Contenu du sommaire
Revue | Revue Française de Science Politique |
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Numéro | 27e année, n°3, 1977 |
Texte intégral en ligne | Accessible sur l'internet |
- La dialectique des élections européennes - Jean-Louis Burban p. 377-406 ?LA DIALECTIQUE DES ÉLECTIONS EUROPÉENNES, par JEAN-LOUIS BURBAN L'idée d'élire un Parlement européen au suffrage universel a mûri lentement dans les partis politiques, et notamment les partis politiques français, ainsi que chez les théoriciens qui ont d'ailleurs vu dans les élections européennes l'occasion de reposer le lancinant problème du parlementarisme dans les sociétés post-industrielles. La nature « internationale » de l'élection d'un Parlement européen au suffrage direct a multiplié les obstacles de tous ordres, politiques, juridiques et techniques (système électoral commun, statut du parlementaire...). En tout état de cause, les élections prévues pour mai-juin ne sont pas des élections « européennes » mais bien des élections nationales, en vue d'élire un Parlement européen. II reste que leur mise en œuvre a des effets d'homogénéisation et que le système électoral uniforme, prévu pour 1983 seulement, risque de se trouver de facto mis en place dès 1978. [Revue française de science politique XXVII (3), juin 1977, pp. 377-406.]?THE DIALECTICS OF EUROPEAN ELECTIONS, by JEAN-LOUIS BURBAN The idea of electing a European Parliament by universal suffrage has matured slowly in political parties, particularly French political parties, and also among theoreticians who have seen in European elections the opportunity to resuscitate the vexatious question of parliamentarianism in post-industrial societies. The « international » quality of elections to a European Parliament by direct suffrage has increased the number of obstacles of all kinds : political, juridical and technical (common électoral system, status of the members, etc.). In any event, the elections due to be held in May-June are not « European » elections but national elections for the purpose of electing a European Parliament. The fact remains that their implementation will have a homogenizing effect and the standard electoral system, not due to corne into force until 1983, may find it is applied de facto as early as 1978. [Revue française de science politique XXVII (3), juin 1977, pp. 377-406.]
- Le Parti communiste de Grande-Bretagne et les élections - René Salles p. 407-427 LE PARTI COMMUNISTE DE GRANDE-BRETAGNE ET LES ÉLECTIONS, par RENÉ SALLES L'intervention électorale du PCGB confirme les traits fondamentaux du communisme britannique. Celui-ci se caractérise par un enracinement organisationnel et sociologique prédominant dans la classe ouvrière et une implantation plus industrielle que politique. Ses succès comme ses échecs s'expliquent en grande partie par l'économisme dont fait preuve traditionnellement le mouvement ouvrier britannique. Son exclusion des organisations officielles du Labour Movement et la bipolarisation structurelle de la vie politique le condamnent à exercer une influence plus idéologique que strictement politique et soulignent les limites du fonctionnement de la démocratie britannique. [Revue française de science politique XXVII (3), juin 1977, pp. 407-427.]THE BRITISH COMMUNIST PARTY AND THE ELECTIONS, RENÉ SALLES The electoral activities of the Communist Party of Great Britain confirm the basic traits of British communism. Organisationnally and sociologically it is rooted above all in the working classes, and is active at industrial rather than political level. Both its successes and its failures are largely due to the traditional economism of the worker movement in Great Britain. Because of its exclusion from the official bodies of the Labour Movement, and owing to the structural bipolarity of political life, it is condemned to have an ideology rather than a strictly political influence, which emphasizes the functional limitations of British democracy. [Revue française de science politique XXVII (3), juin 1977, pp. 407-427.]
- Le débat parlementaire et l'écriture de la loi - Éric Landowski p. 428-441 LE DÉBAT PARLEMENTAIRE ET L'ÉCRITURE DE LA LOI, par ERIC LANDOWSKI A la fois centre de décision et tribune politique, le Parlement est un foyer émetteur de langages composites : en tant que décideur, il assume la paternité du texte de la loi (ou discours législatif) ; en tant que scène offerte au regard d'un public, il est le lieu par excellence du débat politique (ou discours parlementaire). On tente ici d'esquisser un modèle d'interprétation englobant ces deux composantes du « discours du Parlement » et visant à rendre compte ? dans une perspective sémiotique ? de la façon dont elles s'articulent pour produire certains effets de sens. Cette tentative débouche sur une problématique des stratégies discursives de la représentation et de la persuasion dans leurs rapports avec l'instauration des normes. [Revue française de science politique XXVI] (3), juin 1977, pp. 428-441.] PARLIAMENTARY DEBATE AND THE WRITING DOWN OF LAW ERIC LANDOWSKI At once decision-making centre and political platform Parliament is transmitter of composite languages as decision-maker it assumes the paternity of the text of the aw or legislative language) while as stage open to the public eye it is the supreme forum for political discussion or parliamentary language An attempt is made here to outline an interpretative model encompassing these two components of the Parliamentary language and aimed at conveying from semiotic viewpoint the way in which they combine to produce certain types of meaning This leads to discussion on the discursive Strategies of representation and persuasion in their relations with the establishing of norms Revue fran aise dc science folitique XXVII 3) juin 1977 pp 428-441.?PARLIAMENTARY DEBATE AND THE WRITING DOWN OF LAW, by ERIC LANDOWSKI At once a decision-making centre and a political platform, Parliament is a transmitter of composite languages ; as a decision-maker, it assumes the paternity of the text of the law (or legislative language), while as a stage open to the public eye it is the supreme forum for political discussion (or parliamentary language). An attempt is made here to outline an interpretative model encompassing these two components of the «Parliamentary language » and aimed at conveying ? from a semiotic viewpoint ? the way in which they combine to produce certain types of meaning. This leads to a discussion on the discursive strategies of representation and persuasion in their relations with the establishing of norms. [Revue française de science politique XXVII (3), juin 1977, pp. 428-441.]
- L'économie du politique dans les discours syndicaux - Odile Chenal, Michèle Laperrousaz, Marie-France Raflin p. 442-458 L'ÉCONOMIE DU POLITIQUE DANS LES DISCOURS SYNDICAUX, par ODILE CHENAL, MICHÈLE LAPERROUSAZ, MARIE-FRANCE RAFLIN Pas plus dans le discours cégétiste que dans celui de la CFDT, l'action ne se situe sur le seul terrain de la lutte économique. A la CFDT, l'action syndicale appartient à l'ordre du social et produit le changement de société. L'accession au pouvoir des partis politiques de gauche n'est que l'un des sauts qualitatifs que suppose le passage au socialisme. Si les luttes s'attaquent aux causes du système capitaliste, leur portée est fonction du contenu des revendications. Celui-ci résulte de l'apport par le syndicat d'un vouloir et d'un savoir différents de la réaction ouvrière spontanée. Les conditions d'un tel apport sont la compétence politique du syndicat et sa productivité théorique. A la CGT, le syndicat conduit le mouvement ouvrier à opérer un passage du particulier, la (les) revendications(s) dans l'entreprise, au général, l'unité syndicale, l'union des forces de gauche, moment où l'espace d'action devient politique et où le syndicat s'efface devant les partis politiques, mais c'est au travers de ce mouvement que s'opère un dévoilement du système capitaliste, que se forme la conscience ouvrière et que la classe s'unifie. Si la compétence politique du syndicat est définie de manière restrictive, une telle conduite des luttes suppose pourtant la maîtrise d'une stratégie et d'une analyse politiques. De même la théorie est incorporée à la structure du discours qu'elle organise, son effacement est encore accentué par le fait qu'elle soit donnée comme la simple lecture d'un mouvement historique qui s'impose au « bon sens ». [Revue française de science politique XXVII (3), juin 1977, pp. 442-458.] of the claims made This turn depends on the union contributing will ana knowledge different to spontaneous worker reaction The conditions governing such contribution are the political competence of the union and its theoretical productivity In the CGT the union is bringing the labour movement away from individual action claim(s at enterprise level to general action trade union unity the union of the left the time when the field of action becomes political and when the union gives way to the political parties but it is via this movement that the capitalist system is revealed worker consciousness is formed and the class becomes unified If the political competence of the union is defined restrictively this manner of conducting campaigns nevertheless implies mastery of political strategy and analysis Likewise theory is incorporated in the structure of the language it organises and its eclipse is further accentuated by the fact that it is taken as the simple rendering of an historical movement which is nothing but common sense Revue fran aise de science politique XXVII 3) juin 1977 pp 442-458.THE ECONOMY OF THE POLITICAL IN TRADE UNION LANGUAGE, by ODILE CHENAL, MICHÈLE LAPERROUSAZ, MARIE-FRANCE RAFLIN Neither in the language of the CGT, nor in that employed by the CFDT, is the emphasis placed solely on the économic struggle. In the CFDT, union action belongs to the social order and engenders societal change. The accession to power of the left-wing political parties is just one of the qualitative shifts implied by the movement towards socialism. If action is aimed at the causes of the capitalist system, its scope is a function of the content of the claims made. This in turn depends on the union contributing a will and knowledge different to spontaneous worker reaction. The conditions governing such a contribution are the political competence of the union and its theoretical productivity. In the CGT, the union is bringing the labour movement away from individual action ? claim(s) at enterprise level, to general action ? trade union unity, the union of the left, the time when the field of action becomes political and when the union gives way to the political parties ; but it is via this movement that the capitalist system is revealed, worker consciousness is formed and the class becomes unified. If the political competence of the union is defined restrictively, this manner of conducting campaigns nevertheless implies mastery of a political strategy and analysis. Likewise, theory is incorporated in the structure of the language it organises, and its eclipse is further accentuated by the fact that it is taken as the simple rendering of an historical movement which is nothing but « common sense ». [Revue française de science politique XXVII (3), juin 1977, pp. 442-458.]
Notes bibliographiques
- Bensidoun (Sylvain) - L'agitation paysanne en Russie de 1881 à 1902, Etude comparative entre le Cernozem central et la nouvelle Russie. - A. Jean Collin p. 459-460
- Judt (Tony) - La reconstruction du parti socialiste, 1921-1926. Préface de Annie Kriegel. - Nicole Racine-Furlaud p. 460-462
- Remond (René) - L'anticléricalisme en France, de 1815 à nos jours. - Jean-Marie Donegani p. 462-467
- Sahlins (Marshall) - Age de pierre, âge d'abondance. L'économie des sociétés primitives. Traduit de l'anglais par Tina Jolas. Préface de Pierre Clastres. - Jean-François Bayart p. 467
- Informations bibliographiques - p. 468-504
Cours et travaux inédits de science politique (année 1976)
- Liminaire - p. 505
I. Cours polycopiés
- I. Généralités, méthodologie - p. 506
- II. Pensée politique - p. 506
- III. Institutions politiques - p. 506-507
- IV. Relations internationales - p. 507
- V. Études nationales et régionales - p. 507
II. Travaux universitaires
- I. Etudes générales et théoriques - p. 508
- II. Pensée politique - p. 509-512
- III. Biographies - p. 512
- IV. Institutions françaises - p. 512-514
- V. Études administratives - p. 514-515
- VI. Opinion et information - p. 515-516
- VII. Forces politiques en France - p. 516-518
- VIII. Forces politiques à l'étranger - p. 518-521
- IX. Études électorales françaises et étrangères - p. 521-522
- X. Études locales - p. 522-523
- XI. Relations internationales - p. 523-525
- XII. Organisation internationale - p. 525-526
- XIII. Attitudes et opinions nationales devant les problèmes étrangers - p. 526-527
- XIV. Pays africains - p. 527-528
- XV. Pays étrangers (autres que les pays africains) - p. 528-531
III. Sujets de doctorats d'État déposés
- I. Etudes générales et théoriques - p. 531
- II. Pensée politique - p. 531-533
- III. Biographies - p. 533
- IV. Institutions françaises - p. 534
- V. Études administratives - p. 534
- VI. Opinion et information - p. 534-535
- VII. Forces politiques en France - p. 535
- VIII. Forces politiques à l'étranger - p. 535-536
- IX. Etudes électorales françaises et étrangères - p. 536
- X. Relations internationales - p. 536-537
- XI. Organisation internationale - p. 537
- XII. Pays africains - p. 537
- XIII. Pays étrangers (autres que les pays africains) - p. 538
- Index - p. 539-544
- Résumés des articles/ Abstracts - p. 545-548