Contenu du sommaire : Dossier : Perspectives 2008-2009

Revue Revue de l'OFCE (Observations et diagnostics économiques) Mir@bel
Numéro no 105, avril 2008
Titre du numéro Dossier : Perspectives 2008-2009
Texte intégral en ligne Accessible sur l'internet
  • Peut-on expliquer le faible taux d'emploi des seniors en France ? - Samia Benallah, Cindy Duc et François Legendre p. 19 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
    Le faible taux d'emploi des seniors en France pourrait être expliqué par un effet de « distance à la retraite ». En effet, l'horizon court qu'induirait un proche départ à la retraite ne conduirait ni les employeurs ni les salariés à investir suffisamment dans la relation de travail. Dans une étude empirique récente, Hairault et al. (2006) parviennent en effet à relier la probabilité d'être en emploi et la distance à l'âge d'obtention du « taux plein » de la retraite. Nous montrons ici que cet effet de « distance à la retraite » pourrait tout aussi bien retracer un effet de « distance à l'entrée » — c'est-à-dire l'impact négatif de la longueur de la carrière professionnelle sur la probabilité d'occuper un emploi. Avec les données des enquêtes Emploi de l'INSEE utilisées, il semble en effet difficile d'identifier les contributions respectives de la « distance à l'entrée » et de la « distance à la sortie » au faible taux d'emploi des seniors en France.
    The particularly low employment rate of French older workers could be explained by a « distance to retirement » effect. In fact, employers and employees' investment in the work relation would be not profitable when employees are near to retirement. In their empirical study, Hairault and al. (2006) demonstrate the probability of being employed is linked to the « distance to retirement ». In our paper, we show that this « distance to retirement » effect can be interpreted as a « distance to entry » effect — in other words, the negative impact of the career length on the probability of being employed. Thus, it seems difficult to identify the respective contributions of the « distance to entry » and the « distance to retirement » to the low employment rate of French older workers using only data from the French Labour Force Survey.JEL classification: J20, J26, J62.
  • Marché du travail et emploi des seniors en Suède - Vincent Touzé p. 55 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
    Le « modèle » suédois est particulièrement attractif car il a bien résisté aux chocs des années 1970 et 1990. En particulier alors que la crise de 1993 a été particulièrement virulente, entraînant une récession majeure et une très forte augmentation du chômage, les évolutions qui ont suivi ont été très favorables, combinant nette reprise de l'activité, retour rapide au plein emploi et remontée des taux d'emploi des seniors. La Suède a ainsi montré sa capacité à réguler efficacement la conjoncture tout en améliorant ses performances structurelles dans un contexte où le vieillissement de la population constitue le défi principal pour la plupart des pays développés.Sur le plan économique, la crise du début des années 1990 a affecté l'emploi à deux niveaux : elle a entraîné des pertes d'emploi et une hausse du taux de chômage qui ont réduit les opportunités professionnelles, ce qui a pu décourager l'offre de travail (effet de flexion). Mais, les politiques économiques mises en œuvre dans les années 1990 ont été particulièrement réactives, tant sur le plan budgétaire que monétaire (dévaluation et désinflation compétitive), ce qui a favorisé le retour à une croissance forte. Cette dernière a été bénéfique à l'emploi, et en particulier à l'emploi des seniors. Nos estimations montrent que la sensibilité du taux d'emploi à la conjoncture varie selon les classes d'âge et que les 60-64 ans sont plus particulièrement sensibles.Sur le plan institutionnel, le vieillissement de la population suédoise a conduit les gouvernements à réformer le système de retraite. Les différentes mesures ont déjà eu des effets visibles puisque le nombre de pensions d'invalidité a diminué, le taux de temps partiel des seniors a fortement chuté et le taux d'emploi des 60-64 ans s'est fortement accru sur la période 1999-2005.Sur le plan structurel, le marché du travail suédois présente au moins trois spécificités qui sont en mesure de favoriser l'employabilité des travailleurs seniors. Le niveau de salaire moyen des 55-65 ans ne paraît pas plus élevé que celui des quadragénaires. L'accès à la formation continue croît avec l'âge, ce qui peut faciliter la mobilité professionnelle. Enfin, la loi de 1974 sur la « sécurité de l'emploi » a instauré une règle « premier entré, dernier sorti » qui rend plus difficile le licenciement des travailleurs les plus anciennement présents dans l'entreprise.
    The Swedish model is particularly attractive because it has resisted well to the major shocks of 1970s and 1990s. In particular, while the crisis of 1993 was particularly strong causing a major recession and a dramatic increase in unemployment, the evolutions that followed were very encouraging. This paper explains how Sweden has combined a sharp upturn in production, a quick return to full employment and a rising of the employment rate of older workers. Our analysis shows that Sweden has shown its ability to regulate efficiently its economy by improving performance of its labour market in a context where the aging of the population has become a main challenge.JEL classification: E00, H55, J00.
  • Dossier : Perspectives 2008-2009 – Prévisions

    • Les indicateurs des conditions monétaires permettent-ils de prévoir l'activité économique ? - Christophe Blot et Grégory Levieuge p. 91 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
      Dans une économie ouverte, le taux d'intérêt n'est plus suffisant pour rendre compte des effets de la politique monétaire. La prise en compte des taux de change s'avère nécessaire. Les ICM (indicateurs des conditions monétaires), qui combinent à la fois le taux de change et le taux d'intérêt en fonction de leur impact relatif sur la croissance et l'inflation, ont été proposés à cette fin et utilisés, soit à des fins d'analyse conjoncturelle, soit en tant que simple indicateur de politique monétaire. Mais, pour être un bon indicateur, les ICM doivent justifier de bonnes capacités prédictives. C'est précisément ce que nous tentons d'évaluer dans cette étude qui s'inscrit dans la veine des articles qui analysent le pouvoir prédictif d'indicateurs simples tels que les écarts de taux, les agrégats monétaires ou les prix d'actifs. Notre objectif est double puisqu'il s'agit d'une part de voir si les ICM parviennent à prévoir de façon satisfaisante la croissance et les récessions et d'autre part d'établir une hiérarchie entre les différents ICM qui ont été proposés. Les performances prédictives des ICM s'avèrent dans l'ensemble décevantes, ce que nous expliquons par leur inaptitude à saisir la dynamique des effets des variables qui le composent. C'est pourquoi nous proposons de calculer un ICM à poids variables dont nous évaluons la capacité prédictive. Dans l'ensemble, ces indicateurs sont plus performants puisqu'ils permettent de réaliser de meilleures prévisions que les ICM calculés habituellement et que celles issues d'un modèle purement auto-régressif ou intégrant l'écart de taux.
      The aim of this article is to determine whether Monetary Condition Indices are useful indicators for future economic activity. First, two versions of MCI are successively studied (Long-term MCIs defined with long-term weights and standard MCIs like those built by the IMF). In-sample regressions, out-of-sample simulations and probit analysis (intended to determine the capacity of MCIs to announce downturns) indicate that the informational content of MCIs is very sporadic. We then try to identify the reasons for these poor results, focusing on the fact that MCIs do not take into account the dynamic characteristics of its components. So, as exchange rate, interest rates and asset prices affect the economic activity with different forces and with delayed responses, it seemed important to consider past evolutions of these variables, with relative weights varying for each lag considered. Proof of the importance of past shocks that are still « in the pipeline », we demonstrate that such a Dynamic-Weight MCI constitutes a better indicator than standard MCIs usually used by international institutions and central banks.JEL classification: E3, E5.
    • Retour de flamme Perspectives 2008-2009 pour l'économie mondiale - p. 117 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
      Pour la première fois depuis le début des années 2000, l'économie mondiale affronte une crise susceptible d'interrompre la trajectoire de croissance qu'elle a engagée au sortir des turbulences provoquées par l'éclatement de la bulle Internet. Au-delà des pertes colossales que subissent les établissements financiers, c'est le risque systémique qui est pointé. Le choc des subprime est de nature à entraîner les banques dans un scénario de faillites en chaîne ou de dégradation durable de leurs bilans bancaires qui plongerait l'économie mondiale dans une spirale récessive, comme en 1929 ou dans une récession du système bancaire, comme au Japon dans les années 1990. Ce scénario noir a jusqu'à présent pu être évité grâce à une réponse efficace des autorités monétaires. Les injections de liquidités et la prise en pension de titres adossés aux crédits à risque par les banques centrales ont permis d'échapper à une paralysie du marché du crédit. Le sauvetage organisé des banques en difficulté a mis un frein à l'effet domino sur le système bancaire. Conjuguées à une relance budgétaire vigoureuse outre-Atlantique, ces mesures d'urgence devraient endiguer le risque de récession aux États-Unis. C'est en tout cas l'hypothèse qui sous-tend la présente prévision.Si les perspectives de croissance de l'économie mondiale sont revues à la baisse (4,1 % en 2008 et 4 % en 2009 après 4,8 % l'an dernier), la crise ne devrait pas infléchir significativement le sentier d'expansion de l'économie mondiale grâce en particulier au découplage de la croissance des pays émergents. Ceux-ci, bénéficiant d'une demande intérieure solide et d'une situation financière assainie, résisteront bien au ralentissement marqué de la première économie mondiale. La zone euro, pénalisée par l'appréciation de l'euro et des effets de richesse négatifs sur les marchés financier et immobilier, préserverait néanmoins un sentier de croissance proche de son potentiel. Elle ne subirait pas de rationnement du crédit, les contraintes prudentielles des banques n'étant pas saturées au niveau macro-économique. De nombreux risques subsistent cependant, au premier rang desquels le spectre de la stagflation. L'envolée du prix des matières premières agricoles et énergétiques, au-delà de la perte immédiate de pouvoir d'achat qu'elle fait subir aux ménages, pourrait dégénérer en spirale inflationniste à l'instar de l'épisode des années 1970. Le risque de change ne saurait non plus être écarté : une chute violente du dollar au-delà des niveaux atteints en avril 2008 aurait un effet déstabilisateur sur l'économie mondiale, du fait de son statut de valeur refuge. Enfin, une dégradation plus importante que prévue du bilan des banques pourrait contraindre celles-ci à restreindre leur distribution de crédit.
      The US subprime mortgage crisis degenerated into a generalized financial turmoil at the end of 2007. The systemic risk has been prevented by the prompt reaction of central banks proceeding to cash injections, repurchase of bad loans and interest rates cuts by the Federal Reserve. The US economy will be the most affected, but the loosening of monetary policy combined with a fiscal stimulus should dam up a recession. Growth in emerging countries will decelerate but only marginally thanks to a solid domestic demand and a cleansed financial situation. The euro zone will be penalized by the appreciation of the euro and negative wealth effects, but growth should remain close to its potential. A credit crunch should be avoided as banks prudential constraints are not saturated at the macro-economic level.JEL classification: F01.
  • Dossier : Perspectives 2008-2009

    • France : menaces sur la croissance Perspectives 2008-2009 pour l'économie française - p. 181 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
      En ce début d'année 2008, le sentiment sur la situation économique de la France est ambigu. Certaines menaces, identifiées il y a neuf mois, se sont matérialisées et ont eu des conséquences plus importantes que prévues sur l'économie française (crise financière internationale initiée par l'éclatement de la bulle immobilière aux États-Unis, hausse du prix du Brent, appréciation de l'euro). D'autres en revanche ne se sont pas concrétisées (absence de « credit crunch ») ou seulement de façon transitoire (regain d'inflation ne dégénérant pas en spirale inflationniste). Certaines enfin ont fait leur apparition, comme l'éventualité de la mise en place d'un « plan de rigueur ». Plus précisément, la prise en compte d'un euro flirtant avec la barre des 1,60 dollar, d'un prix du pétrole qui s'installe au-dessus des 100 dollars le baril et d'un environnement international plus dégradé, nous a conduits à revoir significativement notre scénario de croissance pour l'économie française en 2008. En moyenne annuelle, elle devrait croître de 1,9 % en 2008 et de 2,3 % en 2009, après 1,9 % en 2007. Malgré un environnement international moins porteur, l'économie française semble résister comme l'illustrent les enquêtes auprès des chefs d'entreprises. Certaines contraintes qui bridaient la croissance ces dernières années se desserrent, notamment celles liées aux effets de la politique de désinflation compétitive menée en Allemagne. Le taux d'épargne des ménages, particulièrement élevé, laisse des marges de progression pour la consommation, d'autant que le pouvoir d'achat devrait être soutenu par la baisse du chômage et l'entrée en vigueur du « paquet fiscal ». Favorisé par une situation financière des entreprises en nette amélioration, ce qu'illustrent les bénéfices records des sociétés du CAC 40, et par des conditions de financement toujours intéressantes, l'investissement productif des sociétés non financières devrait suivre la demande. Cette résistance de l'économie française serait également due au soutien, délibéré, de la politique budgétaire et fiscale qui a pour contrepartie une augmentation des déficits publics au-delà des 3 points de PIB. Ce non respect des engagements français au niveau européen, au moment même où la France sera à la tête de l'Union européenne, renforce la menace de la mise en place d'un plan de rigueur. Ce changement de cap radical dans l'orientation budgétaire du gouvernement, après la mise en place du « paquet fiscal », fragiliserait davantage la croissance, au détriment de la baisse du chômage, cible jusqu'alors prioritaire de l'action gouvernementale.
      Forecasts on the French economy for 2008 and 2009 are ambivalent. On the one side, the risks we identified 6 months ago (financial crisis, strength of euro and oil prices) did affected French growth in 2007 (+1.9%). This international environment should remain the main constraint in 2008 and 2009. On the other side, business surveys remain optimistic: first, their solid financial situation should allow firms to invest. Second, German competitive disinflation should stop. Moreover, household consumption should remain dynamic, thanks to a slight decrease in the saving rate and the implementation of the tax cuts voted in 2007. All together, French growth should reach 1.9% in 2008 and 2.3% in 2009. But this expansionary fiscal policy should draw the public deficit over the Maastricht criteria of 3% of GDP, which could force the government to implement restrictive measures in 2009. JEL classification: F01.
  • Dossier : Perspectives 2008-2009 – Études spéciales

    • Pétrole : vers de nouveaux records ? - Frédéric Reynès p. 229 accès libre
    • Politiques monétaires : le grand écart - p. 249 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
      Les banques centrales sont dans une position délicate face à une crise financière de grande ampleur, car elles doivent composer avec un regain de l'inflation résultant essentiellement de la flambée du pétrole et des produits alimentaires. Les réponses apportées par la Réserve fédérale, la Banque centrale européenne (BCE) et la Banque d'Angleterre ont jusqu'ici été conditionnées par leur analyse de l'impact de la crise et par les mandats qui leur ont été attribués. Les États-Unis sont logiquement les plus touchés par la crise dont ils sont l'épicentre ce qui justifie la forte réactivité de la Réserve fédérale renforcée par le fait que son objectif est autant la croissance et l'emploi que l'inflation. Les baisses de taux ont été massives, trois points depuis août 2007. Nous anticipons leur stabilisation à 1,75 % à partir de la fin avril 2008. La BCE privilégie de son côté une interprétation stricte de son mandat centré sur l'inflation. Le contexte conjoncturel est en outre plus marqué par l'incertitude que par des signes tangibles de ralentissement. En conséquence, la BCE maintiendrait ses taux à 4 % et ne compenserait pas le resserrement monétaire déguisé qu'a entraîné la forte appréciation de l'euro. La Banque d'Angleterre est dans une situation intermédiaire. Sa stratégie de ciblage de l'inflation lui donne des marges d'appréciation supplémentaires comparativement à la BCE. Les taux directeurs ont été réduits trois fois de 0,25 point depuis août 2007, s'établissant à 5 % en avril. Le niveau actuel des taux directeurs laisse des marges de manœuvre au Conseil de politique monétaire pour assouplir sa politique si la crise bancaire continuait à prendre de l'ampleur. Enfin, le Japon maintient son positionnement spécifique avec un taux d'intérêt à 0,5 % et un taux d'inflation qui vient d'atteindre un pic à seulement 1 %, ce qui masque une tendance déflationniste toujours présente. Le mode de fonctionnement de la politique monétaire s'en trouve profondément modifié ce qui contraindra la Banque du Japon au statu quo.
      The financial crisis and inflationary pressures driven by oil and food prices generated various monetary policy answers. The Fed lowered the target for the Federal Funds rate by 3 percentage points since last August to 2.25% and will lower it again to 1.75% from April to avoid a too sharp slowdown of US activity. The ECB kept interest rates unchanged and will leave them at 4%, waiting for inflation to decelerate below 2% in the euro area. The Bank of England cut the base rate by 0.75 percentage point to 5.0 and will lower it to 4.25% by early 2009, to allow inflation to decelerate without output growth falling too rapidly. The Bank of Japan will maintain interest rates at 0.5% with inflation remaining subdued and output growth prospects uncertain. JEL classification: E52.
    • Inflation : prix au piège - p. 275 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
      Dans le contexte de la hausse du prix des matières premières, cette étude spéciale évalue le risque de dérive inflationniste. Dans un premier temps, nous revenons sur les facteurs responsables du récent regain d'inflation : l'effet de base et l'accélération des prix des matières premières. Nous nous interrogeons sur le caractère permanent ou transitoire de cette dérive des prix et sur l'éventualité d'une bulle sur ces marchés. À part le prix du pétrole, le risque d'une nouvelle envolée des prix semble limité. De ce point de vue, une baisse de l'inflation est anticipée. Par ailleurs, l'analyse de plusieurs secteurs de l'industrie alimentaire française fait apparaître que la thèse, selon laquelle cette industrie aurait profité des hausses du prix des matières premières pour augmenter ses marges, ne semble pas vérifiée. Reste cependant à savoir si l'accumulation des hausses passées ne pourrait pas à terme se traduire par une hausse de l'inflation via un effet dit de « second tour ». Pour compenser la perte de leur pouvoir d'achat, il est possible que les salariés demandent des hausses de salaire que les entreprises répercuteraient à leur tour dans leur prix afin de maintenir leur marge. Ces nouvelles hausses de prix entraîneraient celles des salaires et ainsi de suite. Pour évaluer la probabilité d'enclenchement d'un tel mécanisme, nous revenons sur les processus d'indexation des salaires en vigueur dans les principaux pays de la zone euro (Allemagne, France, Italie) et aux États-Unis. Des courbes de Phillips réduites pour ces pays ainsi que pour la zone euro agrégée sont estimées afin de tester les niveaux et les délais d'indexation. Le rejet de l'hypothèse d'indexation unitaire dans tous ces pays semble écarter le risque de second tour. Comme il est possible que l'économétrie sous estime les niveaux d'indexation, nous avons évalué le coût d'un choc pétrolier en termes de taux de chômage dans le cas d'une indexation unitaire.
      Considering the ongoing process of strong increases in inflation rates, this paper is interested in the risk that price and wage-setting behaviour could add to inflationary pressures. We first come back to the reasons that recently fuelled the rise in prices (oil and food prices) and assess whether those increases may be permanent or transitory. On that point, we expect that tensions and headline inflation rates should moderate. Then, we focus on the risks for second-round effects due to past increases. Inflation models are estimated for Germany, France, Italy, Spain, the United States and the euro area as a whole where we analyze the elasticity of consumer price inflation to oil prices. It is shown that prices are not fully indexed. Second-round effects should then not materialize. JEL classification: E31.
  • Dossier : Perspectives 2008-2009

    • La finance mondiale discréditée - p. 311 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
      La crise de liquidité qui a éclaté durant l'été 2007, à la suite du retournement du marché immobilier aux États-Unis, a fortement pesé sur l'activité des banques internationales au second semestre 2007 et influencera encore leurs résultats en 2008. La confiance n'est effectivement pas rétablie et sera perturbée tant que toutes les mauvaises nouvelles n'auront pas été mises à jour et que les doutes sur la solvabilité de certaines banques n'auront pas été levés. En s'inscrivant dans la durée, la crise fait peser des menaces sur les conditions de financement des entreprises et des ménages. Pour les entreprises, malgré une volatilité accrue des marchés boursiers et une augmentation du spread de taux d'intérêt, on n'observe aucun ralentissement de la demande et de la distribution de crédits. La situation des ménages est un peu différente dans la mesure où un ralentissement était déjà observé, en lien avec une moindre demande de crédits immobiliers. De même, les conditions s'étaient déjà progressivement durcies à la suite des hausses de taux décidées par les autorités monétaires. L'ajustement devrait se poursuivre sur le marché immobilier mais il ne serait pas significativement amplifié par des effets d'offre modifiant la distribution de crédit. Dans ces conditions, on pourrait observer une baisse de la consommation des ménages en France, en Espagne, au Royaume-Uni et aux États-Unis, liée aux effets de richesse immobilière et financière.
      The crisis that began in summer 2007, after the reversal of the housing market in the United States, had a negative impact on the activity of international banks in the second half of 2007 and will also influence their results in 2008. Confidence has not been restored as doubts about banks' solvency remain. The crisis has induced a rise in the financing conditions for companies and households. For the former, no deceleration of credit has been noticed yet. For the latter, there had already been a deceleration of credit due to the tightening of monetary policies in the years preceding the crisis. A less dynamic consumption may be observed, through wealth effects, in France, in Spain, in the United Kingdom and in the United States, due to the ongoing adjustment in housing markets.JEL classification: E44.
    • Débat sur les perspectives économiques à court terme du 21 avril 2008 - Hélène Baudchon, Éric Vergnaud, Jean-Paul Fitoussi, Éric Heyer,Xavier Timbeau p. 312 accès libre