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Revue | Revue d'études comparatives Est-Ouest |
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Numéro | Vol. 17, 4, 1986 |
Texte intégral en ligne | Accessible sur l'internet |
- L'informatique dans les pays du CAEM. Quelques aspects des politiques suivies - Maciej Lebkowski, Jan Monkiewicz p. 5-26 L'importance croissante de l'informatique pour le développement socio-économique est un phénomène mondial. Il en est donc également ainsi dans les pays socialistes de l'Europe de l'Est, membres du CAEM. L'article tente de recenser les politiques suivies jusqu'ici en ce domaine et de définir certains choix qui commanderont l'avenir. Les politiques menées au sein du CAEM, à orientation essentiellement intra- régionale, ont favorisé le développement de l'équipement aux dépens des services informatiques et de l'infrastructure des télécommunications. De ce fait, des déséquilibres internes sont apparus qui demandent à être corrigés dans les années qui viennent. L'auteur montre également que chaque pays du CAEM a suivi une politique différente de celle de ses voisins tant en ce qui concerne la production et le développement des programmes d'application que la politique commerciale. Le seul point commun est l'orientation intra-régionale qui paraît d'ailleurs être la seule option rationnelle pour l'avenir également.Government policies on data industries in CMEA countries. Some aspects. Increased importance of data (information) industries for the current socio-economic development is a world-wide phenomenon. The same is true with respect to the socialist countries of Eastern Europe (CMEA). In what follows we attempt to identify their past policies in data industries as well as to outline some future policy options. It is argued that CMEA policies in this area, basically intra-regionally oriented, have favoured hardware development at the expense of the data services and telecommunication infrastructure. In effect internal imbalances emerged which need to be alleviated in the coming years. It is also pointed out that wide differences exist in policies on data industries among individual CMEA countries both with respect to production and development of application programmes as well as to trade strategies. What is common is a clear intra-regional orientation of the development which also seems to be the only rational option opened in the future.
- L'approche quantitative de la comparaison des systèmes économiques - Dominique Redor p. 27-48 Tout d'abord, les nombreuses difficultés méthodologiques de la comparaison statistique entre les économies socialistes de type soviétique (ETS) et les économies capitalistes (EC) sont passées en revue. L'accent est mis sur les travaux occidentaux qui visent à recalculer les agrégats des ETS selon le système de comptabilité nationale occidental (A. Bergson). Alors que la croissance de l'Union soviétique et des autres ETS a été très rapide jusqu'au début des années soixante, et dans une moindre mesure jusqu'au début des années soixante-dix, depuis elle n'est pas supérieure à celle des EC. Mais si l'on met en correspondance la production et le volume des ressources productives utilisées (main- d'oeuvre, capital, matières premières), leur « productivité » a crû moins vite dans les ETS que dans les EC, au cours de la période 1960-1980. Un autre enseignement important de l'approche quantitative est que l'écart dans la consommation par tête entre les deux systèmes s'est creusé au détriment des ETS pour la même période. Deux hypothèses sont avancées pour expliquer les phénomènes observés. Selon la première, les différences entre les deux systèmes seraient dues à un décalage dans leur évolution. Plus précisément, le retard initial dans le niveau de développement des ETS se ^maintiendrait, ou même augmenterait. Cependant, l'analyse comparative de la structure intersectorielle des ETS et des EC conduit à rejeter cette hypothèse. La seconde hypothèse attribue la moindre efficacité des ressources productives dans les ETS aux modalités de leur allocation et à la nature des circuits d'information qui existent entre les entreprises et les organismes qui ont pour objet de les contrôler.The quantitative approach in the comparison of economic systems. The author begins by discussing the various methodological difficulties involved in making statistical comparisons between socialist economies of the Soviet type (STE) and capitalist economies (CE). The accent is on Western studies which aim at recalculating STE aggregates in terms of the system of Western national accounting (A. Bergson). While the rate of growth in the Soviet Union and the other STE was very rapid up until the beginning of the 1960's, and slightly less so until the beginning of the 1970's, it has since then shown no advance on that of the CE. But if one compares production and the volume of productive resources used (labour, capital, raw materials), the growth of "productivity" was less rapid in the STE then in the CE, during the period from 1960 to 1980. Another important lesson to be learned from the quantitative approach is that the gap in per capita consumption between the two systems widened during the same period, to the disadvantage of the STE. Two theories are put forward to explain the observed phenomena. According to the first, the differences between the two systems are the result of a disparity in their development : more exactly, the initial backwardness of the STE still persists, or may even be increasing. However, a comparative analysis of the intersectoral structure of the STE and the CE would lead one to reject this argument. The second theory suggests that the lack of efficiency in the use of productive resources in the STE is due to the methods by which they are allocated, and to the nature of communications between enterprises and the organizations whose job it is to supervise them.
- L'investissement productif en Europe de l'Est. - Pierre Dubois, Csaba Mako p. 49-73 Que sait-on de l'investissement productif dans les pays d'économie planifiée de l'Europe de l'Est ? On y observe un cycle de l'investissement, caractérisé par des phases d'accélération et de décélération. La crise de l'investissement est manifeste depuis la première moitié des années 80 et, dans certains pays du CAEM (Pologne, Hongrie, Bulgarie), elle « s'accompagne » de mesures visant une plus grande décentralisation ; d'autres (RDA) pratiquent une recentralisation. Tous les auteurs s'accordent aussi à observer des délais de réalisation importants et un retard technologique des entreprises de ces pays sur les pays occidentaux développés. Le premier objectif de cet article n'est pas de contester ces résultats d'ensemble mais de les nuancer — plus ou moins fortement — par des enquêtes monographiques d'entreprise. Trois aspects de l'investissement sont approfondis : le volume des investissements, les délais de réalisation, les niveaux de modernisation des nouveaux équipements et plus globalement des entreprises. Le second objectif est d'ordre méthodologique. Les auteurs veulent expliciter la référence implicite aux pays occidentaux développés, pris comme modèles sinon idéaux du moins moins imparfaits, à chaque fois que les économistes, qu'ils soient d'ailleurs occidentaux ou socialistes, traitent des trois aspects mentionnés. Ils ne cherchent pas ainsi à détruire les stéréotypes sur les pays de l'Europe de l'Est mais à reposer certaines questions épineuses de méthodologie.Productive investment in Eastern Europe : waste of resources ? Serious completion delays ? Technological backwardness ? What is know of productive investment in planned economies of Eastern Europe ? There is an investment cycle which is marked by phases of acceleration and deceleration. The investment crisis has been apparent since the first half of the 1980's, and in certain Comecon countries (Poland, Hungary, Bulgaria) it is "accompanied" by measures aimed at a greater degree of decentralization ; others (GDR) are practising recentralisation. AU writers on the subject are also unanimous in noting serious completion delays, and technological backwardness among the enterprises of these countries, as compared with the developed countries of the West. The first object of this article is not to question these general findings, but to modify them, to a greater or lesser degree, in the light of specific enterprises studies. Three aspects of investment are examined : the volume of investments, completion delays, and levels of modernization of new machinery and equipment, and in enterprises as a whole. The second is of a methodological nature. The authors seek explicit definition of the reference to Western developed countries, taken, if not as ideal models, at least as less imperfect ones, which is implicit in every study that economists, wether Western or socialist, make of the three aspects mentioned. In so doing, their aim is not so much the demolition of stereotyped images of the countries of Eastern Europe as the raising yet again of certain thorny methodological questions.
- Le défi de l'emploi en économie centralement planifiée - Pawel Dembinski, Marc Bacchetta p. 75-92 Cette contribution s'inscrit, du point de vue méthodologique, dans une approche intermédiaire entre la description et la construction d'une théorie générale. En l'occurrence, il s'agit d'élaborer une grille de lecture qui permette, dans un premier temps, de saisir la situation actuelle du marché du travail en Europe de l'Est et d'identifier ses incidences sur l'état de ces économies, et, dans un second temps, d'analyser du point de vue de leur efficacité et de leur faisabilité systémique l'ensemble des politiques envisageables en matière d'emploi. L'excédent de demande est une constante des marchés du travail en Europe de l'Est, ce qui s'explique par la recherche incessante de croissance. Mais aujourd'hui, plus que par le passé, le contenu de cette croissance est important : elle doit être qualitative pour que les économies centralement planifiées puissent faire face efficacement aux défis social, militaire et commercial. Dans cette situation, quatre types de politiques en matière d'emploi peuvent être envisagés : l'accroissement du volume du travail, l'accroissement de la productivité par la sanction, par la récompense et finalement par la persuasion. L'article confronte les quatre types de politiques avec sept critères d'efficacité et de faisabilité économiques, il en résulte une typologie. Au terme de l'analyse, il s'avère que des quatre types de politiques seul un est efficace, mais il n'est pas praticable, pour des raisons systémiques. Dans l'impossibilité de relever le défi de l'emploi, les économies centralement planifiées doivent recourir à des expédients, qui ne sauraient apporter de solution durable aux déficiences de leur croissance : accroissement de la part de l'accumulation dans le produit matériel net, importation de biens de production à plus haute productivité, etc.The challenge of employment in a centrally planned economy. This study, from the methodological point of view, occupies a position midway between description and the construction of a general theory. In this instance, the authors have worked out a pattern of presentation which, firstly, enables the reader to grasp the present situation in the East European labour market, and to gauge its effect on the state of the East European economies, and, secondly, to analyse the totality of projected employment policies in terms of their efficacity and systemic feasibility. Excess demand is a constant feature of the East-European labour markets, caused by the incessant quest for growth. But nowadays, more than in the past, the nature of this growth is important : it must be qualitative, if these centrally planned economies are to measure up effectively to the social, military and commercial challenges which they face. In this situation, there are four types of labour policy which may be envisaged : increase in the volume of work, or increase in productivity, by sanctions, by incentive, and lastly by persuasion. The article examines these four types of policy in the light of seven criteria of efficiency and economic feasibility, and a model emerges. From the conclusions reached in the analysis, it is apparent that, of these four alternatives, only one is viable, but is not practicable for systemic reasons. Finding themselves unable to measure up the challenge of employment, economies with a centralized planning system are forced to resort to expedients which cannot provide a lasting solution to their growth problems : an increase in the share of accumulation in the net material product, the import of means of production which have a higher productivity, etc.
- Du chômage déguisé au chômage réel : le cas hongrois - Agota Dezsenyi-Gueullette p. 93-105 L'élimination du chômage dit keynésien ne suffit pas à supprimer les autres formes de chômage : le chômage frictionnel, le chômage structurel, le chômage saisonnier, le chômage déguisé. L'analyse tend à dégager les causes systémiques du sur-emploi. La propension de la population à accepter du travail supplémentaire et à satisfaire ses besoins de consommation se manifeste à l'extérieur du secteur socialiste. L'économie secondaire crée à la fois le pouvoir d'achat et les moyens de le satisfaire. La pénurie de force de travail du secteur socialiste s'accroît. L'impact du taux d'activité artificiellement élevé s'émiette de plus en plus : diverses formes de chômage déguisé coexistent dans le secteur socialiste. Malgré la réforme de 1968, les entreprises ne sont pas financièrement contraintes d'économiser réellement du travail. Les mesures récemment envisagées seront-elles suffisamment efficaces pour modifier les conditions d'offre de l'emploi et-la flexibilité de l'emploi ? L'assainissement de la structure économique conduira-t-il à l'apparition d'un chômage réel ?From disguised to real unemployment : the Hungarian case. The elimination of the so-called keynesian unemployment does not put an end to other kinds of unemployment, e.g. frictional, structural, seasonal, disguised unemployment. The analysis tends to point to systemic causes of unemployment. The propension of the population to accept additional work in order to satisfy their consumption needs finds expression outside the socialized sector. The second economy simultaneously creates both purchasing power and the mean to satisfy it. Labour shortage in the socialized sector grows. The impact of the artificially high level of activity continuously tends to diminish : various kinds of disguised unemployment coexist in the socialist sector. Despite the 1968 reform, enterprises are not financially compelled to spare labour. Will the measures recently proposed be sufficiently effective to modify the conditions of supply of jobs and the flexibility of employment ? Will the restructuring of the economy lead to the appearance of genuine unemployment ?
- Le développement économique et la politique industrielle en Pologne (le défi des années 1990) - Andrzej K. Kozminski p. 107-117 Après avoir recensé les principales causes de ce qu'il appelle le « grand choc », à savoir la crise de 1980-1982 en Pologne, l'auteur analyse les modifications survenues depuis lors dans le système de planification et qui ont été appliquées à l'occasion de la préparation du plan quinquennal 1986-1990. Les instances compétentes définissent d'abord les grandes orientations et les proportions macro-économiques du plan, qui sont ensuite soumises, pour consultation — et c'est là que réside la nouveauté — à des partenaires sociaux tels que les syndicats, les partis politiques, les organisations socio-professionnelles, etc. Trois variantes ont été ainsi élaborées, puis présentées à l'opinion publique. Elles ont suscité des débats animés et des critiques. On leur a notamment reproché de ne pas accorder une attention suffisante à la répartition des investissements, qui constitue le fondement même de toute véritable politique de développement, et de ne pas prévoir des mesures anti-inflationnistes, précises et détaillées. Dans la troisième partie, l'auteur s'interroge sur la politique industrielle et préconise une politique visant le développement des secteurs moteurs du progrès économique. Il évalue les possibilités de la Pologne pour diverses catégories d'industries (intensives en ressources naturelles, en main-d'œuvre, en capital et en innovation) et évoque la nécessité d'une restructuration industrielle et de mesures financières susceptibles d'encourager l'exportation.Economie development and industrial policy in Poland (the challenge of the 1990's). After describing the main reasons for what he calls « the great shake-up », i.e. the crisis of 1980-1982 in Poland, the author goes on to analyse the changes which have since taken place in the planning system, and which were put into effect when work was started on the preparation of the 1986-1990 five-year plan. The competent authorities first of all set forth the general directions and the macro-economic proportions of the plan, which are then submitted for consultation — herein lies the novelty — to participating bodies such as the unions, political parties, socio-professional organizations, etc. Three versions were prepared in this way, and then submitted to public opinion, in which context they aroused lively debate and criticism. The planners were mainly criticized for not having paid sufficient attention to the allocation of investments, the very foundation of any true development policy, and for not making provision for specific and detailed anti-inflationary measures. In the third part of his study, the author considers industrial policy, and puts forward the idea of a policy aimed at the development of dynamic sectors of the economy. He assesses Poland's potential in terms of various categories of industry (those intensive in natural resources, in labour, in capital and in new technology) and stresses the need for a restructuring of industry, and for financial measures which would help to encourage exports.
- L'évolution récente .du contrôle des changes en Pologn - Elisabeth Najder p. 119-152 Le contrôle des changes a subi, depuis 1982, d'une part l'influence de deux facteurs principaux et d'autre part l'introduction de la réforme économique à partir du 1er janvier 1981 et une extrême pénurie de devises, due à la cessation des paiements en mars 1981 et aux sanctions économiques ayant suivi l'introduction de l'état de siège. La réforme économique a fait certains pas dans le sens de la libéralisation du régime du commerce extérieur. Le plan national et le plan du commerce extérieur ont cessé d'être impératifs et le monopole accordé aux organisations spécialisées du Ministère a été remis en question. Les opérations du commerce extérieur pouvaient désormais être conduites aussi par d'autres entreprises étatiques ou sociales, par les entreprises mixtes et par des personnes privées ayant obtenu des concessions. On a aussi accordé aux entreprises le droit de garder une quote part de devises provenant des exportations pour effectuer des importations de façon autonome. Les crédits en devises et les enchères (une sorte de bourses de devises) devaient compléter ce système. La pénurie aiguë de devises persistant en Pologne après l'introduction de l'état de siège a remis en question ces réformes. On limitait l'étendue des concessions en excluant de leur application certains produits et certains pays destinataires. On a retardé le paiement des importations à partir des quote parts de devises appartenant aux entreprises exportatrices et on a limité le nombre d'entreprises pouvant bénéficier des crédits en devises. Toute libéralisation du régime des échanges extérieurs a été annulée par le maintien plus sévère que jamais de l'allocation centralisée des devises convertibles. La nouvelle loi de 1983 sur le contrôle de changes appliquée aux particuliers reste malgré les apparences très restrictive. Les nationaux peuvent posséder des devises, mais ils ne peuvent en disposer que dans les limites des autorisations prévues par les textes législatifs ou des arrêtés ou à la suite de la permission expresse des autorités. Avec l'introduction de l'état de siège, les dispositions libérales concernant les comptes spéciaux en devises ont été suspendues et leur utilisation bloquée. La levée de ces restrictions a été lente et partielle : la détention privée des devises est interdite et leur versement sur un compte spécial subit un blocage temporaire. On a augmenté cependant l'importance des magasins spéciaux pratiquant les paiements en devises (Pewex) et les prérogatives des entreprises mixtes quant à l'utilisation des devises et au rapatriement des profits. L'unification des cours de change survenue le 1er janvier 1982, accompagnée d'une dévaluation de fait du rouble, ne semble pas avoir mis fin aux changes multiples. Elle n'a pas non plus généralisé davantage la fixation des prix dans les échanges extérieurs à l'occasion des transactions qui ne concernent que 35 % du chiffre d'affaires. Un système compliqué de subventions, d'exonérations, de dégrèvements et de comptes régulateurs (s'apparentant au fameux Preisausgleich) fausse le jeu du marché en affranchissant les entreprises nationales de la concurrence intérieure ou extérieure. Le cours de change reste donc passif et influence peu le comportement des entreprises. La persistance de la pénurie et de la pression inflationniste compromet la mise en vigueur de la réforme économique et renforce les pressions tentant à une nouvelle extension des changes multiples selon la nature des transactions.Recent developments in exchange control in Poland. Since 1982, exchange control has been influenced, on the one hand, by two major factors, and on the other by the advent of the economic reform of January 1st, 1981, and an acute shortage of foreign currency, due to the cessation of payments in March 1981, and to the economic sanctions which followed the introduction of martial law. The economic reform went some way towards liberalizing the structure of external trade. National and foreign trade planning lost their command status, and the monopoly enjoyed by the specialist organizations of the Ministry was subject to reconsideration. Henceforth, foreign trade operations could also be affected by other state or social enterprises, by mixed enterprises and by private individuals who had obtained the appropriate concessions. Enterprises were also given the right to keep a quota of the foreign currency accruing from their exports in order to finance imports on their own account. The system was to be complemented by foreign currency credits and auctions (a kind of currency stock exchange). The acute shortage of hard currency which persisted in Poland after the declaration of martial law delayed these reforms. The scope of the concessions was limited by the exclusion of certain commodities and certain foreign customers. A delay was imposed on the payments for imports by using the currency quotas allowed to exporting enterprises, and a limit was placed on the number of enterprises allowed this concession. Every attempt at liberalization of the exchange control system was nullified by the centralized allocation of convertible currency, which was imposed more strictly then ever. The new exchange control law of 1983 relating to individuals is still, despite appearances, very restrictive. Polish nationals may hold foreign currency, but may only use it within the provisions of the law or appropriate enactments, or with the express permission of the authorities. After the introduction of martial law, the liberal measures governing special currency accounts were suspended, and use of them was blocked. The raising of these restrictions has been slow and piecemeal ; private currency holdings are forbidden, and paying them into a special account is temporarily blocked. Increasing emphasis has however been placed on the special hard currency shops (Pewex) and on the privileges of mixed enterprises in respect of the use of hard currency and the repatriation of profits. The switch to a single exchange rate, which came into effect on 1st, January 1982, accompanied by a de facto devaluation of the Rouble, does not seem to have put an end to multiple rates. Nor has it brought about a greater degree of standardization in the fixing of exports prices for transactions not exceeding 35 % of turnover. A complex system of subsidies, exemptions, write-offs and regulatory accounts (similar to the famous Preisausgleich) distorts the play of the market forces by freeing national enterprises from internal or external competition. The exchange rate plays no positive role and continues to have little influence on enterprise behaviour. The persistence of shortage and inflationary pressure puts a brake on implementation of the economic reform, and reinforces the pressures for further resort to mutiple exchange rates according to the nature of the transaction.
- Deux ans après la déclaration commune sino-britannique : la situation politique à Hong-Kong - Valérie Niquet-Cabestan p. 153-160 Deux ans après la signature de la déclaration commune sino-britannique sur l'avenir de Hong-Kong, la colonie s'est engagée dans un processus de démocratisation de la vie politique qui devrait lui permettre de mieux résister aux exigences du gouvernement chinois. En réponse à cette volonté de démocratisation manifestée par la population de Hong-Kong, Pékin a publié un projet de Loi fondamentale de la future zone administrative spéciale qui garantit aux habitants de Hong-Kong le maintien de leurs libertés fondamentales. Si les dirigeants chinois ont su ainsi gagner la confiance plus ou moins sincère de certains hommes d'affaires de la colonie, il lui reste cependant à prouver au gens de Hong-Kong et au reste du monde qu'un gouvernement communiste saurait garantir, à côté du maintien d'un mode de vie capitaliste, celui des libertés fondamentales qui font l'originalité de Hong-Kong en Asie.Two years after the joint Sino-British declaration : the political situation in Hong-Kong. Two years after the signing of the joint Sino-British declaration on the future of Hong-Kong, the colony has undertaken a programme of democratization of its political life, which may enable it more effectively to withstand pressure from the Chinese government. In response to the Hong-Kong population's declared wish for democratization, Pekin has published a draft basic law for the future special administration zone, which promises the people of Hong-Kong the preservation of their fundamental liberties. While Chinese leadership may have succeeded in winning some measure of trust among certain of the Colony's businessmen, it remains for them to prove to the people of Hong-Kong, and the rest of the world, that a communist government can guarantee not only the continuance of a capitalist way of life, but also the maintenance of these basic liberties which are a specific feature of Hong-Kong in Asia.
- Résumés des articles - p. 161-170
- Sommaire général pour l'année 1986 - p. 171-173