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Le S.M.E. a renforcé la convergence des économies européennes vers un modèle de croissance à faible niveau d'inflation. Au début des années quatre-vingt-dix, l'instabilité du S.M.E a conduit à la crise de change de l'automne 1992. Etape de transition, la deuxième phase de l'UEM (1994) prévoit le cadre institutionnel pour la coordination des politiques monétaires et l'essor de l'écu.

Si le traité de l'Union impose aux pays membres des règles de discipline budgétaire strictes et une surveillance accrue, il modifie peu le contexte institutionnel des politiques économiques.

L'avènement d'une monnaie européenne aura des conséquences majeures sur l'économie mondiale. L'écu pourrait à terme, s'apprécier en raison d'une hausse de la demande. Cependant, plusieurs facteurs joueront en sens inverse, comme la suppression des encaisses de transactions et de précaution détenues en plusieurs devises européennes.

Le marché unique et la perspective de l'Union Economique et Monétaire devraient entraîner un renforcement de l'intégration des marchés et des services financiers de la communauté européenne. Cette intégration s'accompagnera d'une interdépendance actuelle des systèmes bancaires et de paiements et d'une intensification de la concurrence entre les établissements financiers.

L'achèvement du marché intérieur et la réalisation de l'U.E.M. vont réduire l'autonomie fiscale des pays. Une concurrence fiscale forte (concernant les revenus du capital financier) pourrait nuire à l'efficacité économique et poser des problèmes d'équité.

Les systèmes de protection sociale des pays de la communauté européenne reflètent les écarts de richesse des états membres: plus le revenu est élevé, plus les systèmes sont développés. Ils tendent à se rapprocher partiellement mais cette convergence concerne plus leurs missions redistributives que leurs modalités de financement.

De nombreuses études ont cherché à savoir si le bon fonctionnement d'une union monétaire européenne ne nécessiterait pas de prévoir une assurance communautaire contre des disparités conjoncturelles trop fortes entre les états membres.

L'intégration croissante des économies européennes au sein de l'U.E.M. devrait conférer un rôle important à la mobilité du travail dans la résorption des chocs régionaux. Les efforts de la commission des communautés européennes visent à supprimer les obstacles institutionnels, en particulier ceux liés aux questions de couverture sociale.

Depuis les années soixante, la formation d'un espace économique intégré s'est traduite par une forte progression du commerce intra-communautaire. Puis les années quatre vingt ont été marquées par un mouvement d'internationalisation des firmes. La mobilité accrue du capital, anticipant la mise en place du marché unique, contraste avec le maintien d'un relatif cloisonnement des marchés du travail.

Une croissance soutenue favorise le rattrapage. Aujourd'hui, l'atonie des économies européennes prive le rattrapage de l'un de ses moteurs. L'U.E.M. peut-elle prendre le relais? La théorie économique et l'analyse des unions monétaires existantes livrent des enseignements dont la portée est limitée par la spécificité du cas européen.

La convergence de l'économie italienne selon les critères fixés par le traité de Maastricht ne peuvent être réalisés que sous trois contraignantes : une politique de revenus réglant la progression des salaires sur un objectif de faible inflation, un plan d'ajustement budgétaire rigoureux et une crédibilité de ce processus rapidement acquise, qui permettrait de réduire substantiellement l'écart de taux d'intérêt avec les monnaies fortes du S.M.E.