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L'absence de prix des écosystèmes conduit les agents à se comporter comme si la valeur des services libres par le patrimoine naturel était nulle. Parfois, la puissance publique intervient au travers de redevances ou de prix administrés. Mais ils sont souvent fixés de façon arbitraire et à des niveaux très bas.

Les français s'inquiètent pour ce qui risque de compromettre directement leur "espace de vie", voire meme leur santé. Ces inquiétudes se réflètent tant dans les "actions prioritaires" qu'ils souhaitent voir engager: lutte contre la pollution des éléments naturels comme l'air et l'eau... A l'inverse, les menaces plus difficiles à évaluer immédiatement telles que le réchauffement de la Planète sont moins bien appréhendées.

Les problèmes d'environnement peuvent etre ramenés à l'analyse du Marché de chaque bien concerné: eau, air, espaces naturels... l'inexistence ou l'imperfection des marchés de ces ressources meme souvent à leur surexploitation. Face à cela, la politique de l'environnement a de nombreux moyens à sa disposition: la réglementation, la tarification, les marchés de droits à polluer, la labellisation écologique, la contractualisation.

La réglementation américaine en matière d'environnement est particulièrement sévère. Pour la rendre plus flexible et moins couteuse tout en respectant globalement un objectif de qualité de l'environnement, le législateur a institué des "marchés de droits à polluer". Ils permettent, sous certaines conditions, des échanges de droits à polluer: chaque centre pollueur peut alors arbitrer entre le cout de la lutte contre la pollution et le prix d'un permis ou droit à polluer.

L'effet de serre et le réchauffement de la terre semblent appelés à s'accentuer dans l'avenir, d'autant plus rapidement qu'aucune mesure ne sera prise pour limiter les activités à l'origine de l'augmentation de la concentration des gaz à l'effet de serre.

Pour faire face à la menace de réchauffement progressif du climat (effet de serre) il faut mettre en oeuvre une stratégie planétaire de réduction de carbone (CO2). Pour etre efficace, une telle stratégie suppose nécessairement la participation des pays du Sud. La participation des PVD à un accord pose à la fois des problèmes d'efficacité et d'équité.

La défense de l'environnement n'est pas un luxe de pays riche. Dans les pays pauvres elle permettrait d'éviter deux millions de décès chaque année, avec un minimum d'assainissement de l'eau. Elle s'avère aussi source de croissance économique, au travers d'une meilleure exploitation de terres agricoles et des ressources naturelles.

Dans les pays développés, les évolutions des 2 dernières décennies montrent clairement qu'il faut renforcer les politiques d'environnement, mieux tirer avantage des ajustements structurels des économies des pays membres de l'O.C.D.E. et agir au niveau international.

En 1993, seuls les pots catalytiques permettront aux voitures à essence de satisfaire aux normes européennes de pollution atmosphérique. La mauvaise anticipation en France, de l'évolution de cette réglementation a conduit à la quasi-disparition des industriels français du marché du pot catalytique, évalué à 50 MdF.

Economiser l'eau, diversifier les points d'approvisionnements sont les objectifs principaux de la politique de l'eau. Cette dernière a recours aussi bien à la réglementation qu'à des instruments économiques incitatifs.

L'agriculture a des effets positifs sur l'environnement: préservation de l'espace rural. Mais l'activité agricole elle-meme et les techniques de productions qu'elle met en oeuvre engendrent des dommages pour l'environnement qui affectent la qualité des sols, de l'eau, de l'air et des aliments. Pour corriger ces effets négatifs et renforcer ceux qui sont positifs, l'intégration des politiques environnementales dans les politiques agricoles est nécessaire.

La disparition d'espèces animales et de variétés butaniques s'accélère. Pour les écologistes, elle met en jeu la suivie de l'humanité, tandis que pour les grands publics, elle traduit la dégradation générale de la planète. L'analyse économique propose une approche rationnelle du problème. Mais elle a une portée limitée et révèle la faiblesse des enjeux industriels dans les pays développés, ainsi qu'en témoigne la convention signée à Rio en 1992.

Les transports ont des impacts généralement négatifs sur l'épanouissement (bruit, pollution de l'air...). Mais d'une manière générale, les effets sur l'environnement ont jusqu'ici été exclus du calcul économique. La solution consiste à imposer une contrepartie pécuniaire, qui peut prendre des formes très diverses. L'expérience suédoise est présentée.

Les déchets résultant de la production et de la consommation entrainent un cout social et des effets externes de moins en moins tolérés. Le développement de leur collecte s'accompagne de l'amélioration de leurs traitements. Aux méthodes traditionnelles de la mise en décharge et de l'incinération s'ajoute le souci d'une récupération de plus en plus poussée permettant à la fois de valoriser les résidus et de préserver l'environnement.