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Le Costa Rica compte de nombreuses réserves protégées, constituant des îles de vie sauvage. Mais la biodiversité ne peut être maintenue dans des aires isolées. Le concept de corridor vert résulte donc de la nécessité de réaliser une communication entre ces aires. L'ensemble formé par deux réserves reliées par un corridor, entouré d'une zone tampon, constitue l'unité de base. A partir de cette unité, un ou plusieurs corridors interrégionaux peuvent faire le lien avec d'autres unités, formant ainsi un réseau. Le but est de rétablir les écosystèmes dans leur fonctionnement originel, en conciliant le développement des activités humaines. Le projet pilote se situe à Monteverde, au nord-ouest du Costa Rica. La région doit son nom à un groupe de quakers, installés dans les années 1 950. Actuellement, un réseau d'institutions et d'associations lancent différents programmes de développement durable, impliquant les populations locales : architecture, éducation, agriculture, gestion des zones protégées, écotourisme, etc.

Le massif des Annapurna, dans le centre-ouest de l'Himalaya du Népal, est devenu en une trentaine d'années la première région de trekking du pays. Ce tourisme de montagne, malgré des flux et des infrastructures encore modestes, structure profondément l'espace et la société. Il s'insère dans un territoire confronté à de nombreuses mutations économiques et qui est, depuis 1986, inscrit dans une zone protégée : l'Annapurna Conservation Area project. L'analyse des effets du tourisme et de sa dynamique à différentes échelles permet de poser la question du devenir de cette haute montagne longtemps fermée aux étrangers mais dont les sociétés ont toujours été ouvertes sur l'extérieur.

Le fort gradient bioclimatique, qui caractérise le revers des Ghats occidentaux (Karnataka, Inde méridionale), impose des contraintes physiques qui influencent pour une large part la géographie agraire et les calendriers agricoles de ces hautes terres cristallines. Par référence, en toile de fond, à quelques exemples africains, cette étude d'écologie humaine montre comment l'identité agraire de chacune des régions naturelles définies s'est construite, et s'articule encore étroitement, sur les régimes pluviométriques et le canevas des modelés et des sols, et comment l'organisation caténaire de ces agrosystèmes contrastés institue tantôt des complémentarités économiques, tantôt une certaine autosuffisance.

Depuis 1986 et les débuts de la politique de réforme économique et l'ouverture du pays aux capitaux étrangers, le Viêt-nam a connu une période de forte croissance. L'afflux des investissements étrangers, en particulier asiatiques, a renforcé la bipolarisation du pays autour de Hô Chi Minh Ville et de Hanoi. Les deux régions métropolitaines concentrent les quatre cinquièmes des capitaux et ont vu se multiplier zones industrielles et zones franches. Au Sud du pays a émergé un véritable « corridor de développement » associant quatre provinces autour de l'ancienne Saïgon. Dans une Asie orientale en pleine transformation, doublement marquée par la construction d'un espace économique régional et la crise récente des économies, Hô Chi Minh Ville apparaît en voie d'internationalisation.