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On étudie ici, à la suite notamment des travaux de O. Blanchard et J. Sachs, un modèle d'équilibre avec prévision parfaite où simultanément producteur et consom­mateur résolvent un problème intertemporel d'optimisation. L'accent est mis d'abord sur l'étude des comportements individuels. Nous montrons qu'il existe en horizon infini plusieurs façons équivalentes et rigoureuses de spécifier la contrainte de solvabilité que doit respecter chaque agent. Nous étudions également le comportement d'investissement optimal en présence de coûts d'ajustement et nous présentons une démonstration nouvelle du résultat d'Hayashi concernant l'égalité des valeurs marginale et moyenne du facteur « q » de Tobin. Nous étudions ensuite les équilibres du modèle en nous limitant au cas d'une fonction d'utilité séparable. Nous montrons que le caractère déterminé ou indéterminé de l'équilibre avec anticipations rationnelles dépend crucialement de la façon dont on impose à l'Etat le respect de sa contrainte budgétaire intertemporelle.

A la suite des articles de Gray, ce papier considère le degré d'indexation des salaires comme une variable de commande de la politique économique, que permet de limiter les fluctuations de certains objectifs (ceux qui sont retenus ici sont : la production, la balance commerciale, les prix). On construit et on estime donc des maquettes macro-économiques, qui sont des extensions du modèle de Dornbusch, et on détermine avec ces maquettes les degrés d'indexation optimaux face à différents cbocs pour trois pays : la France, l'Allemagne, le Royaume-Uni. La comparaison des degrés optimaux et des degrés estimés permet de voir à quels chocs les différentes grandeurs économiques sont le plus sensibles pour ces trois pays, et donc clé juger de leur dépendance vis-à-vis des perturbations extérieures, des changements de politique économique.

Le chômage moderne est le produit de deux processus sociaux qui interfèrent sans se confondre : l'industrialisation et l'urbanisation. La position de chômeur se constitue en même temps que le rapport salarial dans la grande entreprise. Celui-ci se caractérise par une nouvelle organisation du temps et par le nouveau type de lien, plus collectif et plus institutionnel, qui s'établit entre l'ouvrier et l'entreprise. La nécessité de réduire les effectifs industriels signifie alors, dans la crise des années trente, licenciement et chômage. Mais l'émergence de la catégorie de chômage dépend aussi de procédures sociales d'enregistrement. Celles-ci sont en place dans les villes, par l'activité des fonds de secours. Aussi est-ce surtout là que l'intervention de l'Etat, des municipalités et des syndicats par et autour de ces fonds de secours, donne forme à la position de chômeur.

Le niveau d'industrialisation d'un pays, mesurant la part de la valeur ajoutée indus­trielle dans le produit intérieur brut, dépend des prix relatifs internes. Ceux-ci peuvent varier fortement d'un pays à l'autre. En utilisant les taux de change de parité par poste du projet Kravis de l'ONU, on estime le prix relatif de la valeur ajoutée industrielle dans vingt-huit pays, par rapport à une norme mondiale. La diversité des prix relatifs obtenus conduit à des estimations de taux réels d'industrialisation sensiblement différents des taux nominaux habituellement utilisés.

Cette note a pour objectif de faire le point sur un aspect méconnu de l'histoire de la pensée économique. Alors que de nombreux travaux théoriques ont été consacrés, au cours des cinq dernières années, en France, à l'organisation du travail, la lecture de ces travaux laisse à penser qu'il s'agit là d'un « concept » nouveau. La vérité est tout autre : une lecture attentive de la littérature économique (anglo-saxonne notamment) montre, en effet, qu'Adam Smith n'est pas le seul économiste à avoir souligné l'importance de cette variable. Eclairant utilement certains débats actuels (notamment sur les relations entre technologie, productivité et emploi), les travaux de « grands anciens » insistent sur l'impérieuse nécessité d'une analyse dynamique de l'organisation du travail.