Contenu du sommaire : Recherches sur les prévisions d'emploi par professions

De nombreuses recherches sont en cours sur ce sujet, en particulier à l'Institut d'Etudes de l'Emploi de Toulouse. L'article aborde trois problèmes: Peut-on prévoir les besoins des entreprises ? La notion de besoin est incertaine et il faudra construire des modèles de secteurs qui montreront à quelles conditions telle ou telle évolution des structures d'emploi pourrait se produire. Professions et formations. Analyse de la notion de profession et des systèmes de formation. Les regroupements d'emplois dans les nomenclatures ne sont pas indépendants de la structure des systèmes de formation. Choix professionnels. Les prévisions par professions ne seront utiles que si les aspirations des individus (profils souhaités des carrières) sont compatibles avec les profils effectifs des carrières, compte tenu de la concurrence que se font les diverses formations.

Nombre de recherches sur les offres d'emploi (étude des firmes de pointes, recherche de liaisons emplois-productivité) supposent implicitement l'existence de firmes optimales uniques, modèles de référence pour tous, et que les structures d'emploi sont induites par les « techniques » utilisées. En fait, il peut coexister des combinaisons productives qui d'un point de vue économique sont également optimales, et correspondre à une technique donnée des structures d'emploi très variables selon les organisations adoptées. L'approche organisationnelle paraît fondamentale. Elle permet seule de rendre compte et de la nature complète des emplois et du fonctionnement réel des entreprises. Leurs structures d'emploi dépendent du jeu complexe de nombreuses variables. Le calcul de l'entrepreneur, son éthique, les caractéristiques du produit fabriqué et de sa demande, la taille ou l'âge de la firme, les processus de production utilisés ou les politiques du personnel suivies sont autant de facteurs qui, à côté des techniques, doivent être pris en compte par le prévisionniste. La prévision de l'évolution des structures d'emploi dans les entreprises peut donc difficilement reposer sur des techniques simples.

A la suite de l'étude de l'évolution des structures d'emploi dans les entreprises, il apparaît que le travail dans l'entreprise sert un double objectif : participation à la production courante, participation à la croissance de l'entreprise. A chacune de ces fins correspond un groupe de salariés spécifiques et l'analyse du processus de production montre que la distinction des fonctions permet d'identifier ces catégories. Cela revient à dire que la production résulte de prestations en travail effectuées à des moments échelonnés dans le temps. L'intégration de ces délais dans le calcul économique de l'entrepreneur explique les différences de réactions à la conjoncture selon les catégories de salariés : plus précisément, en cas de hausse ou de baisse d'effectif, les catégories à embaucher ou à licencier seront choisies d'après leur lien à la production de la période et donc d'après la fonction à laquelle elles participent.

L'article a pour objet la description et l'appréciation de la méthode qui consiste à prévoir la répartition de l'emploi par branche et par catégorie professionnelle à l'aide de comparaisons internationales et en posant l'hypothèse suivante : à un niveau donné de productivité du travail supposé traduire l'état des connaissances techniques, est associée une structure d'emploi (répartition professionnelle) bien déterminée et unique. L'introduction présente les documents qui ont servi de base à l'étude. Le corps de l'article étudie successivement le schéma théorique sur lequel repose la méthode, la vérification statistique de ce schéma et l'utilisation qui peut être faite des résultats, les critiques théoriques dont la méthode peut faire l'objet avec un essai de dégager les conditions et limites dans lesquelles on peut continuer à l'utiliser. Un appendice signale l'intérêt que pourrait présenter une vérification empirique de la méthode.

The careers of former students at the « Ecole Nationale Supérieure de Chimie de Toulouse » (E.N.S.C.T. ) have been studied as part of research into training-employment relationships. There are four criteria of analysis: geographical, demographical, educational, socio-professional. Two methods have been used alongside each other: 1° Transversal analysis covers population distribution at different dates, according to the above criteria. 2° Analysis of groups makes it possible to follow the same individuels throughout their careers and thus shows what types of behaviour make adaptation possible. This twofold analysis shows that engineers who have been to a specialised school do, for most of their lives, fulfil functions which are closely related to their specialisation ; furthermore, institutional changes can alter the course of the post-training flow.

L'Etat peut agir sur des prix spécifiques par la vente des services publics, les marchés de l'Etat, la fiscalité, des droits de douanes ou subventions aux échanges extérieurs, des réglementations, etc... Si le reste de l'économie était « parfait », réalisant les conditions d'optimalité, et en particulier l'égalité des prix aux coûts et productivités marginaux, l'Etat devrait aussi réaliser ces égalités dans son champ d'action. Mais puisque les structures des marchés, des contraintes budgétaires, etc... le rendent imparfait, les actions optimales rie l'Etat sur ces prix sont autres. C'est ce que nous avons appelé un problème de « moindre mal ». Cette étude donne des théorèmes sur les distorsions instrumentales optimales en fonction de la structure des effets sur les prix des comportements et autres contraintes donnés. Contrairement à l'étude de l'auteur a La théorie des contraintes de valeur », elle n'étudie que des propriétés locales, au voisinage de l'optimum optimorum. Mais ceci permet de montrer d'autres propriétés propres à ce cas.