Contenu du sommaire : Dossier : commerce international / Dossier : Valeur ajoutée 4 articles : hors dossier

Revue Revue de l'OFCE (Observations et diagnostics économiques) Mir@bel
Numéro no 100, janvier 2007
Titre du numéro Dossier : commerce international / Dossier : Valeur ajoutée 4 articles : hors dossier
Texte intégral en ligne Accessible sur l'internet
  • La politique de change de la zone euro ou le hold-up tranquille de la BCE - Jérôme Creel, Eloi Laurent et Jacques Le Cacheux p. 7 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
    La question du choix du régime de change prend inévitablement de l'importance lorsque les économies nationales entrent en concurrence les unes avec les autres pour conquérir des parts d'un marché mondial ou régional de plus en plus intégré. Les pays de la zone euro sont ainsi directement concernés par la question du taux de change. Cet article vise à s'interroger sur le statut institutionnel de la politique de change dans la zone euro et ses conséquences pour le dynamisme et la stabilité du cœur historique, économique et politique européen.L'euro n'est pas seulement une monnaie sans État. C'est une monnaie sans souveraineté. Faute de gouvernement politique, l'euro ne sert pas le projet européen. La responsabilité de facto univoque de la Banque centrale européenne à l'égard de la politique de change européenne a conduit à une gestion contre-productive de celle-ci, d'autant plus préjudiciable que les douloureuses transformations structurelles induites par la mondialisation contemporaine appellent en retour, de la part des politiques économiques, une facilitation et non un handicap supplémentaire. Combinée à l'absence de stratégie de croissance commune et d'instruments de coordination macroéconomique, l'auto-sanction européenne résultant d'une politique de change accaparée par l'objectif de stabilité des prix, a donné lieu à la mise en place de politiques de concurrence sociale préjudiciables à la croissance interne et à la stabilité régionale.Le paradoxe ultime de cette situation d'impuissance européenne tient à ce que et l'union monétaire et la mondialisation constituent une chance de retrouver la pleine maîtrise de la politique monétaire et de change pour les mettre au service de la croissance et du plein emploi. L'union monétaire prévient les attaques spéculatives tandis que la mondialisation contient la hausse des prix.
    Exchange rate policy is of primordial economic importance given its impact on price stability, real growth and regional cohesion. In this article, we argue that the euro area thus needs a true exchange rate policy, to which it is entitled by law, but that it finds itself unable to implement for political reasons. The ECB has indeed illegally pre-empted the European exchange rate policy to submit it to the objective of price stability, with the tacit agreement of EU member states. The consequence of this “quiet hijacking” is twofold: the exchange rate of the euro is a factor of regional instability; the euro area is more a spectator than a actor in our globalization.JEL Codes: JEL: E42, E58, E61, F31, N14.
  • Les performances économiques de la Suède - Quelques éléments d'évaluation - Vincent Touzé p. 31 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
    Depuis le début des années 1970, la Suède poursuit un processus d'ouverture internationale. Cette ouverture a provoqué une restructuration de la sphère productive et le déclin de certains secteurs traditionnels, alors que le remarquable dynamisme du secteur des services a permis de soutenir l'emploi et particulièrement l'emploi féminin.L'économie suédoise a connu plusieurs épisodes de crise économique aux conséquences variables. Seule la crise du début des années 1990 a fait entrer la Suède dans une ère de chômage de masse. La Suède semblait enfin guérie en 2001, mais une remontée du taux de chômage s'observe sur la période 2003-2005.De façon générale, les politiques économiques mises en place ont été particulièrement réactives. Les gouvernements successifs n'ont pas hésité à accepter d'importants déficits publics lorsque cela était nécessaire. Les dévaluations régulières de la couronne suédoise ont incontestablement apporté des débouchés à la production nationale. La lutte contre l'inflation est plus tardive que dans les autres pays développés et n'est engagée que dans les années 1990. Cette période marque aussi une prise de conscience de l'importance d'engager des politiques structurelles pour soutenir la croissance à long terme. Il en ressort une politique de dépenses publiques plus économe et plus attentive quant à leur efficacité ainsi que des mesures spécifiques en faveur du marché du travail.Comparée aux autres pays, la Suède continue de satisfaire un niveau relativement élevé d'équité et de bonnes performances économiques (croissance élevée, taux de chômage inférieur à la moyenne européenne et excédent budgétaire). En ce sens, elle constitue toujours un modèle de société. Mais celui-ci a changé car le degré de redistribution des richesses et le poids du secteur public ont été réduits au cours des quinze dernières années.
    This paper presents an outcome evaluation of economic performances of Sweden since 1970. The first part analyses the evolution of Sweden in terms of sectorial specialization, international trade, social performances and business cycles. The second part describes the implementation of fiscal and monetary policies and the adopted measures in terms of structural reforms concerning the labour market and the production of public services.JEL Codes: E32, E63.
  • Le contrôle des concentrations en Europe et Aux Etats-Unis - Critères économiques et sécurité juridique - Frédéric Marty p. 85 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
    Des annulations de décisions de la Commission européenne relatives au contrôle des concentrations par le TPICE (Tribunal de Première Instance des Communautés Européennes), sur la base d'erreurs de raisonnement économique, mettent en évidence le risque d'insécurité juridique auquel sont confrontées les parties prenantes à un projet de concentration. La Commission, suivant en ceci l'expérience américaine, privilégie, en réponse, des analyses économiques menées au cas par cas pour fonder ses décisions, au détriment des critères juridiques formels.Il apparaît cependant que les incertitudes pesant sur les modèles économiques eux-mêmes, notamment en matière de collusion tacite sur des marchés oligopolistiques ou de valorisation des gains d'efficiences potentiels d'une concentration, sont susceptibles de renforcer paradoxalement l'insécurité juridique des acteurs, lesquels éprouveront d'autant plus de difficultés à anticiper la décision.
    The European Union's Court of First Instance has overturned several decisions of the European Commission relative to mergers and acquisitions on the ground of failures in the economic assessment of their competitive consequences. As a solution, the Commission, inspired by the US experience, found her decisions less on legal formal criterions than on a case by case economic assessment. Nevertheless, the academic debates relative to economic theories used by antitrust, as coordinated effects or efficiency gains could create an additional legal uncertainty, prejudicial to firms, which encounter more difficulties to foresee the antitrust authority's decision. If this decision were more soundly based in theory, it would appear as more discretional.JEL codes: K10, K21, L13, L40.
  • Innovation et sélection des firmes - L'industrie des équipements en réseaux locaux - Roberto Fontana et Lionel Nesta (traduit par Sandrine Selosse) p. 121 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
    Loin de constituer un flux régulier, les acquisitions, fusions et entrées d'entreprises nouvelles arrivent souvent par grappe et sont à l'origine des cycles de vie des industries où succède à l'arrivée massive d'entreprises nouvelles une phase de concentration industrielle. Cette séquence est avant tout le résultat de la fréquence et du type d'innovation des firmes présentes sur le marché. Cet article analyse précisément la relation entre l'innovation et la survie des firmes. Il examine si la sortie du marché est déterminée non seulement par la forme d'entrée de la firme sur le marché mais également par sa capacité d'innovation. Par ce terme, nous désignons son expertise technique, son portefeuille de brevets et le nombre de produits introduits sur des marchés voisins. Nous étudions un échantillon de 121 firmes appartenant à l'industrie des réseaux informatiques locaux.Nous constatons que l'expérience antérieure à l'entrée, l'expertise technique et le capital intangible constituent d'importants déterminants de la survie de la firme. Nous remarquons également que les firmes possédant une expérience antérieure à l'entrée et une grande expertise technique quittent plus souvent l'industrie par rachat que par faillite. Détenir un capital intangible sous forme de brevets et une expérience passée dans les marchés associés ne conduit pas à une probabilité plus élevée d'être rachetée par une autre firme. Contrairement à la littérature existante sur l'innovation, nos résultats corroborent l'idée selon laquelle dans une industrie dynamique, les acquisitions peuvent être essentiellement motivées par des gains de part de marché plutôt que par le choix d'acquérir des compétences à moindre frais.
    We investigate whether the form of exit is triggered by the form of entry and technical expertise, an exercise which has been persistently missing in the literature, for a sample of 121 firms in the LAN switch industry. We find that pre-entry experience, technical expertise, and intangible assets are important determinants of firm survival. Extending the analysis to the case of heterogeneous exit, we find that firms with high pre-entry experience and higher technical expertise are more likely to exit by acquisition than by failure. Conversely, possessing a larger intangible capital and previous experience in related markets does not lead to a higher probability of being acquired.JEL Codes: O3, L1, L63.
  • Dossier : Commerce international

    • Ordre et désordre dans l'échange international - Une revue de littérature - Guillaume Daudin, Jean-Luc Gaffard et Francesco Saraceno p. 145 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
      Il en est du commerce international comme du progrès technique : de faibles performances en matière de croissance et d'emploi, quand elles surviennent, lui sont facilement attribuées. Cet article rappelle que l'ouverture au commerce international, comme le progrès technique, crée l'opportunité de mieux allouer les ressources et de créer des richesses supplémentaires. La réalisation de cette opportunité dépend néanmoins largement des conditions qui président à la transition ainsi engagée. Ce serait une erreur de considérer que les avantages de l'ouverture au commerce international peuvent automatiquement être obtenus sans heurts ni conflits.La théorie du commerce international enseigne qu'il peut exister un conflit de répartition qui fait que les gains à l'échange ne profitent pas à tous dans un même pays. Des inégalités se forment et des catégories sociales entières enregistrent des pertes qu'il est difficile de compenser. Par ailleurs, des conflits peuvent aussi se produire entre nations. Si un progrès technique différencié met en cause l'avantage comparatif précédemment détenu par l'un des partenaires, ce que gagne l'un, l'autre le perd, alors même que le revenu mondial augmente.Toutefois, les écarts de performance évoluent sans cesse. Les spécialisations induites par des hétérogénéités en termes de coût de production ou de transport et d'externalités créent inévitablement des différentiels de croissance qui font que certains pays progressent plus vite que d'autres. Ces différentiels entretiennent un rapport ambigu avec le degré d'ouverture à l'échange international. La raison en est claire. Les conditions de l'ouverture comptent davantage que l'ouverture elle-même. Aussi est-il essentiel de connaître les conditions dans lesquelles nations et firmes s'adaptent à un changement intervenu dans le degré d'ouverture au commerce international.
      This paper presents a critical survey of the literature on trade openness. In the first part we start by analyzing distributive domestic issues that arise following changing trade patterns. We identify the sources of the problems, and assess the technical and political feasibility of measures aimed at solving them. Then we examine the distribution of trade gains among countries. We highlight situations in which asymmetric productivity gains may lead to conflicts between countries despite an increase in global welfare.The second part shifts the focus on dynamic consequences of trade. We begin by the theoretical arguments on the link between trade openness and growth. We then explore the tentative empirical arguments. Finally, we highlight the importance of transition processes that affects economies experiencing changes in international trade patterns. The paper concludes with a discussion of appropriate policy measures.JEL Codes: F00, F02, F10.
    • Comportements des firmes et commerce international - Joël Thomas Ravix et Olivier Sautel p. 175 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
      Le recours croissant à la sous-traitance internationale figure aujourd'hui au cœur des préoccupations liées à la globalisation. La fragmentation accrue de la production, selon une logique de spécialisation verticale internationale, bouleverse les équilibres traditionnels des échanges internationaux. L'éclairage de ce phénomène nécessite de mieux comprendre les logiques d'organisation de firmes, ainsi que leur impact sur les échanges internationaux. C'est le sens d'un ensemble de travaux récents, qui visent à intégrer dans la théorie du commerce international les développements de la théorie de la firme.Cet article a pour objet de présenter le contenu et la portée de l'ouverture de la théorie du commerce international aux comportements des firmes. La première partie montre que cette évolution s'inscrit dans le prolongement des modèles explicatifs du commerce intra-branche et de la firme multinationale, qui proposaient une première approche de la spécialisation verticale. La deuxième partie est consacrée à une présentation des principaux travaux qui proposent de fonder les échanges internationaux sur les logiques d'organisation verticale des firmes. La troisième partie montre que si la prise en compte des choix organisationnels de firmes permet de renouveler l'analyse du commerce de biens intermédiaires, de la sous-traitance et des investissements directs à l'étranger, mais aussi d'élargir la gamme des déterminants des échanges internationaux, les résultats obtenus restent largement contraints par le type de théorie de la firme retenu.
      Growth of international outsourcing, has been a dominant feature of the international economy. Recent theoretical developments have focused on firm behaviour and its consequences on trade structure, through the introduction of the modern theory of the firm.In a first section, we link this new approach with previous explanations of vertical specialization (intra-industry trade and Multinational Corporation). In a second section, we present methodology and results of these new developments, which analyze trade as a consequence of the choices of heterogeneous firms about organisational structure and localisation. In a third section, we discuss contributions and limitations of the introduction of the firm behaviour. We advance that the focus on firms choices provides new explanations for specialization, trade structure and patterns of foreign direct investments. But we argue that these results are constrained by the choice of a contractual theory of the firm.JEL Codes: F12, F23, L22, L23.
  • Dossier : valeur ajoutée

    • Partage de la valeur ajoutée dans les pays industrialisés - De nouvelles estimations - Arnaud Sylvain p. 203 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
      L'adoption de nouvelles conventions pour calculer des indicateurs de partage de la valeur ajoutée conduit à relativiser deux faits stylisés communément admis.L'indicateur calculé pour la France ne présente pas de tendance à la hausse depuis le début des années 1980. La part des profits dans la valeur ajoutée est relativement stable depuis le début des années 1990 et s'établit à un niveau proche de celui du début des années 1970.La différence entre les pays continentaux européens et certains pays anglo-saxons est largement atténuée. Le profil moins heurté du partage de la valeur ajoutée dans certains pays anglo-saxons peut s'expliquer par des évolutions du partage de la valeur ajoutée dans le secteur pétrolier, qui compensent celles du reste de l'économie. Hors secteur pétrolier, les fluctuations du partage de la valeur ajoutée dans ces pays se rapprochent de celles constatées dans les pays continentaux européens.
      So far, comparative studies of capital (or labour) share have opposed European to Anglo-Saxon countries. They have shown that capital share presents sharp movements and a positive trend in European countries, while it is stable in Anglo-Saxon countries. These stylised facts are often explained by the rigidities affecting the European countries and the flexibility of the so-called “Anglo-Saxon” model.Based on new capital share indicators, this comparative analysis aims at questioning these stylised facts. It concludes that, instead of separating European from Anglo-Saxon countries, it is much more relevant to oppose oil producing countries to non producing countries. Furthermore, when removing the oil sector in producing countries, the movements in capital share present common features in all countries except for the United States.JEL Codes: E25 et O57.
    • Part salariale dans le PIB en France - Les effets de la salarialisation croissante - Nicolas Canry p. 235 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
      La répartition primaire des revenus mesure la part de la rémunération de chacun des facteurs de production (capital et travail) dans la richesse créée au cours du processus productif. L'étude de la part salariale fait apparaître, dans le cas de la France, une forte progression entre 1973 et 1982, puis une chute spectaculaire les années suivantes, ramenant la part salariale sous son niveau de 1970-1973 dès la fin des années 1980. La baisse s'est cependant poursuivie au cours des années 1990 (à un rythme certes plus lent), baisse à laquelle des explications théoriques ont été apportées. Toutefois, la méthode usuellement employée pour mesurer la part salariale génère un biais statistique, lié notamment à la technique utilisée pour tenir compte de la salarisation croissante de l'emploi. Le recours à une méthode permettant de corriger ce biais (« méthode désagrégée ») montre que la part salariale française a en fait moins baissé depuis le début des années 1980 que ne le suggère la méthode standard.Cependant, ces deux méthodes, en se référant aux rémunérations des salariés pour évaluer la rémunération du travail des indépendants, surestiment la hausse de la part salariale au cours de la période 1973-1982. Une méthode alternative de calcul, estimant la rémunération du travail des indépendants sur la base de leur revenu global donne des résultats assez proches de ceux fournis par la méthode usuelle jusqu'au début des années 1990 ; par la suite néanmoins, ils tendent à converger progressivement vers ceux de la méthode désagrégée. Il ressort de cette nouvelle estimation qu'en tout état de cause, la part salariale française est restée, tout au long des années 1990, en deçà de son niveau d'avant 1973.
      French wage share in value-added has experienced important fluctuations for three decades. Nevertheless, recent studies have underlined that the usual indicator of wage share, by estimating labour remuneration of self-employed workers very badly, overestimates the French wage share decrease after 1990. By using a disaggregated method (at a sectoral level) to asses labour remuneration of self-employed, these studies conclude that French wage share did not drop as much as usual method could suggest.However, this disaggregated method, by calculating labour remuneration of self-employed on the base of employees' one, overestimates itself the French wage share increase during the 1970s. We eventually present a third method of calculation, according to which French wage share would have remained, after 1990, quite below its level of the beginning of the 1970s.JEL Codes: C10, J30.
    • Contribution sur la valeur ajoutée : emplois à tout prix ? - Xavier Timbeau, Christophe Blot, Eric Heyer et Mathieu Plane p. 265 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
      Dans un contexte de chômage élevé, la persistance des déficits sociaux nécessite d'élargir le financement de besoins croissants en matière de protection sociale. L'instauration de la CSG dès 1999 s'inscrivait dans cette démarche, mais le dispositif trouve aujourd'hui ses limites. L'instauration d'une Contribution sur la Valeur Ajoutée (CVA) est une option radicale qui modifie le financement de la Sécurité sociale et qui répond à la double problématique d'une base plus large pour le financement et d'un effet positif en matière d'emploi. Le principe de la réforme consisterait à créer une nouvelle cotisation assise directement sur la valeur ajoutée en contrepartie d'une baisse des cotisations sociales employeurs. La CVA serait en moyenne neutre pour les entreprises, mais induirait une modification du coût relatif entre le capital et le travail au profit de ce dernier.L'objet de cet article est de participer à la réflexion et au débat sur le sujet en proposant une évaluation macroéconomique des effets de la CVA. A partir de l'estimation de fonctions de demande de facteurs, nous simulons l'impact de l'instauration de la CVA en fonction de la valeur de l'élasticité de substitution entre le travail et le capital. L'analyse est complétée en identifiant les transferts entre secteurs qui seraient induits par la réforme, en évaluant l'hypothèse que la CVA pénaliserait plus fortement les secteurs exportateurs et en appréciant les difficultés auxquelles pourrait se heurter l'instauration de la CVA. Nous montrons que le dispositif permettrait de créer 130 000 emplois au bout de quatre ans et qu'il ne pénaliserait pas particulièrement les entreprises exportatrices. Parmi les inconvénients de la CVA, aucun ne semble fondamentalement rédhibitoire.
      In the context of a still high unemployment rate, the recurring debate around the Social security deficits calls for an enlargement of the way growing needs could be financed. A solution that has recently been contemplated would lie in the introduction of a new contribution on the value-added that would be balanced by a reduction of social security taxes. The aim of this paper is to put this proposal under scrutiny and to assess its feasibility. We first estimate factors demand and use the elasticity of substitution between labor and capital to calibrate macrosimulations on the French economy. The results indicate that the reform would be favourable to employment. We then focus on transfers between capitalistic and labor-intensive firms and show that it would not be particularly damaging for export firms.JEL Codes: H22, I18, E60, J20.