Contenu du sommaire : Les salaires en 1986 / Les liaisons industrielles / La mobilité sociale.
Revue | Economie et statistique (INSEE) |
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Numéro | no 199-200, Mai-Juin 1987. |
Titre du numéro | Les salaires en 1986 / Les liaisons industrielles / La mobilité sociale. |
Texte intégral en ligne | Accessible sur l'internet |
- Une présence sur plusieurs fronts - Edmond Malinvaud p. 3
Les salaires en 1986
- Présentation - Michel Glaude p. 5
- Pour la première fois, une hausse du SMIC induite par la croissance des salaires ouvriers - Corinne Benveniste p. 7-11 Le pouvoir d'achat du taux de salaire brut des ouvriers a progressé en 1986: + 1,5%. Les 2 semestres ont été très contrastés: gains de pouvoir d'achat au 1er semestre, stabilisation puis baisse au second. Le pouvoir d'achat du taux de salaire horaire net a progressé plus faiblement: + 0,8%.
- Progression de pouvoir d'achat pour toutes les catégories de salariés - Corinne Benveniste, Patrice Hernu p. 13-18 En 1986, le salaire net annuel moyen s'élève à 91500 F dans les secteurs privé et semi-public. Son pouvoir d'achat a progressé de 1,5%. En moyenne, un cadre supérieur gagne près de 4 fois le salaire d'un manoeuvre. En 1986, cet écart s'est légèrement creusé. Depuis 1982, les salaires des O.Q. se sont déplacés vers le bas de la distribution; c'est également le cas pour les contremaitres. En revanche, les cadres supérieurs masculins et l'ensemble des cadres moyens occupent une plage plus large dans l'éventail des salaires.
- Les négociations salariales : de la convention collective à l'accord d'entreprise - Corinne Benveniste p. 19-23 Dans les établissements de plus de 10 salariés, la proportion des salariés couverts par une convention collective de branche est passée de 80% entre 1981 et 1986. En obligeant les patrons et représentants syndicaux à négocier une fois par an sur les salaires au sein de l'entreprise, les lois Auroux en 1982 ont permis l'essor des accords d'entreprise. La négociation porte dans ce cas sur les salaires réels,et non sur les salaires minima.
Les liaisons industrielles
- Présentation - p. 25
- La sous-traitance industrielle gagne du terrain - Michel Quelennec p. 27-42 Les industriels font de plus en plus appel à la sous-traitance. L'industrie aéronautique et l'automobile sont les deux principaux "donneurs d'ordre", mais la part de travaux confiés en sous-traitance stagne. En revanche, elle progresse dans la construction électrique et textile notamment. Des grandes entreprises sont à l'origine de plus des 2/3 de la sous-traitance confiée dans l'industrie. Les sous-traitants sont des PME.
- Une sous-traitance de spécialité : la filière lainière en Midi-Pyrénées - Monique Vincenau p. 43-49 Pour les entreprises textiles de la région Midi-Pyrénées, le recours à la sous-traitance est une nécessité. Plus de 90% des entreprises textiles de la région reçoivent ou donnent des façons. Sous-traitants et fournisseurs sont proches géographiquement. En Ariège, les donneurs d'ordres sont essentiellement des tissages; dans le Tarn, ils sont plus diversifiés: tissage mais aussi bonneterie.
- Les établissements liés à de grandes firmes industrielles : pas seulement la sous-traitance - Jean-Pierre Le Gléau, Isabelle Gauchenot p. 51-63 Une multitude d'établissements sont "liés" à des grandes firmes industrielles: sous-traitants, prestation de service, fournisseurs... Ils réalisent une partie de leur C.A. avec le secteur ou l'entreprise "donneur d'ordre" dont ils sont proches géographiquement. Les emplois directement induits par le secteur donneur d'ordres sont en nombre assez limité. Dans les établissements liés, la cotation du personnel est plus importante que dans les établissements donneurs d'ordres; les qualifications y sont moins élevées et les salaires plus bas.
- Une approche des systèmes industriels régionaux : le cas de l'Alsace et de la Haute-Normandie - Joël Creusat, Annick Richard p. 65-81 En Alsace comme en Haute Normandie, les systèmes régionaux sont très ouverts sur l'extérieur, et les effets d'entrainement interne à la région sont modestes. Les relations d'échanges reposent le plus souvent sur un avantage de proximité géographique: ressources naturelles, couts de transport élevés, sous-traitance. Si la sous-traitance privilégie la proximité, elle ne contribue que modérément aux relations internes à la région.
La mobilité sociale
- Présentation - p. 83
- La transmission du statut social : l'échelle et le fossé - Michel Gollac, Pierre Laulhé p. 85-93 Les mouvements sont presque nuls entre les catégories extrèmes: presque aucun fils de cadre ne devient ouvrier, peu de fils d'ouvriers deviennent cadres. Entre les agriculteurs et les autres catégories, c'est de sens unique qu'il s'agit: on ne devient pas paysan si le père ne l'est pas déjà. Parmi les cadres, ce sont les professions libérales qui assurent à leur fils la réussite sociale la plus élevée. Dans les professions intermédiaires, les fils d'institeurs ont les meilleures possibilités d'ascension sociale.
- Les composantes de l'hérédité sociale : un capital économique et culturel à transmettre - Michel Gollac, Pierre Laulhé p. 95-105 Si la plupart des hommes occupent une position sociale voisine de celle de leur père, c'est parce que le capital des fils tend à reproduire celui des pères, par son montant mais aussi dans sa composition. Les enfants d'ouvriers sont également dépourvus de capital économique et de capital culturel, alors que les fils de patron sont, comme leurs pères, plus riches en capital économique qu'en capital culturel.
- Lignée paternelle, lignée maternelle : un rôle voisin dans l'hérédité sociale - Michel Gollac, Pierre Laulhé p. 107-113 Pour faire la part, dans la position sociale de chacun, de "l'héritage" du père et de la mère, il faut passer par les hommes, donc par les deux grands-pères. Le capital économique non agricole et le capital culturel se transmettent aussi bien en lignée maternelle qu'en lignée paternelle, mais ils font souvent l'objet d'une conversion pour se transmettre par la mère.
- Paru... à paraître - p. 115-119
- Résumés - Summaries - Resumenes - p. 121-132