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Les mystères de la méso-économie. L'exemple du transport maritime A l'heure où les Etats élaborent des politiques sectorielles, il faut s'interroger sur la qualité de l'information concernant des ensembles productifs étroits. Le transport maritime fait entre autres l'objet d'études destinées à mesurer la rationalité des politiques qui le concernent. L'observation des statistiques dont disposent les pouvoirs publics montrent que seules les sources fiscales et les données quantitatives brutes présentent une certaine fiabilité. Mais il manque beaucoup d'éléments nécessaires à une analyse structurelle des secteurs.

Le temps de consommation, variable économique? Le temps de consommation est-il une variable macroéconomique ? Si depuis les recherches des théoriciens du capital humain, on ne peut douter qu'il soit une variable active au stade de l'individu, il n'en va pas du tout de même sur le plan de l'analyse globale. Et pourtant, les références à l'optimum social et au bien-être collectif de nombreux modèles de croissance devraient entraîner l'utili­sation du temps global de consommation en macroéconomie. En premier lieu, une reformulation du concept Iceynésien de consommation s'impose. La consommation doit être considérée comme produite à l'aide de temps et de biens. La fonction de consommation n'explique qu'un aspect du phénomène. I! existe une fonction de production de la consommation pour laquelle se pose, entre autres, des problèmes de substitution. Enfin, la modification du concept entraîne de nouvelles conditions d'équilibre global. Le raisonnement en termes de groupes et de conflits entre groupes devient une nécessité.

La spéculation sur le marché des changes. Définitions et paradoxes En régime de change flexible, un consommateur est confronté à deux types de risques : 1. Les biens étrangers qu'il commande maintenant, mais qu'il paiera à une date ultérieure, auront un coût en monnaie nationale qui dépendra des taux de change prévalant le jour du paiement. 2. Le pouvoir d'achat de sa richesse en biens qui seront commandés plus tard sera fonction des taux de change futurs, car ils détermineront la structure des commandes futures et leurs coûts en monnaie nationale. Nous introduisons une définition de la spéculation, fondée sur le degré de cou­verture contre les risques de change. Des comportements extrêmes permettent de mettre en évidence le rôle que jouent l'information et l'aversion pour le risque dans la détermination du niveau de spéculation. Enfin nous examinons si la spéculation diminue avec le risque et avec l'aversion pour le risque. Des raisons compréhensibles par l'intuition sont données à la réponse négative, a priori surprenante, à cette question.

La linéarité de la frontière du prix des facteurs On se propose, dans cet article, d'élucider un point central de la controverse Samuelson-Garegnani concernant la « frontière du prix des facteurs ». Pour P.A. Samuelson en effet (1962), il est possible de présenter une justification micro­économique des fonctions globales de production de Solow, au moins dans le cas de capitaux élémentaires « à frontière linéaire ». Garegnani (1970) réfute cette démonstration en soutenant qu'elle présuppose l'homogénéité physique du capital et du produit. On démontre dans cet article que cette condition de Garegnani est suffisante, mais non nécessaire ; autrement dit que, sur ce point, sa critique ne porte pas réellement la contradiction à la théorie de Samuelson. On obtient enfin, parallèlement, des conditions nécessaires et suffisantes de linéarité de la frontière du prix des facteurs.

Cet article a pour objet de mettre en évidence la relation qui existe entre la norme d'efficacité intersectorielle et le surplus de productivité globale. Il est d'abord présenté une analyse graphique simple de la formation et de la distribution du surplus de productivité globale. L'extension de cette analyse à la norme d'efficacité intersectorielle montre que les applications antérieures de cette norme ont négligé les éléments de prix résultant des écarts d'efficience par rapport à la norme, et que la prise en compte de ces éléments nécessite l'abandon du simple ajustement d'une norme pour l'établissement de comptes formellement analogues aux comptes de surplus de productivité globale. En conclusion, il est suggéré une approche combinant les deux analyses.