Contenu du sommaire : Contrainte pétrolière et croissance française / Les industries françaises de haute technologie / Les artisans du bâtiment / Le niveau intellectuel des jeunes / Le budget des ménages.

Deux projections à l'horizon 2000 construites à l'aide du modèle MINI-DMS-ENERGIE permettent de mieux cerner les relations entre facture énergétique, contrainte extérieure et croissance. En définitive, un scénario coopératif avec une croissance mondiale soutenue est compatible avec un prix du pétrole plus élevé, une croissance plus forte en France, et une amélioration du solde extérieur.

Les industries françaises de haute technologie réalisent, en 1986, le cinquième des exportations industrielles françaises. Cette part est très inférieure à celle du Japon, des Etats-Unis et du Royaume-Uni. De ce fait, la participation de la France au marché mondial des exportations de produits technologiques est faible. La France exporte relativement moins que ses partenaires vers les pays de l'O.C.D.E. Les produits étrangers de haute technologie sont en revanche, très présents sur le marché intérieur. Cependant, par rapport au reste de l'industrie française, les industries de haute technologie ont eu une croissance soutenue de 1981 à 1986.

Les artisants du batiment ont bien résisté à la crise. De 1975 à 1981,les entreprises d'au plus 10 salariés ont gagné 115.000 emplois, pendant que les P.M.E. et les grandes entreprises en perdaient près de 200.000. Jusqu'à le fin des années 70, les entreprises artisanales se créent en grand nombre. Si l'artisanat s'est développé jusqu'en 1980, il le doit d'abord à l'évolution meme de ses marchés préférentiels: entretien des logements, construction de maisons individuelles. Le développement de la sous-traitance pour le compte des grandes entreprises lui a aussi été favorable. Enfin, sa connaissance des marchés locaux et une grande faculté d'adaptation à la demande a également joué un role bénéfique face à la récession.

Le niveau intellectuel des jeunes du contingent s'est élevé continument depuis une trentaine d'années. D'une part, ils sont beaucoup plus fréquemment diplomés. D'autre part, à diplome égal, leurs performances aux tests préalables au service militaire sont aussi bonnes, voire meilleures qu'avant.

Entre 1979 et 1985, l'habitation passe au 1er rang des postes budgétaires et l'engouement pour l'automobile ne se dément pas. En revanche, la part de l'alimentation continue de baisser et le déclin de l'habillement se confirme. Les dépenses des loisirs et de culture stagnent alors quelles progressaient jusque-là. Renforcé par l'effet de la fiscalité directe, le redressement des niveaux de dépenses entre catégories sociales se poursuit, sans toutefois réduire l'écart entre cadres supérieurs et ouvriers qualifiés. Seuls les dépenses de retraites s'élèvent fortement, près de deux fois et demi plus que la moyenne des ménages. A cause de la stagnation de la plupart des revenus, hormis ceux des personnes les plus défavorisées, les niveaux de dépenses se sont également rapprochés entre personnes seules et agées, et entre citadins et ruraux.