccupations juridiques sont évidentes. En effet, assigner par un Traité, un contrat, une convention etc., la nécessité d'adopter un comportement prudent implique que l'économiste soit en mesure de spécifier les caractères prudents des actions qu'il entreprend. Nous avons limité la notion de prudence à une notion un peu abstraite : l'utilité intertemporelle associée à la conservation ou la diminution temporelle des options de choix futurs. Le domaine du choix prudentiel a été circonscrit à la notion de la compatibilité de choix de positions flexibles ou irréversibles au niveau individuel ou collectif. Préserver la viabilité des institutions constitue l'acte prudentiel par excellence, il est le seul garant de la préservation des espaces de choix des agents dans le temps. La prudence, pour être opérationnelle et considérée comme objet d'étude en théorie économique doit pouvoir être appréhendée, au niveau institutionnel. Toute recherche future dans ce domaine doit s'orienter vers la définition de la compatibilité des rationalités des agents et de celles des institutions.

Cet article a pour objet l'étude des interactions technologiques et hors marché existant entre les firmes, en dehors des échanges marchands ou contractuellement formalisés. Il s'agit de lister les interdépendances liées à la technologie et non reflétées de manière adéquate par les mécanismes de prix, en examinant tout d'abord les différentes catégories de relations informelles ou de nature technique. On essaie ensuite d'apporter plus particulièrement quelques éléments d'éclairage sur la question des comportements de coopération informelle, avant d'insister sur le rôle central joué par le temps et les processus dynamiques dans le développement des interactions techniques et interdépendances hors marché.

Certains économistes de l'environnement ont formulé des critiques sur l'utilisation d'un taux d'actualisation social positif dans les choix de projet pour lesquels l'environnement apparaît comme une composante importante. Les fondements de l'opération d'actualisation indiquent qu'un taux d'actualisation nul ou négatif peut se concevoir dans certaines circonstances. Nous montrons notamment que l'existence de plusieurs taux d'actualisation est possible, selon la nature des projets envisagés, voire pour un même projet, ce qui répond à certaines objections adressées à la proposition d'un taux d'actualisation faible ou nul. Par ailleurs, étant donné qu'il est difficile de déterminer un équivalent monétaire pour les biens d'environnement, la procédure d'actualisation appliquée à ce type de biens nous paraît peu pertinente. Néanmoins, du fait que le choix du taux d'actualisation social soit davantage soumis à des critères politiques ou subjectifs qu'économiques, une pluralité de taux impliquerait de nombreuses difficultés d'ordre pratique. C'est pourquoi il conviendrait mieux de recourir à des moyens alternatifs ayant les mêmes effets qu'une baisse du taux lorsque des fonctions environnementales sont en cause.

Si l'économie des coûts de transaction est une théorie séduisante car mettant l'approche néo-classique de la firme au goût du jour à l'appui d'acquis théoriques plus récents et bien admis tels que la rationalité limitée, elle a l'inconvénient d'entrer en contradiction avec les pratiques actuelles d'organisations confrontées aux exigences économiques de réactivité. En effet, des observations montrent une pluralité de partenaires aux identités plus ou moins distinctes impliqués dans les processus de production et d'innovation, sans que la récurrence des relations n'amène à l'intégration. De même, l'analyse de ces processus témoigne du caractère collectif et construit des processus d'apprentissage et de décision, au contraire d'un processus hiérarchique et centralisateur d'adaptation. C'est pourquoi, nous proposons de substituer à la notion de coût celle d'investissement de transaction afin de légitimer les transactions organisationnelles comme clef de voûte de l'adaptation sous contraintes d'incertitude et d'urgence.

On se propose de discuter l'apport de l'approche néoinstitutionnaliste dans la version dite de l'« économie des coûts de transaction» aux développements récents de la théorie de l 'intermédiation financière. On montre qu'elle fournit une contribution originale à la théorie de la banque comme producteur d'information. Elle analyse les relations privilégiées et durables que cette dernière entretient avec les emprunteurs comme un mode de coordination spécifique nécessité par l'existence de situations d'incertitude. Cependant elle rencontre des limites qui sont liées principalement à la notion de coût de transaction. Ainsi elle distingue difficilement la banque de la catégorie générale de firme. Elle ne parvient pas à s'éloigner réellement du déterminisme de la théorie des contrats. Le rôle de l'articulation entre fonction d 'intermédiation financière et fonction de gestion des moyens de paiement est sous-estimé.