Contenu du sommaire : Productivité et compétitivité comparées des grands pays industriels / La main-d'œuvre étrangère / L'inégalité sociale devant la mort / Les femmes d'Ile-de-France et les équipements collectifs.

Au lendemain de la seconde guerre, l'industrie américaine était beaucoup plus productive que ses concurrentes. Elle a largement perdu cette suprématie, mais le rééquilibrage intervenu n'implique pas de convergence entre les principaux pays industrialisés.

Par rapport aux salariés français, les salariés étrangers sont plus souvent ouvriers, moins qualifiés, plus urbains. Les ouvriers étrangers travaillent plus longtemps et plus souvent en équipe, ils sont plus agés, leur absentéisme est plus important. Les gains des étrangers sont plus faibles que ceux de leurs homologues français. Après 1978, les enquetes sur l'emploi montrent une stabilité du poids des étrangers dans la population active.

Les instituteurs avaient la réputation d'avoir la plus longue durée de vie. En 1975-1980, ce sont les cadres supérieurs et les professeurs qui ont la plus faible mortalité, tandis que les manoeuvres et les salariés agricoles restent les plus défavorisés. Depuis 25 ans, les écarts entre catégories sociales se sont accrus: la mortalité des ouvriers a moins diminué que celle des cols blancs ou des agriculteurs.

L'inégalité règne en région parisienne en matière d'équipements. A mesure que l'on s'éloigne du centre, ceux-ci se raréfient dans presque tous les domaines. L'inégalité règne aussi pour la répartition des catégories sociales: les plus favorisées sont surreprésentées au centre, les ouvriers à la périphérie. Cette constatation est encore plus vraie pour les femmes actives ou inactives.