Contenu du sommaire : Portugal. Le temps de la reconquête

Le Portugal a été le pionnier du processus connu sous le nom de la mondialisation commencé au milieu du XXVe grâce à la « découverte » ; cela a déterminé la génération de la première vague massive de la mobilité du personnel qualifié (politiques, militaires, commerciaux, financiers, fonctionnaires, prêtres, professionnels de diverses industries) et l'impact de l'expansion portugaise est toujours vivant aujourd'hui : il concerne ce que nous appelons la différence du Portugal en tant que statut de pionnier de la mondialisation, c'est-à-dire le principal argument de ce papier. Cet héritage est une ressource fondamentale pour le capital intellectuel du pays et donc une énorme richesse qui pourrait être utilisée par les générations présentes et futures en politique, management et culture.

Cet article propose une lecture spécifique de la stratégie de la politique européenne du Portugal de la demande d'adhésion comme État membre (1977) jusqu'à présent. Il soutient la thèse selon laquelle le Portugal a utilisé son statut d'État membre non seulement pour assurer sa propre transformation économique, sociale et culturelle, mais aussi pour acquérir le rang d'acteur proactif dans le processus de construction européenne.

L'article propose une vision du développement économique futur du Portugal. Il présente tout d'abord les visions stratégiques les plus courantes qui mettent en évidence la nécessité de l'accentuation de la qualification du potentiel humain. Puis il présente quelques données pour souligner certains des enjeux clés, en particulier la spécialisation régionale au Portugal. L'article analyse également la crise globale actuelle et son impact sur l'économie portugaise. Enfin, il présente quelques-uns des noyaux portugais qui sont les moteurs de sa modernisation économique.

Un élément stratégique central de la diaspora portugaise est l'ambivalence culturelle qui montre comment s'exerce la double nationalité. En effet, celle-ci est le produit de la capacité séculaire d'adaptation et d'interaction de la culture portugaise avec différentes cultures. Un exemple de la singularité de l'émigration portugaise est le réseau mondial des Academias do Bacalhau (académies de la morue).

La Russie est aujourd'hui un État où les hydrocarbures jouent un rôle fondamental dans la volonté de puissance du pouvoir politique actuel en poste à Moscou. L'ampleur de la production, en période de flambée des prix, justifie un retour de la Russie sur la scène géoéconomique et géopolitique mondiale. Traumatisée par la fin de l'URSS, elle renaît de ses cendres en s'imposant comme un pays redevenu riche et influent, grâce à l'opulence tirée de son pétrole et de son gaz. Toutefois, la filière énergétique russe fait montre aujourd'hui de lézardes assez inquiétantes. En augmentant au plus vite ses capacités de production, la Russie n'a-t-elle pas obéré son capital pétrolier et gazier sur le long terme ? Car, pour étayer une tactique de production massifiée d'hydrocarbures, des stratégies économiques protéiformes à plus long terme s'imposent. En effet, elles seules sont aptes à insérer l'outil énergétique russe dans un développement qui soit véritablement durable et pérenne.

Cet article propose une lecture spécifique du débat relatif à l'entrée de la Turquie dans l'Union européenne, en focalisant l'attention sur la guerre entre laïcisme et islamiste-conservateurs. Il s'agit d'un jeu géopolitique à trois : kémalistes-laïques, islamistes-conservateurs et Union européenne. Le soutien de la population turque aux islamiste-conservateurs constitue une très forte opposition à la Turquie kémaliste moderne qui serait un allié naturel de l'Occident. Enfin, un autre problème majeur se pose en travers du chemin de la Turquie vers l'Europe c'est-à-dire le sort de l'île de Chypre, coupée en deux entre un Nord occupé par ladite République turque de Chypre du Nord (RTCN), et une partie reconnue internationalement, la République de Chypre, membre à part entière de l'Union depuis 2004.