Contenu de l'article

Titre Pour une sociologie historique de la compétence à opiner « politiquement ». Quelques hypothèses de travail à partir de l'histoire électorale française
Auteur Déloye Yves
Mir@bel Revue Revue Française de Science Politique
Numéro Vol. 57, no 6, 2007 La compétence politique
Rubrique / Thématique
La compétence politique
Page 775-798
Mots-clés (anthropo)Bourdieu (Pierre)
Mots-clés (matière)citoyen compétence comportement politique croyance idéologie niveau d'éducation opinion publique sciences économiques vie politique
Mots-clés (géographie)France
Résumé S'appuyant sur l'histoire électorale française, l'article tend à établir que l'appréhension traditionnelle de la notion de compétence politique autonomise par trop cette dernière d'autres matrices sociales, culturelles ou religieuses qui contribuent pourtant à forger l'opinion que se font les citoyens au moment des élections. Parce qu'il privilégie l'échelle des acteurs et celle des communautés locales, parce qu'il partage le souci de restituer les logiques de mobilisation et de participation électorales, et donc de retrouver les formes différenciées de politisation(s) des citoyens, le regard socio-historique favorise le renouvellement des paradigmes susceptibles de rendre compte des mécanismes de production sociale de la compétence à opiner « politiquement ». Au paradigme de la domination privilégié, on associera ici celui de la « traduction » susceptible de penser la politisation en termes d'échanges et de transferts culturels.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais Based on French electoral history, the article tends to establish that the traditional apprehension of the notion of political competence exaggerates its autonomy from the other social, cultural or religious matrices which contribute to forging citizens' opinions at the time of the elections. Because it privileges the level of the actors and that of the local communities, because it shares the concern to restore the logics of mobilization and electoral turnout, and thus to find the various familiar forms of politicization of the citizens, the socio-historical approach facilitates the renewal of paradigms able to account for the mechanisms of social production of « political » beliefs. To the paradigm of privileged domination, we associate that of the « translation » making it possible to account for politicization in terms of exchanges and cultural transfers.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=RFSP_576_0775