Contenu du sommaire : L'économie informelle

Revue Revue économique Mir@bel
Numéro vol. 60, no 5, septembre 2009
Titre du numéro L'économie informelle
Texte intégral en ligne Accessible sur l'internet
  • Introduction - Cornu-Pauchet Marianne, Diaye Marc-Arthur, Fortin Bernard p. 1029-1032 accès libre
  • Unemployment and the Shadow Economy in the oecd - Bajada Christopher, Schneider Friedrich p. 1033-1067 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
    Alors qu'il y a eu de nombreuses discussions concernant la taille de l'économie informelle, relativement peu d'attention a été accordée au lien entre le chômage et la participation des individus à l'économie informelle. L'objectif de cet article est d'examiner la participation à l'économie informelle, des individus qui déclarent être au chômage et perçoivent ainsi des indemnités mais qui travaillent clandestinement de manière informelle. Pour ce faire, nous fournissons dans cet article une première esquisse de mesure de la contribution des chômeurs aux activités de l'économie informelle. L'intérêt d'une telle analyse en termes de politique économique est indéniable. Par exemple, une relation positive entre les activités de l'économie informelle et le chômage pourrait indiquer l'existence de cycles d'emploi dans l'économie informelle, qui, si elles sont soutenues par des prestations sociales, viendrait fausser l'équité du système de protection sociale. Nous montrons que l'évolution du chômage contribuent au cycle de l'emploi dans l'économie informelle. Ce qui tend dans l'ensemble à augmenter la durée des périodes de chômage. JEL Code: O17, O5, D78, H2, H26.
    Although there has been considerable discussion on the size of the shadow economy, comparatively little attention has been given to relationship between unemployment and participation in this sector. The objective of this paper is to examine participation in the shadow economy by those who claim to be unemployed and in receipt of social security benefits but working surreptitiously in the shadow economy. In doing so, we provide a first attempt at gauging the contributions by the unemployed to shadow economy activity. It is of considerable policy interest to know how the extent and duration of shadow economy activity are influenced by changes in the unemployment rate. A significant positive relationship between shadow economy activity and unemployment can be said to generate employment cycles in the shadow economy, which if supported by welfare payments, distorts the equity in the social security system. We find that changes in unemployment contribute to the employment cycles in the shadow economy, which on the whole appears to increase duration spells in unemployment.
  • The Monetary Method to Measure the Size of the Shadow Economy. A Critical Examination of its Use - Ahumada Hildegart, Alvaredo Facundo, Canavese Alfredo p. 1069-1078 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
    La méthode dite monétaire est une approche communément utilisée dans la littérature pour mesurer la taille de l'économie informelle. Cette approche est cependant basée sur l'hypothèse que les agents utilisent de l'argent en liquide dans les transactions qu'ils souhaitent dissimuler aux autorités fiscales. Notre article (i) fournit une procédure formelle qui donne toutes les étapes nécessaires à la mise en œuvre empirique de la méthode monétaire et qui rend plus claires les hypothèses requises pour cette méthode ; (ii) montre que la méthode monétaire implique que l'élasticité-revenu de la demande de monnaie est égale à un alors même qu'elle a été utilisée dans des applications empiriques dans lesquelles cette élasticité était manifestement différente de un ; (iii) montre que, lorsque la fonction de demande de monnaie utilisée pour estimer la taille de l'économie informelle inclut la variable dépendante retardée, alors il est nécessaire de supposer que les conditions initiales sont connues comme dans la méthode monétaire classique. JEL Code: H3-K4
    The monetary method is a widely used approach to measure the size of the shadow economy. It is based on the hypothesis that cash is used to make transactions that agents want to keep hidden from official records. This paper (i) provides a formal aggregation framework which stylizes the steps usually followed in empirical applications and makes clear the assumptions required by this method, (ii) demonstrates that the method has been used implicitly assuming that the income-elasticity of currency demand is one even in those cases in which its econometric estimate is not one, (iii) shows that when the money demand function used to estimate the size of the shadow economy includes the lagged dependent variable, the need to assume a known initial condition reappears, as it was the case in the early monetary method.
  • Size and Development of the Shadow Economy in Germany, Austria and Other oecd-Countries. Some Preliminary Findings - Schneider Friedrich p. 1079-1116 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
    Après avoir estimé, dans cet article, la taille et le développement de l'économie informelle en Allemagne, en Autriche et dans d'autres pays de l'OCDE, en utilisant diverses méthodes d'estimation, nous montrons que les charges sur les salaires, combinées avec une régulation du marché du travail, la qualité des institutions publiques et l'acceptation sociale des impôts sont parmi les facteurs qui influencent le plus l'économie informelle. Par ailleurs, en ce qui concerne l'Allemagne et l'Autriche, nous montrons, à partir des enquêtes les plus récentes, que, dans les deux pays, la disposition des individus à accepter d'être employé au noir ainsi que leur acceptation même de l'économie informelle sont grandes. Enfin, nous produisons des conclusions quant à l'effet de l'économie informelle sur l'économie formelle. Nous présentons aussi une politique économique basée sur des incitations de sorte que la valeur ajoutée issue de l'économie informelle soit transformée en une valeur ajoutée issue de l'économie formelle. JEL Code: O17, O5, D78, H2, H26.
    The size and development of the shadow economy of Germany, Austria and other oecd-countries is estimated, using various estimation procedures. An increased burden of taxation and social security payments, combined with intensive labor market regulation, quality of state institutions and the tax morale are the driving forces for the shadow economy. Moreover, the results of recent surveys for Germany and Austria demonstrate, that the readiness to undertake illicit employment as well as its acceptance are high in both countries. Finally, conclusions are made about the effect of the shadow economy on the official one and incentive oriented policy means are presented, so that the “black” value added can be transformed into official value added.
  • Économie non observée et emploi informel dans les pays de l'Union européenne. Une comparaison des estimations et des déterminants - Adair Philippe p. 1117-1153 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
    L'économie non observée (ENO) est une typologie commode qui couvre l'ensemble du spectre de la production non déclarée marchande (travail au noir, fraude sur les contributions fiscales et sociales, activités illégales) et domestique. L'évaluation macroéconomique de ces activités en termes de PIB relève de plusieurs méthodes plus ou moins biaisées et non compatibles. Les approches directes reposent sur les contrôles socio-fiscaux et les enquêtes sur l'emploi informel. Les approches indirectes mesurent les écarts sur le marché des biens et services (agrégats Dépense-Revenu), sur le marché monétaire (demande de monnaie, transactions) et sur le marché du travail (offre de travail implicite) ou encore sur la modélisation dynamique multi-variables. Selon les estimations retenues, la taille de l'eno varie entre les pays de l'Union européenne, la prépondérance de la zone méditerranéenne ne recouvre cependant pas l'axe Nord-Sud ; d'après les séries temporelles, elle s'est accrue en tendance au cours de la décennie 1990, quoique de manière cyclique. L'analyse se fonde sur les modèles de fraude fiscale et sur la segmentation du marché du travail. Les études comparatives suggèrent que les déterminants ne sont pas tant la pression fiscale ou le poids des prélèvements obligatoires que les coûts de la réglementation du travail et de l'activité des (petites) entreprises.
    Non-Observed Economy and Informal Employment in the European Union Countries: a Comparative Analysis of Estimates and Determinants. The Non-Observed Economy (noe) is a convenient typology covering the whole spectrum of unrecorded household and market output (moonlighting, fraud on taxes and social security contributions, criminal activities). Macroeconomic estimates of such activities in terms of gdp proceed from various methods, which are more or less biased and do not match. Direct approaches are based on tax audits and informal employment surveys. Indirect measurements are issued from discrepancies on the commodity market (Income and Expenditure from National Accounts), on the money market (currency demand, transactions) and on the labour market (implicit labour supply), as well as from dynamic multi-variables modelling. According to estimates, the size of noe varies across European Union countries – Mediterranean area being prominent, although no North-South divide shows up –, as well as over time: According to time series, it increased throughout the 1990s, although displaying fluctuating trends. Analysis is tackled through tax evasion models and segmented labour markets. Comparative studies suggest that determinants do not result so much from tax load or tax burden, but relate to the costs of regulation, as regards labour and the operation of (small) firms. Classification JEL : H0, K4, O2
  • Interaction between Underground Employment and Unions in Selected Italian Industries - Chiarini Bruno, Marzano Elisabetta p. 1155-1180 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
    Nous analysons empiriquement dans cet article, en nous focalisant sur certains secteurs de l'économie italienne, la nature des liens entre la présence syndicale et le niveau de l'emploi au noir. La motivation de cette analyse est l'hypothèse que la présence syndicale peut affecter de deux manières l'emploi au noir : d'une part, un effet macroéconomique qui engendre une hausse de l'emploi au noir, via des salaires élevés et des rigidités réelles accrues ; d'autre part, un effet microéconomique dû au pouvoir des syndicats. Nous considérons, dans cet article, deux mesures du pouvoir de négociation des syndicats : les salaires et la densité net syndicale. Les estimations économétriques montrent trois types de résultats. Tout d'abord, les mécanismes d'interaction entre l'emploi au noir et le pouvoir de négociation des syndicats n'est pas le même selon le secteur d'activité considéré. Ensuite, les deux mesures du pouvoir de négociation des syndicats ne joue pas le même rôle en ce qui concerne l'emploi au noir. Enfin, nous trouvons un résultat contre-intuitif (qui pourrait néanmoins s'expliquer avec un modèle insider-outsider) quant au lien entre salaire et emploi au noir. JEL Code: E26, J51, C32.
    In this paper we investigate empirically the nature of the relation between underground employment and unions in Italy, focusing on certain productive sectors. The motivation for this analysis is the hypothesis of the existence of two different opposite channels through which unions affect underground employment: a macro-effect, generating shadow activities via higher wages and market rigidities; a micro-effect, entailing a negative impact of trade union power on underground employment. We consider two different measures of the bargaining power of trade unions, i.e. wages and net density. Econometric analysis of Italian data yields three main results. First, mechanisms of interaction between underground employment and unions change profoundly according to the nature of the industry. Second, the two indexes of the trade unions' bargaining power play a different role vis-à-vis the extent of underground employment. Third, there is a counter-intuitive interaction between wage and underground employment, which may be explained in an insider-outsider framework.
  • Polish Households' Behavior in the Regular and Informal Economies - Gardes François, Starzec Christophe p. 1181-1210 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
    Cet article analyse les caractéristiques de l'économie informelle en Pologne dans le contexte de la transition en utilisant une enquête originale effectuée par l'office statistique polonais gus au sein de l'enquête classique sur l'emploi en 1995. Dans un premier temps les probabilités de participation dans trois types d'activités informelles (travail, embauche, achat) sont discutées en particulier en relation avec l'hypothèse de présence des effets de réseau ou de voisinage. Ensuite, on analyse l'impact de la participation à l'économie informelle sur la consommation de ménages en imputant la probabilité de participation aux activités informelles dans l'enquête et dans le panel de consommation. On constate que la probabilité de participation influence significativement les dépenses de plus de la moitié des ménages. De plus, les ménages participant à l'économie informelle se distinguent par un niveau plus élevé des prix complets individuels (qui intègrent des contraintes et des ressources à la fois monétaires et non monétaires). JEL Codes: D12 H26 J49 C31 C32
    This paper analyzes characteristics of the informal economy in Poland in the context of transition, using a specific survey carried out in the framework of the classic Labor Force Survey, conducted by the Polish National Statistical office (gus), in 1995. The participation probabilities of three types of informal activities (working, buying and hiring) are discussed. Their interdependencies are analyzed in the light of the hypothesis of network or neighborhood effects. The impact of a household's participation in informal markets on its regular consumption is estimated by imputing the probability of its informal activity in the consumption surveys and panels. Such participation does significantly influence more than half of household's expenditure on goods and services. Moreover, the participants of the informal economy distinguish themselves by higher individual full prices (integrating both monetary and non-monetary constraints and resources).
  • L'illicite et l'informel. Les complémentarités dans le fonctionnement des firmes en Bulgarie - Gradeva Milena p. 1211-1233 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
    La présence de pratiques illicites dans une entreprise nécessite une série d'adaptations dans plusieurs sphères de son fonctionnement. Pour en retirer les gains maximaux tout en minimisant les risques de sanction, la firme doit reposer sur des mécanismes informels de gestion de ses interactions. Une enquête, menée auprès d'un échantillon d'entreprises bulgares, démontre l'existence de complémentarités entre la pratique illicite de sous-déclaration des salaires et le fonctionnement informel de trois aspects de la firme : le recrutement, les relations avec les partenaires et le financement. L'abandon de la pratique fait partie d'une suite de changements similaires dans le sens de la formalisation de la firme.
    The Illicit and the Informal: the Complementarities in the Functioning of Firms in Bulgaria. The presence of illicit practices within a company suggests a chain of adjustments in order to function efficiently. To maximise profits at minimum risks the firm needs to use informal mechanisms to manage its internal and external interactions. A survey based on a sample of Bulgarian enterprises demonstrates the complementarities between the illicit practices of official understatement of wages and the informal functioning of three dimensions of the firm: employment patterns, inter-company transactions and financing of operations. Abandoning of use of illicit practices is part of similar chain effects leading away from illicitness towards an open and formal functioning of the firm. Classification JEL : D21, J41, L14, O17
  • Processus de détection et évaluation de la fraude sociale - Joubert Nadia p. 1235-1256 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
    Cet article présente un modèle économétrique de fraude aux cotisations sociales qui tient compte du processus de contrôle et de détection. L'introduction de ce double processus dans le modèle permet de corriger deux biais importants et ainsi de proposer une évaluation non biaisée de la fraude. Le premier biais est inhérent aux données issues des contrôles « sélectifs » des cotisants supposés à risque. Le second est lié à la possible non-détection de l'intégralité de la fraude lors des contrôles. Les estimations sont réalisées à partir des données individuelles des PME de l'agglomération lyonnaise, issues des fichiers administratifs, habituellement confidentiels, de l'Urssaf de Lyon. Nos résultats confirment que le biais de sélection conduit à sur-estimer la fraude, tandis que le biais de détection a tendance à la sous-estimer. Selon nos résultats, en l'absence de correction de ces deux biais, la fraude serait sur-estimée d'environ 13 %.
    This article presents an econometric model of social fraud contributions which takes into account the process of monitoring and detection. The introduction of these two processes in the model allows to correct two important biases and so propose an unbiased fraud estimation. The first bias is inherent to data from “selective” controls of contributors assumed to be more likely fraudulent. The second is related to the possible failure in detection of the entire fraud during inspections. The estimates are based on individual data of small and medium enterprises of the Lyon metropolitan area, drawn from the confidential database of the social security administration. Our results confirm that the selection bias leads to over-estimate fraud, while the detection bias tends to underestimate fraud. According to our results, in the absence of correction of these two biases, fraud would be over-estimated of approximately 13%. Classification JEL : C34, D81, H26, J22.
  • Évaluation de l'économie souterraine au Québec. Une approche micro-économétrique - Fortin Bernard, Lacroix Guy, Pinard Dominique p. 1257-1274 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
    Cet article vise à estimer l'importance et l'évolution de l'économie souterraine au Québec et d'en évaluer les pertes fiscales qui en résultent. Notre approche, fondée sur les travaux de Pissarides et Weber [1989] et de Lyssiotou et al. [2004], se base sur l'hypothèse que l'individu peut sous-déclarer ses revenus de travail indépendant mais non ses revenus salariaux, dont l'impôt est en général prélevé à la source. Nous estimons un système de dépenses du ménage dans lequel nous permettons aux propensions marginales à consommer de varier selon ces deux sources de revenus observés. Il est alors possible d'identifier un coefficient de sous-déclaration des revenus de travail indépendant. On peut ainsi en déduire une mesure de la taille relative de l'économie souterraine. Aux fins d'estimation, nous utilisons les données annuelles de l'Enquête sur les dépenses des ménages de Statistique Canada. Selon nos résultats, l'économie souterraine au Québec représentait 4,6 % du PIB en 1997 et atteignait 5,7 % en 2002. En termes de pertes fiscales pour le gouvernement du Québec, cela représentait en 2002 près de 3,3 milliards de dollars.
    The main purpose of this paper is to estimate the size and the growth of Quebec's underground economy, and the corresponding loss of taxes for the government. Our approach is based on a method developed by Pissarides and Weber [1989] and extended by Lyssiotou et al. [2004]. The basic hypothesis is that an individual can under-report his earnings from self-employment but not from paid work, upon which taxes are directly levied. We estimate a consumer demand system where the marginal propensity to consume is allowed to vary with the two types of earnings. We next estimate the size of the self-employment earnings that are under-reported. From this estimate, we calculate a relative size for the underground economy in Quebec. We use the data from Statistics Canada's Survey of Household Expenditures. According to our results, Quebec's underground economy amounted to 4.6% of GDP in 1997 and increased to 5.7% in 2002. For the government, this represents as much as $ 3.3 billions in forgone taxes for 2002 alone. Classification JEL : D12, E26, H26.
  • Microcrédit et travail au noir. L'informalité est-elle soluble dans la solvabilité ? - Abdelnour Sarah p. 1275-1300 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
    Cet article explore, à partir d'une enquête de terrain auprès d'une antenne d'une association de microcrédit située en Seine-Saint-Denis, l'impact du microcrédit sur une facette du travail au noir : l'exercice non déclaré de petites activités économiques. Les sources sont essentiellement de type ethnographique (observation participante et entretiens), mais également de nature juridique et administrative. Une utilisation à visée exploratoire d'une base de données apporte, par ailleurs, quelques résultats. Nous montrons que l'association tente d'accompagner un public en difficultés socio-économiques vers l'immatriculation, mais en acceptant, dans une certaine mesure, de financer du travail au noir. Le ciblage de ce public prend également sens par rapport à l'objectif d'autonomie financière visé par l'association. Nous trouvons qu'il s'agit d'une économie de la « débrouille », qui concerne en proportion importante des populations spécifiques sur le département de la Seine-Saint-Denis : gens du voyage et immigrés, essentiellement africains. L'immatriculation est rendue possible par les aides étatiques, comme l'ACCRE (aide aux chômeurs créateurs et repreneurs d'entreprises) et par l'accompagnement assuré par l'association, plus que par le microcrédit octroyé. Mais la situation de ces personnes, après le seuil des trois ans d'exonération de cotisations sociales, semble plus que précaire, la sortie de l'informalité est minoritaire et partielle.
    Microcredit and Underground Economy: Can Informality Be Solved by Solvency? This paper, based on an ongoing study conducted in a Seine-Saint-Denis branch of a microcredit association, explores the impact of microcredit on one aspect of illegal work, which is unregistered small economic activities. The association refers to these as small income-generating activities. The method used was mainly ethnographic (participant observation, interviews), but also consisted in the review of judicial and administrative sources. The exploratory exploitation of a database also provided some of the results outlined here. The association attempts to accompany socially-marginalized people towards registration, but accepts to finance undeclared work to a certain extent. The targeting of the undeclared entrepreneurs can be explained among other reasons by the aim of the association to be financially sustainable. These entrepreneurs, who are in significant proportion immigrants and gypsies, are involved in a survival economy, far from the classic capitalist enterprise. The registration is made possible by government support, through specific measures such as accre (aid for the unemployed who create their own businesses, under the form of tax exemption), and by the social contributions of the association, more than by microcredit itself. But after the three-year period of tax exemption, the situation of the clients appears to have remained precarious, and the few who registered still tend to keep things off the books. In conclusion, more in depth study is needed, in particular to apprehend the impact of the objective of financial sustainability. Classification JEL : E51, G21, H26, Z13.