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Revue Politique étrangère Mir@bel
Numéro vol. 39, no. 1, 1974
Texte intégral en ligne Accessible sur l'internet
  • La quatrième guerre du Proche-Orient, la crise de l'énergie et la politique américaine - William E. Griffith p. 5-37 accès libre avec résumé
    La situation politique au Proche-Orient avant la guerre d'octobre, le regroupement des Arabes, le déclin présumé de l'influence soviétique, puis les résultats politiques de la guerre, le rôle grandissant de l'Iran, sont décrits ici et servent de toile de fond à la politique des Etats-Unis pendant et après le conflit. La crise énergétique révolutionnera l'économie internationale. L'Europe occidentale et le Japon, qui ont connu une courte période de suprématie économique, n'ont pas su la traduire en puissance politique en octobre 1973. Les Etats-Unis occupent désormais la meilleure position : l'auteur propose à la diplomatie amé ricaine un plan pour un règlement israélo-arabe, afin d'éviter une cinquième guerre, garantir la sécurité d'Israël, et assurer le ravitaillement en pétrole des Etats-Unis dans les dix prochaines années.
  • L'URSS et la crise énergétique de l'Occident - Henryk Birecki p. 39-53 accès libre avec résumé
    La crise énergétique n'a pas pris l'U.R.S.S. au dépourvu. Importateur et exportateur de pétrole, l'Union Soviétique cherche à renforcer l'intégration économique avec les pays de l'Europe de l'Est et à augmenter ses échanges avec l'Occident. En face des prévisions pessimistes des capitales occidentales, l'U.R.S.S. peut faire état de ses énormes réserves de matières premières. Mais pour exploiter ces réserves, les investissements des pays de l'Est ne suffisent pas. Cependant, si Moscou escomptait des investissements massifs de l'Occident en Sibérie, la crise énergétique risque de détourner ces investissements vers la recherche en Occident. Dans la région du Moyen-Orient, les jeux politiques sont loin d'être faits. C'est pourquoi Moscou adopte pour le moment une politique prudente d'attente.
  • Où vont les militaires chiliens ? - Alain Joxe p. 55-71 accès libre avec résumé
    Les forces armées chiliennes ont presque constamment été respectueuses du pouvoir civil au Chili, une des plus anciennes démocraties représentatives du monde, un pays nullement "latino-américain" par sa chronique militaire, mais plutôt européen. En rappelant la lente montée de l'influence politique des militaires chiliens depuis 1969 et sous Allende, cet article essaie de dégager la signification du coup d'Etat sanglant de septembre 1972 et de l'échec économique actuel de la junte du point de vue des forces internationales en jeu. L'action directe des Etats-Unis pour obtenir la détérioration de l'économie chilienne sous Allende, l'appui militaire américain garanti à une nouvelle génération d'officiers formés à Panama, le gonflement considérable de l'armée chilienne depuis le putsch (elle est devenue la plus nombreuse du continent en chiffres absolus) et l'octroi de crédits consolidant la dette extérieure, tout ceci pose la question du dessein poursuivi par les Etats-Unis, et montre que la transition pacifique au socialisme n'est nullement acceptée à Washington comme un corollaire de la coexistence pacifique.
  • Désarmement et arms control en 1973 : bilan et perspectives - Jean Klein p. 73-97 accès libre avec résumé
    En 1972, l'Institut Français de Polémologie et le Centre d'études de Politique étrangère sont convenus de créer un groupe de travail pour étudier les aspects actuels de la réglementation des armements et du désarmement. Ce groupe s'est réuni pour la première fois le 17 février 1973 et a approuvé les grandes lignes d'un programme de recherche. Il s'agissait, à partir d'une analyse des accords conclus et des pourparlers en cours, de porter un jugement sur les résultats acquis et de tracer des perspectives d'avenir. Il est apparu d'emblée que le succès de l'entreprise du désarmement était conditionné par l'entente des deux protagonistes nucléaires et qu'une attention particulière devait être accordée à leur dialogue stratégique, dit SALT. En ce qui concerne les mesures de réglementation des armements adoptées, soit dans le cadre du Comité de Genève, soit à la faveur d'une concertation ad hoc, la question se posait de savoir s'ils constituaient une étape sur la voie du désarmement ou s'ils n'étaient qu'un alibi destiné à masquer une compétition techno-stratégique ininterrompue. Enfin, on s'est interrogé sur la signification et les chances d'une limitation des armements dans un cadre régional (réduction des forces en Europe) et d'une réglementation du commerce des armes, en général ou dans un secteur géographique déterminé. Les discussions qui se sont instaurées entre une vingtaine de spécialistes, pendant l'année 1973, n'ont pas abouti à des conclusions unanimes et le rapport de synthèse de leurs travaux reflète les divergences qui se sont manifestées. Par-delà les diversités d'opinion, le sentiment dominant parmi les membres du groupe était que la voie du désarmement était étroite et semée d'embûches. En dépit de ce constat, ils ont tenté d'explorer le champ des accords possibles et suggéré des démarches permettant d'y aboutir. En définitive, ce texte ne prétend pas avoir analysé d'une manière exhaustive le phénomène du désarmement, ni avoir défini les conditions auxquelles est subordonnée sa réalisation. Son propos est plus modeste : à partir d'un diagnostic de la crise où se débat la diplomatie du désarmement, rechercher les moyens de sortir de l'impasse et poser des jalons en vue d'une réglementation des armements qui soit un facteur de paix et non pas seulement un moyen d'ajuster les équilibres militaires.
  • Les règles du jeu ou un retour au concert des puissances - René-Albrecht Carrié p. 99-109 accès libre avec résumé
    L'équilibre de puissance fut un des aspects du concert européen avant la première guerre mondiale. Après 1945, les puissances européennes furent reléguées à un rang très inférieur à celui des Etats-Unis et de l'URSS. Aux idéologies nationaliste et universaliste succédèrent deux grandes idéologies rivales : démocratie à l'occidentale d'un côté, idéologie marxiste de l'autre ; mais celles-ci sont de plus en plus mises au service de la réalité permanente qu'est l'Etat. Les rivalités persistent, - même entre pays communistes - et aucun des deux Grands ne peut prétendre modeler à son image le reste du monde. Sous une forme nouvelle, on revient donc au "concert des puissances", qui suppose le respect de règles du jeu dans une société d'Etats.
  • Erratum - p. 110 accès libre
  • Revue des livres

  • L'activité du Centre - p. 127 accès libre