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Végétation et bioclimats représentent deux composants majeurs de tout milieu naturel ou géographique. La Carte de la Végétation de la France permet de les caractériser et de les localiser à moyenne échelle (1/200 000e). Les séries et étages, notions de base de ce document, expriment les états actuels et primitifs des couverts végétaux et quelques grands traits de leur environnement. Quels sont, par exemple, les limites inférieures et supérieures de la montagne vivante ? Quels sont les formations végétales et les climats qui se succèdent ou s'opposent ? L'étude des feuilles de Perpignan, du Puy, de Nice, de Gap... apporte une première réponse, une contribution non négligeable à la connaissance des milieux du domaine montagnard des régions françaises.

Dans les régions méditerranéennes, les rapports entre éleveurs et cultivateurs sont traditionnellement commandés par l'écologie, qui donne à chacun des deux groupes les limites de son domaine. Mais dans le domaine cultivable, se sont institués depuis longtemps des rapports plus complexes : entre céréaliculteurs et pasteurs transhumants, d'une part, et, d'autre part, au sein même des exploitations agricoles où les animaux sont nécessaires à la traction, à la fumure et à l'alimentation humaine. Cette situation est restée presque inchangée depuis l'Antiquité jusqu'au milieu du XXe siècle. Mais, après 1950, la modernisation technique et l'évolution économique transforment le tableau. Tandis que les pasteurs sont repoussés sur les marges, la place de l'élevage dans les systèmes céréaliers se modifie. De la suppression totale des animaux à l'adoption d'un élevage moderne et spécialisé, en passant par tous les types d'association au sein d'exploitations de polyproduction et de revenus diversifiés, on rencontre toutes sortes de cas intermédiaires au niveau de l'unité de production ou à celui des systèmes agraires régionaux. Cette différenciation des types est présentée dans une série d'analyses conduites dans des pays et des régions où l'histoire économique et sociale et les déterminants actuels conditionnent des formes d'adaptation variées à un contexte général bouleversant l'ordre millénaire de l'agriculture méditerranéenne : et notamment au Maroc, en Tunisie, en Egypte, en Grèce, en Albanie, en Espagne et au Portugal. Un examen critique des prévisions faites par la FAO, en 1955, dans le cadre du Projet de développement méditerranéen est amené en conclusion.

La crise économique a accéléré sensiblement la mutation contemporaine des entreprises, appelées à intégrer, dans une atmosphère de concurrence mondiale serrée, transports et communication à une démarche logistique affinée. L'internationalisation croissante des affaires élargit et emboîte les échelles spatiales par la structuration des firmes en réseaux et chaînes déterminant le fonctionnement économique du Globe.

L'article rappelle les influences réciproques de la géographie et des transports : que la géographie commande les flux de transport est une évidence que les économistes ont depuis longtemps intégrée dans leurs modèles. L'impact des transports sur la géographie — humaine, bien sûr — est également reconnu, mais les lois en sont plus complexes, et moins bien connues. Ces considérations vont prendre un tour particulier dans le cas de l'espace européen, qui va être l'objet de changements majeurs tant sur le plan institutionnel que sur le plan des transpots. Ces transformations vont offrir un champ d'observation remarquable et, en matière d'aménagement du territoire, donner à la France la possibilité de retrouver un rôle de carrefour dans les échanges européens.