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Il est difficile de faire entrer dans la nomenclature générale des régimes politiques établie par Montesquieu sa description des institutions anglaises, puisque celles-ci ont supprimé les pouvoirs intermédiaires et le sentiment correspondant de l'honneur nécessaires à la monarchie, tandis que les anglais ne font plus suffisamment preuve de cette vertu nécessaire à la démocratie. Pourtant alors que la séparation des pouvoirs assure la stabilité d'un régime qui semble combiner monarchie et république, Montesquieu considère que, par son veto, le roi domine ce partage : cela lui suffit probablement à classer l'Angleterre parmi les véritables monarchies.

Les républicains voulurent imposer leurs principes abstraits qui, pas plus àNaples qu'à Paris, ne pouvaient prendre en compte les réalités nationales, ni être compris du peuple. En s'inspirant des Français, ils avaient oublié la tradition de pensée italienne de Machiavel, Gravina et Vico qui, attentive aux situations et aux circonstances, aurait pu leur éviter de telles errances. Tout en étant critique, la réflexion de Cuoco n'est pas antirévolutionnaire ; elle cherche des voies qui, après l'échec napolitain, conduiraient à une révolution fondatrice à la fois de l'indépendance nationale et de la liberté. Les élites s'étant avérées défaillantes, la figure du despote idéal vient s'y substituer.

La théorie politique physiocratique, très tôt dénigrée et combattue en France,trouve Outre-Manche, en 1819, un allié inattendu en la personne de James Mill. L'allié est d'autant plus imprévu que, d'une part, il a rejeté de longue date l'autre volet du système des auteurs français, leur économie politique, et que d'autre part il préconise l'instauration d'une démocratie représentative. Il l'est d'autant moins qu'il condamne comme eux les corps intermédiaires et le système des contreforces.

Si nombre de chercheurs s'accordent pour affirmer que dans les années 1840,la philosophie hégélienne exerça une influence considérable sur la façon dont fut conçue en Allemagne la notion d'opposition politique, certains font au contraire remarquer que, dans les textes philosophiques de Hegel eux-mêmes, une théorie de l'opposition est quasiment absente. L'étude de ce paradoxe conduit à montrer comment Hegel pût servir de point de départ à l'élaboration d'une telle théorie. La seconde partie analyse la place singulière et plutôt méconnue qu'occupe Édouard Gans dans l'élaboration d'une théorie de l'opposition. On indique enfin, en conclusion, l'impact de Gans sur Rosenkranz et Ruge.

Cette étude analyse une brochure de 1906 qui relate la fête donnée en l'honneurdu patron de la manufacture de Villeneuvette dans l'Hérault et placée sous la présidence de l'évêque de Montpellier, l'un des chefs de file du haut clergé monarchiste. Ce document fait référence à la théorie du patronage de Frédéric Le Play dont s'inspire de longue date la direction de l'entreprise ainsi qu'à l'encyclique « Rerum novarum » de Léon XIII. Par-delà ces références doctrinales en partie concurrentes, le texte étudié traduit et révèle le débat, la polémique même, entre les deux courants naissants de l'Action française et de la Démocratie chrétienne.