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Revue Revue Française de Science Politique Mir@bel
Numéro 25e année, n°2, 1975
Texte intégral en ligne Accessible sur l'internet
  • Justice sociale et intérêt général : à propos de la théorie de la justice de Rawls - Raymond Boudon p. 193-221 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
    JUSTICE SOCIALE ET INTÉRÊT GÉNÉRAL: A PROPOS DE LA THÉORIE DE LA JUSTICE DE RAWLS, par RAYMOND BOUDON La théorie rawlsienne de la justice s'inspire directement des philosophies contractualistes. Sous le voile de l'ignorance originelle, les hommes placés devant diverses conceptions de la justice, c'est-à-dire des principes qui doivent présider au choix des institutions sociales, choisiraient selon Rawls la théorie de la justice en tant qu'équité. Ils exigeraient d'abord que les libertés fondamentales soient également distribuées entre tous ; en second lieu que les inégalités sociales et économiques soient d'une part réglées de manière à servir au mieux les intérêts des individus les plus désavantagés et soient d'autre part attachées à des offices et positions ouverts à tous dans des conditions d'égalité des chances. Il ne semble pas, que la laborieuse « déduction » à laquelle se livre John Rawls, à partir de ces principes, nous fasse avancer d'un seul pas au-delà de l'axiomatique qu'il pose au point de départ. Il ne semble pas non plus que la théorie rawlsienne de la justice nous permette de mieux comprendre les sentiments de légitimité ou d'illégitimités qu'évoquent les institutions des sociétés industrielles libérales. [Revue française de science politique XXV (2), avril 1975, pp. 193-221.]
    ?SOCIAL JUSTICE AND THE GENERAL INTEREST: WITH REGARD TO RAWLS' THEORY OF JUSTICE, by RAYMOND BOUDON Rawls' theory of justice is directly based on contractualist philosophies. Under the veil of original ignorance, men confronted with various conceptions of justice, i.e. of the principles which govern the choice of social institutions, would, acording to Rawls, choose the theory of justice as equity. In the first place, they would demand that the fundamental liberties be equally distributed among all people, and in the second place that social and economic inequalities should, on the one hand, be settled in such a way as best to serve the interests of the most unfavourably placed and, on the other, be attached to functions and positions open to all on the same terms. It would not appear that the laborious « deduction » undertaken by John Rawls on the basis of these principles makes any progress beyond his initial postulate. Nor would Rawls' theory of justice appear to provide us with a better understanding of the feelings of legitimacy or illegitimacy engendered by the institutions of liberal industrial societies. [Revue française de science politique XXV (2), avril 1975, pp. 193-221.]
  • L'élection présidentielle de mai 1974 : la redistribution des électeurs de droite - Colette Ysmal, Daniel Boy, Gérard Grunberg, Béatrice Moine-Roy p. 222-258 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
    L'ÉLECTION PRÉSIDENTIELLE DE MAI 1974: LA REDISTRIBUTION DES ÉLECTEURS DE DROITE, par COLETTE YSMAL, DANIEL BOY, GÉRARD GRUNBERG, BÉATRICE MOINE-ROY L'élection présidentielle de 1974 a été l'occasion d'une redistribution des électorats au sein de la droite. Au leadership que, depuis 1962, le gaullisme exerçait sur le bloc conservateur a succédé celui de la coalition de la droite modérée et du centre. M. J. Chaban-Delmas, en dehors d'un électorat régional et personnel, ne paraît conserver que le noyau dur du gaullisme de 1973. En revanche, M. V. Giscard d'Estaing fonde son succès sur la réunion de la plus grande partie des électeurs de la majorité, de la presque totalité de ceux du centre et enfin d'une frange des électeurs socialistes de 1973. [Revue française de science politique XXV (2), avril 1975, pp. 222-258.]
    THE MAY 1974 PRESIDENTIAL ELECTION: THE REDISTRIBUTION OF THE CONSERVATIVE ELECTORATE COLETTE YSMAL, DANIEL BOY, GÉRARD GRUNBERG, BÉATRICE MOINE-ROY The 1974 Presidential election saw a redistribution of the various electorates which constitute the Right. After exercising its leadership over the Right since 1962, Gaullism has been replaced by a coalition of the moderate right and the Centre. Apart from a regional and personal electorate, Mr. J. Chaban-Delmas seems now to be supported only by the hard core of 1973 Gaullism. Mr. V. Giscard d'Estaing, on the other hand, bases his success on a combination of the bulk of the supporters of the majority, almost all those the Centre and, lastly, a few of those who voted for the Socialists in 1973. [Revue française de science politique XXV (2), avril 1975, pp. 222-258.]
  • Choix de société ou élection de quartier ? Les élections législatives de 1973 à Lille - Marc Wolf p. 259-290 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
    ?CHOIX DE SOCIÉTÉ OU ÉLECTION DE QUARTIER ? LES ÉLECTIONS LÉGISLATIVES DE 1973 A LILLE MARC WOLF Quel est le poids respectif des mouvements nationaux et des particularités locales dans les élections législatives de 1973 à Lille, qui ont vu une vigoureuse poussée du PS (+ 5%), alors qu'il stagnait dans le reste de la région? L'analyse détaillée des résultats de 96 bureaux de vote, et le dépouillement des listes d'émargement (CSP, âge, abstention) permet de constater que l'implantation électorale du PC dans la classe ouvrière et les couches populaires est, à Lille, globalement inférieure à celle du PS ; mais l'influence populaire de ce dernier est très inégale selon les quartiers, et tient essentiellement à la politique municipale du logement et à l'action des élus. Le progrès du PS en 1973 s'est opéré essentiellement dans l'électorat populaire de la majorité, et sans qu'il y ait transfert par le centre. L'analyse des présidentielles de 1974 confirme enfin que la gauche lilloise est mieux implantée encore dans les milieux populaires qu'au plan national, mais sous-représentée dans les catégories plus favorisées. Ainsi, quand s'effacent les ambiguïtés du scrutin d'arrondissement, les clivages sociaux apparaissent à Lille nettement plus accusés que dans le reste du pays dans les comportements électoraux. [Revue française de science politique XXV (2), avril 1975, pp. 259-290.] CHOICE OF SOCIETY OR DISTRICT ELECTION THE 1973 PARLIAMENTARY ELECTIONS IN LILLE MARC WOLF What is the respective importance of national movements and local factors in the 1973 parliamentary elections in Lille which saw marked improvement in the position the Socialist Party +5 per cent) whereas it was stagnating in the rest of the region detailed analysis of the results of 96 polling sta tions and an examination of the electoral rolls socio-occupational category age abstention indicate that the Communist Party is on the whole less well established in the working classes and lower social strata in Lille than is the Socialist Party however the influence ol the latter varies considerably from one district to another and depends very much on municipal housing policies and the activities of those elected Most of the progress made by the Socialist Party in 1973 was due to votes won from the lower class supporters of the majority without there being any shift from the centre Finally an analysis of the 1974 Presidential elections confirms that the Left in Lille is more solidly established among the lower classes than at national level but is under-repre sented among the wealthier classes Thus once the ambiguities of the consti tuency poll have been elucidated social disparities can be seen to be even more marked in Lille than in the rest of the country as regards electoral behaviour .Revue fran aise de science politique XXV 2) avril 1975 pp 259-290.
    CHOICE OF SOCIETY OR DISTRICT ELECTION? THE 1973 PARLIAMENTARY ELECTIONS IN LILLE, by MARC WOLF What is the respective importance of national movements and local factors in the 1973 parliamentary elections in Lille which saw a marked improvement in the position of the Socialist Party (+5 per cent), whereas it was stagnating in the rest of the region ? A detailed analysis of the results of 96 polling stations and an examination of the electoral rolls (socio-occupational category, age, abstention) indicate that the Communist Party is on the whole less well established in the working classes and lower social strata in Lille than is the Socialist Party ; however, the influence of the latter varies considerably from one district to another, and depends very much on municipal housing policies and the activities of those elected. Most of the progress made by the Socialist Party in 1973 was due to votes won from the lower class supporters of the majority, without there being any shift from the centre. Finally, an analysis of the 1974 Presidential elections confirms that the Left in Lille is more solidly established among the lower classes than at national level, but is under-represented among the wealthier classes. Thus, once the ambiguities of the constituency poll have been elucidated, social disparities can be seen to be even more marked in Lille than in the rest of the country as regards electoral behaviour. [Revue française de science politique XXV (2), avril 1975, pp. 259-290.]
  • Catégories socio-professionnelles en milieu ouvrier et comportement politique d'après 10 enquêtes de l'IFOP - Guy Michelat, Michel Simon p. 291-316 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
    CATÉGORIES SOCIO-PROFESSIONNELLES EN MILIEU OUVRIER ET COMPORTEMENT POLITIQUE, par GUY MICHELAT ET MICHEL SIMON A partir de 10 enquêtes de l'IFOP un ensemble de 20 519 personnes a été constitué. La taille de cet échantillon permet d'analyser le comportement électoral des trente-sept catégories socio-professionnelles définies par l'INSEE en distinguant hommes chefs de ménage, femmes chefs de ménage et femmes non chefs de ménage. On analyse ensuite les votes des catégories du groupe ouvrier en fonction de l'âge, du niveau d'études et de revenus. Les variables font apparaître des effets différents sur les intentions de vote en fonction de la catégorie socio-professionnelle. [Revue française de science politique XXV (2), avril 1975, pp. 291-316.]
    ?SOCIO-OCCUPATIONAL CATEGORIES IN THE WORKING CLASSES AND POLITICAL BEHAVIOUR, by GUY MICHELAT AND MICHEL SIMON A sample of 20,519 people was established on the basis of 10 IFOP surveys. The size of the sample allows an analysis to be made of the 37 socio-occupational categories defined by the INSEE, a distinction being made between male heads of household, female heads of household and females not heads of household. The votes of the categories comprised in the working class group are then analysed according to age and the level of studies and income. These variables illustrate the different effects that the socio-occupational category has on voting intentions. [Revue française de science politique XXV (2), avril 1975, pp. 291-316.]
  • La question du cumul des mandats politiques et syndicaux à la CFDT - Jean-Pierre Oppenheim p. 317-336 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
    LA QUESTION DU CUMUL DES MANDATS POLITIQUES ET SYNDICAUX A LA CFDT, par JEAN-PIERRE OPPENHEIM La CFDT, confrontée à l'engagement politique d'un nombre croissant de ses militants, a redéfini en 1973 les règles de cumul des mandats politiques et syndicaux qu'elle s'était données à la fin de la seconde guerre mondiale. Le contexte dans lequel la confédération a élaboré en 1946 ses principes en matière de cumul, l'analyse de la manière dont ils ont été respectés dans deux des régions ? le Nord et l'Alsace ? où leur application pouvait poser le plus de problèmes, expliquent pourquoi une révision des règles de non cumul a été rendue nécessaire depuis la signature du programme commun de gouvernement de l'union de la gauche. [Revue française de science politique XXV (2), avril 1975, pp. 317-336.]
    THE QUESTION OF COMBINING POLITICAL AND UNION MANDATES IN THE CFDT, par JEAN-PIERRE OPPENHEIM In 1973, faced with the fact that a growing number of its active members were politically committed, the CFDT redefined the rules concerning the combining of political and union mandates that it had drawn up at the end of the Second World War. The context in which the Confederation drew up the principles governing this question, together with an analysis of the way in which they were respected in two of the regions in which they could have been most difficult to apply ? the North and Alsace ? explains why a revision of the said rules has been needed since the signing of the Common Programme of Government of the Union of the Left. [Revue française de science politique XXV (2), avril 1975, pp. 317-336.]
  • Notes Bibliographiques

  • Informations bibliographiques - p. 354-384 accès libre
  • Cours et travaux inédits

  • Résumés des articles/ Abstracts - p. 423-426 accès libre