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Loin d'être une institution universelle dotée d'une rationalité autonome, l'Etat doit être appréhendé comme un fait social, comme le produit d'une histoire propre à certaines sociétés. Les circonstances de sa construction et de son développement sont donc liées aux crises qui ont affecté ces sociétés, mais aussi aux modèles culturels qui structuraient ces dernières, contrôlaient leur changement et pesaient donc sur l'élaboration des structu­res étatiques. Partant de cette hypothèse, cet article se propose, après un court bilan sur l'explication culturaliste en science politique, d'envisager les composantes du code culturel qui a favorisé la formation de l'Etat. Il s'interroge en particulier sur le rôle joué par la culture chrétienne dans la définition du pouvoir, du statut du politique et de ses rela­tions avec les autres systèmes sociaux. Il essaie également de déterminer le rapport qui a pu s'établir, plus tard, entre l'avènement de la Réforme et la régression ou la stagnation du pouvoir étatique au sein des sociétés qui y ont été composées.

tion, Parlement, groupes de pression ?, ils réalisent une œuvre durable, consolidée par les gouvernements successifs de la Quatrième République, quelle que soit leur coloration partisane. La rapidité et l'efficacité de la décision contrastent avec la lenteur des solutions de compromis qui caractérisent souvent les efforts de modernisation en période normale de fonctionnement de la démocratie.

Les résultats d'une enquête menée auprès des lecteurs de la revue Faire, permettent de dessiner le profil sociologique du courant rocardien. C'est un monde de haut statut social : cadres, et surtout cadres supérieurs, parmi lesquels une proportion importante de professions intellectuelles, notamment des enseignants. Très majoritairement salariés, ils occupent des emplois davantage liés au secteur public et à l'action de l'Etat qu'au secteur privé. Connaissant un niveau de consommation élevé, qu'attestent la fréquence de l'accession à la propriété et le taux particulièrement élevé de bimotorisation, ils semblent attachés à leur travail, à leur habitat et à leur mode de vie. Et pourtant, ils sont très militants, non seulement au niveau politique mais aussi au niveau syndical et associatif. A tout point de vue, ce monde s'apparente à celui qui peuple les associations et aussi à celui qui milite activement au Parti socialiste. L'originalité de cette enquête réside peut-être moins dans la confirmation de ce profil social que dans les résultats des tris croisés. Ceux-ci font apparaître une corrélation entre le niveau d'engagement et le niveau d'intégration sociale : les lecteurs les plus engagés sont ceux qui jouissent de situations professionnelles et de types de consommation parmi les plus gratifiants.

The French ecologist movement has been an active political force at each election for some years, but because it refuses to accept certain political ground rules, this « new social movement » is resistant to the usual procedures of political analysis. The ecologist movement daims not to belong to traditional political classifications and, similarly, not to represent specifie social interests. To what extent are these characteristics confirmed by analysis of the ecologist electorale in the 1978 parliamentary election ? Despite its stated political neutrality, can certain signs of belonging to right or left-wing political groupings be detected in this electorale ? On what political or cultural attitudes is the originality of this population based ? Lastly, with what social, economie or cultural affinities are the features thath define the ecologist voter linked ?

comment se structurent-elles ? au-delà de l'objet immédiat de chaque conflit, peut-on repérer des enjeux sociaux plus fondamentaux ? Ces analyses montrent en particulier que derrière les thèmes de défense de l'environnement et du cadre de vie, ces mouvements recèlent une grande hétérogénéité de groupes sociaux, de motivations, d'objectifs et de stratégies. Dans cette diversité, l'auteur attache une importance particulière à ce qu'il définit comme la « composante militante », principalement issue de couches moyennes, qui trouve dans ces conflits l'occasion d'exprimer à la fois son refus d'un certain type d'industrialisation et ses aspirations à une société plus rationnelle.