Contenu du sommaire : Dossier: Les degrés d'utilisation des facteurs de production.

Suivre l'évolution du temps de travail n'est pas chose aisée. Durée collective et durée effective individuelle constituent deux principales notions de durée. Les déclarations des entreprises convergent vers une uniformisation de 39 heures hebdomadaires. Les réponses individuelles témoignent: d'un éclatement du temps de travail, d'allongement de la durée du travail qui était en baisse depuis 20 ans. Depuis 1982 de nouvelles formes sont apparues, de ce fait, le temps de travail est de plus en plus difficile à mesurer. La durée annuelle de travail a diminué grace à la réduction de la semaine de travail et l'allongement des congés annuels.

Comme en France, la réduction du temps de travail a été à l'étranger l'un des thèmes centraux des débats économiques et sociaux des dernières années. De la meme façon également, on est passé un peu partout en Europe, d'une problématique de partage du travail à une vision plus large liant réduction et aménagement du temps de travail dans une perspective de modernisation de l'appareil productif et de compétitivité plusque d'amélioration des conditions de travail. Cet article se limite à retracer l'évolution de la durée du travail des 20 ou 25 dernières années et se propose d'en dégager les principaux enjeux.

L'évolution récente de la durée hebdomadaire d'utilisation des équipements est exceptionnelle. Il y a 30 ans, une machine travaillait 4 heures de plus en moyenne qu'un homme chaque semaine, alors qu'aujourd'hui, elle est utilisée près de 11 heures de plus. Cet écart croissant implique un développement du travail en équipes nécessaires. Les tensions conjoncturelles sur l'outil de production, que résume ce taux d'utilisation des équipements, constituent le déterminant essentiel de cette évolution. Ces tensions atteignent aujourd'hui un maximum historique.

Les taux d'utilisation des capacités de production industrielle définis comme l'écart entre la production effective et la production potentielle constituent un bon indicateur conjoncturel du déséquilibre entre l'offre et la demande sur le marché des biens. Leurs évolutions restituent bien les fluctuations conjoncturelles tant en ce qui concerne l'état et le développement de l'appareil productif que des tensions qu'il supporte. Une comparaison des séries normalisées pour 8 pays industrialisés met en évidence la convergence des évolutions conjoncturelles. Les taux d'utilisation des capacités de production dans les principaux pays industrialisés sont tous obtenus à partir d'enquetes par sondage.

L'étude des degrés d'utilisation des facteurs de production apparait indispensable dans trois domaines de l'analyse économique: c'est le cas dans l'analyse de la conjoncture économique de la combinaison productive et de ses transformations et enfin pour évaluer certaines politiques économiques. Cependant, l'information disponible sur les degrés d'utilisation reste très limitée et ne concerne le plus souvent que l'industrie. Les travaux cherchant à caractériser empiriquement les interrelations entre les degrés d'utilisation demeurent très rares. L'objet de cet article est de remédier partiellement à ce manque, en profitant pour cela des informations statistiques les plus récentes et de l'effort d'élaboration de séries longues récemment entrepris sur ces grandeurs.

En dehors des états d'équilibre décrits par la théorie économique, les marchés de biens et de services connaissent dans la réalité de multiples tensions. L'article se propose de dégager ces tensions en se limitant aux problèmes résultant des déséquilibres entre offre et demande sur le marché des biens et services. Sommaire: Les tensions sur l'appareil de production, tensions et formation des prix dans les modèles macro-économiques, les prix plus sensibles à la reprise de la demande qu'aux tensions elles-memes, la contribution de capacités de production insuffisantes au creusement du déficit extérieur et si les tensions dépendent de la profitabilité!...

Si l'on constate, au sein de l'OCDE, la reprise de l'activité et le recul du chomage, le taux de chomage reste élevé en France. Les formes précaires d'emploi de 1987 et 1988 ont laissé la place en 1989 à des emplois stables. Le renouveau de l'industrie manufacturière se confirme, les effectifs des industries des biens intermédiaires et de biens d'équipement augmentent. Ce sont surtout les jeunes qui profitent de la baisse du chomage, et non les chomeurs de longue durée, souvent agés. Quart au chomage des étrangers, il s'accroit.