Contenu du sommaire

Revue Revue française d'économie Mir@bel
Numéro vol. 12, no. 4, 1997
Texte intégral en ligne Accessible sur l'internet
  • L'O.M.C. : un nouveau multilatéralisme ? - Bernard Guillochon, Jean-Marc Siroën p. 3-16 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
    Ce texte présente les articles sur l'О.М.С. Il oppose une conception libéraliste du multilatéralisme à une interprétation coopérative. La première insiste sur le rôle de l'О.М.С. dans le processus de libéralisation des échanges. La seconde souligne sa fonction coopérative. Trois ans après sa création, l'О.М.С. s'est orientée vers la voie libéraliste. La soutenabilité de cette option est remise en cause.
    This text presents the following articles about the World Trade Organisation. It opposes a « liberalist » conception of multilateralism to a cooperative interpretation. The first one stresses the role of the organisation to liberalise the international trade. The second one emphasises its cooperative functions. Three years after its creation, the W.T.O. has been driven on a liberalist way. The sustainability of this choice is questionable.
  • Vers une dimension sociale dans la libéralisation des échanges internationaux : la dialectique O.M.C-O.I.T. - Francis Maupain p. 17-34 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
    En partie à l'origine de la création de l'О.I.Т, la question du lien entre les droits des travailleurs et conditions de travail et la libéralisation du commerce est maintenant en débat dans cette Organisation ainsi qu'à l'О.М.С. Le caractère lacunaire des connaissances empiriques entretient la polémique sur la nécessité d'établir un tel lien. Différents travaux en cours, en particulier une série d'études par pays à l'O.I.T, devrait aider à la désamorcer. En attendant leur résultat, l'auteur examine comment le problème se pose au regard des objectifs et règles institutionnels respectifs des deux Organisations. Du point de vue de L'О.М.С. la question est de savoir si les accords de base qui sont muets à ce sujet pourraient être interprétés ou modifiés pour y inclure certaines garanties des droits des travailleurs. Si l'on peut concevoir que les règles relatives à la libéralisation des échanges devraient trouver leur prolongement naturel dans la garantie de certaines règles fondamentales concernant le libre fonctionnement du marché du travail, il est douteux qu'une évolu- tion puisse se faire dans un avenir prévisible en ce sens, compte tenu du résultat de la Conférence Ministérielle de Singapour et du consensus nécessaire à la modification des dits accords. Du point de vue de l'O.I.T., la question est de savoir si la libéralisation des échanges affecte sa capacité à poursuivre, avec ses seuls moyens volontaires, ses objectifs de progrès social malgré la concurrence accrue engendrée par la libéralisation des échanges. Des débats récents, se dégage l'idée que le respect universel de certains droits fondamentaux des travailleurs est une condition essentielle, sinon suffisante, pour que le progrès social se poursuive parallèlement à la libéralisation des échanges, dans la mesure où ces droits permettent aux intéressés eux-mêmes de revendiquer leur juste part dans les progrès engendrés par la libéralisation des échanges. L'O.I.T. paraît avoir la capacité de promouvoir ce respect universel, sans sortir de son cadre constitutionnel par le truchement d'une déclaration solennelle qu'il serait question d'adopter en 1998. D'autres moyens d'émulation au progrès social très efficaces tels que la mobilisation des consommateurs par un label social, pourraient également être mis en place sans sortir du cadre volontaire d'une convention internationale du travail, mais il y faudrait une volonté politique encore absente.
    One of the issues underlying the creation of the I.L.O., the question of the link between workers' rights and working conditions and trade liberalization, is now under discussion within the I.L.O. as well as within the W.T.O. The lacunae in empirical knowledge maintain the controversy on the necessity of establishing such a link. Ongoing work, and in particular a series of country case studies, should help to defuse this controversy. In the meantime, the author looks into the problem by reference to the objectives and institutional rules of the two Organizations. From the W.T.O.'s point of view, the question is whether the basic agreements which are silent on the subject could be interpreted or amended in order to include certain guarantees of workers' rights. Even if one can take the view that the rules relating to the liberalization of trade should find their natural prolongation in the guarantee of certain fundamental rules concerning the free functioning of the labour market, it is doubtful that matters could evolve in this direction in the foreseeable future, in view of the outcome of the Ministerial Conference at Singapore and also in view of the need of consensus for the amendment of these agreements. From the I.L.O.'s point of view, the question is whether the liberalization of trade affects its capacity to pursue, through the solely voluntary means available to it, its objectives of social progress despite the intense competition fostered by trade liberalization. From recent discussions, the idea has emerged that universal respect for certain fundamental workers' rights constitutes an essential, if not sufficient, condition if social progress is to advance in parallel with trade to the extent that those rights the people concerned to claim a share in the progress generated such liberalization. The I.L.O. to have the capacity to promote universal respect without leaving constitutional framework through formal Declaration which might adopted in 1998. Other means of incitement to social progress, such as the mobilization consumers through social could also be set up without abandoning the voluntary framework an international labour but there would need to be a political will which is still absent.
  • L'O.M.C, un premier bilan - Bernard Guillochon p. 35-69 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
    L'O.M.C. bénéficie actuellement d'une plus grande légitimité que le G.A.T.T. En témoignent les demandes d'adhésion et le nombre élevé de conflits commerciaux portés devant ses organes de règlement des différends. Mais la réussite de l'О.М.С. n'est pas garantie. Elle dépendra de sa capacité à faire appliquer les nouvelles mesures de libéralisation du commerce : abaissement des droits de douane et, surtout, réduction des subventions, limitation des mesures de sauvegarde, défense de la propriété intellectuelle, réduction des protections sur l'agriculture et sur les textiles. La suppression des obstacles sur les services, souhaitée initialement par les pays développés, reste partielle. Les services de télécommunication ont fait l'objet d'un accord tardif (février 1997) et il n'y a toujours pas d'entente dans les services financiers. D'autres questions restent en suspens (clause sociale, environnement, investissement direct étranger).
    The W.T.O. is currently enjoying a legitimacy unmatched by the G.A.T.T., as witnessed by the number of applications for entry and the high number of trade disputes which are brought before its settlement committees. But the success of the W.T.O. is not warranted. It will depend on its ability to enforce the new provisions for a free trade : a lowering of customs tariffs and especially a decrease in subsidies, a curtailment in the number of safeguard mesures, a defense of intelectual property rights, a reduction in protection mechanisms for agriculture and textiles. A removal of the obstacles on services first wished for, by highly industial countries, has been only partly achieved. Only recently was achieved a long awaited-for agreement on telecommunications services (february 1997), and there is still no agreement on financial services. Other issues are still pending (labour protection rules, foreign direct investment).
  • Les investissements directs dans l'O.M.C - Marc Bacchetta p. 71-93 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
    Cet article présente d'abord les différentes dispositions des accords de l'О.М.С. susceptibles d'affecter les investissements directs à l'étranger et rappelle l'importance de ce point de vue des accords sur les services et la propriété intellectuelle. La question de l'évaluation des effets de ces dif- férentes dispositions et en particulier de l'accord TRIMs est abordée dans un deuxième temps. La discussion fait ressortir les difficultés liées à une telle évaluation. Quelques éléments de réflexion en rapport avec le débat concernant la réglementation multilatérale des investissements directs viennent compléter la discussion.
    This paper first looks at those rules in the W.T.O. agreements which are relevant to foreign direct investments and highlights the importance of the Agreements on trade in services and on intellectual property in this perspective. The discussion then focuses on the TRIMs Agreement's impact on F.D.I. The difficulties associated with an assessment of this impact are highlighted. The paper ends with a presentation of the main arguments in the debate about the need for a multilateral regulation of F.D.I.
  • Les relations entre politiques commerciales et politiques de l'environnement - Michel Potier p. 95-117 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
    Cet article analyse l'état des relations entre politiques commerciales et politiques de l'environnement à travers les travaux du comité de commerce et de l'environnement de l'О.М.С. qui ont précédé la conférence de Singapour. Il rend compte de façon détaillée des débats du comité du commerce et de l'environnement pour quatre domaines particuliers de son programme de travail : le rôle des mesures commerciales à des fins d'environnement ; les relations entre les mesures de protection de l'environnement et les dispositions du système commercial multilatéral ; la question des importations de produits interdits sur le marché intérieur ; les effets des mesures environnementales sur l'accès aux marchés, notamment pour les pays en développement. Il montre qu'il n'a pas été possible d'adopter des propositions concrètes dans ces quatre domaines. Ces sujets demeurent néanmoins à l'ordre du jour du comité du commerce et de l'environnement dont le mandat a été renouvelé.
    This article examines the state of relationship between trade policies and environmental policies through the work of the Committee on Trade and Environment of the W.T.O. prior to the Singapore Conference. It reviews in a detailed manner debates within the Committee on Trade and Environment in four specific areas of its work programme : the role of trade measures in achieving environmental objectives ; the relations between environmental protection measures and provisions for the multilateral trade system ; the issues of export of products forbidden in the domestic market ; and the impact of environmental measures on market access particularly for developing countries. It shows that it was not possible to adopt concrete proposals for these four areas which remain on the agenda of the Com- mittee on Trade and Environment, the mandate of which has been extended.
  • Commentaire sur l'article de Michel Potier - Duc-Loi Phan p. 119-122 accès libre
  • Distorsions monétaires et commerce - Gérard Lafay p. 123-140 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
    Le fonctionnement de l'Organisation mondiale du commerce dépend des conditions relatives de prix et de salaires dans les différentes régions du monde. A cet égard, les taux de change jouent un rôle crucial. Faisant le point sur les distorsions monétaires, cet article présente d'abord une analyse des distorsions observées, en montrant que les différences relatives de productivité entre le secteur exposé et le secteur abrité n'en expliquent qu'une fraction minoritaire. Il décrit ensuite les effets de ces distorsions sur les économies nationales : ceux-ci ne passent pas les balances commerciales, mais ils s'exercent sur les conditions de crois- sance en créant un « coin monétaire » sur le marché du travail.
    The new World Trade Organization has to deal with relative price and wage levels in the different areas of the world economy. As far as exchange rate are concerned, they play a capital role in the perspective of globalization. The first part of this paper analyses the monetary discrepancies which can be observed. It shows that relative productivity differences, between traded and non traded goods, explain only a minor part of this phenonemon. The second part is devoted to the results of this monetary discrepancies : they do not affect trade balances, but they create a « monetary wedge » on the labor market, having a strong effect on GDP growth rates of the national economies
  • Résumés - p. 141-145 accès libre